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Be kind rewind de Michel Gondry **

Désolée le titre français… je ne peux vraiment pas.
Soyez sympas rembobinez - Jack Black

Mike travaille chez Monsieur Fletcher, un vieux bonhomme qui tient une boutique délabrée dans un quartier dont le conseil municipal rêve de faire une ville nouvelle. Le vieux bric à brac fait un peu tache dans le projet mais c’est aussi l’endroit où est né et où a vécu Fats Waller le génial pianiste de jazz ce qui devrait rendre l'endroit intouchable. Mike a un copain, Jerry, qui à la suite d’un incident devient « magnétique » et efface toutes les cassettes vidéo en location dans le magasin. Les deux copains vont décider de refilmer à la hâte les films qui sont des classiques ou des succès du cinéma ricain. Contre toute attente, les clients vont faire un triomphe aux deux potaches et à leurs films faits de bric et de broc. Parviendront-ils à renflouer suffisamment les caisses pour aider Monsieur Fletcher à ne pas être exproprié ?

Encore un film, un de plus, un de trop dont j’attendais beaucoup et sans doute trop et qui m’a provoqué une déception inattendue. Depuis le renversant « Eternal sunshine of the spotless mind », je ne voulais plus que Michel Gondry me fasse dégringoler des sommets d’émotion qu’il m’avait provoquée. Malgré des fulgurances géniales mais fugaces, « Be kind rewind » est un gentil petit film parfois drôle mais pas toujours, pas assez et surtout pas hilarant comme je l’espérais, comme si Michel Gondry n'était pas allé au bout de la folie annoncée. Sans doute aurais-je été plus indulgente s’il ne s’agissait pas de lui. Bon j’en sais rien. Néanmoins, je dirai que la première partie est vraiment très très laborieuse et à la limite même, très mal jouée. Lorsque Jerry et Mike se mettent à revisiter les films avec deux bouts de ficelle de cheval et leur caméra vidéo, ça devient franchement loufoque, mais jamais assez. Le remake de « Ghostbuster » est sans doute le plus réussi, mais les scènes de nuit de « Rush hour 3 » filmées en plein jour (il faut voir pour le croire le stratagème employé) sont franchement hilarantes, l’hommage à « 2001 l’Odyssée de l’Espace" (un de mes films cultes que je décortiquerai jusqu’à mon dernier souffle…) m’a particulièrement touchée… On trouvera ensuite, et en vrac « Robocop », « Le Roi Lion » « King Kong »… et c’est là que ça finit par coincer. Au lieu de nous laisser continuer à jouer au quizz « c’est quel film ? C’est quel film ? »… Michel Gondry nous fait un catalogue qui défile clairement sur l’écran alors que derrière se jouent des scènes. On doit choisir entre lire les titres qui défilent et regarder ce qui se filme. On dirait qu’il casse son jouet et nous confisque le nôtre. Non, franchement pour une déclaration d’amour au cinéma, je m’attendais à plus, à mieux, à différent, plus loufoque, plus dément, plus débile. C’est bricolé oui et revendiqué comme tel, mais on a du mal à croire et à s’attacher aux personnages. Ça (me) gêne énormément. Jack Black est, comme on dit, en roue libre totalement, mais chaque fois qu'il apparaît il ne lui manque que le panneau : "Attention, je vais faire le con !". J’ai beaucoup de mal à me faire une opinion sur cette prestation qui il me semble manque de finesse (on s'en serait douté) et surtout (plus grave) de spontanéité. Les autres acteurs sont absents ou transparents, exceptée Mia Farrow désespérément irritante dans son niénième rôle de vieille petite fifille fofolle. Une chose est sûre, c’est pas l’interprétation qui attire dans ce film.

Et pourtant, et pourtant… la toute dernière partie, la plus courte, la plus réussie me trotte encore dans la tête parce que j’y ai retrouvé des airs nostalgiques qui lorgnaient du côté de Lubitsch (« The shop around the corner ») et de Capra (« It’s a wonderful life ») et là, l’émotion est au rendez-vous, le véritable hommage au cinéma, c’est là que je l’ai trouvé ! L’humanité, l’espoir, la solidarité, la fraternité, la douceur me semblaient palpables… Ai-je rêvé ?

Commentaires

  • Soyez sympas gente dame, rembobinez, le premier remake est le meilleur, le seul vraiment drôle !

  • Moi sympa ???
    Quand t'arrêteras de m'appeler "dame" éventuellement !

  • C'est quand même une critique moins acerbe que chez moi, Pascale !
    grrrr !! :)

    T'avais raison, Marie !
    ;)

  • Faudrait savoir, tu voulais pas que je t'appelle Pascale. Bon, ben, je ne t'appelle pas du tout alors, voilà !

  • Un excellent Gondry parce que :
    - drôle (mais pas hilarant effectivement)
    - bricoleur et ludique pour les parodies
    - un superbe hommage au cinéma par les parodies évidentes (celles qui sont enregistrées sur les vidéos), par le choix musical, par les clins d'oeil (par exemple, le clin d'oeil à Stormy Weather de Andrew Stone (1943) lorsque, dans le dernier film tourné, les gamins racontent l'épisode des gangsters)
    - un vibrant hommage au ciné pour la dernière partie qui relance excellement le film (j'ai cru qu'il allait se terminer avant)

    Bref, un vraiment excellent moment !

  • T'es relou la M. C'est le "dame" qui me file de l'urticaire. Mon prénom, ça baigne, il me convient. Je te ferai dire que chez le Chou tu m'avais appelée Pasacle !!! http://jordanenadroj.hautetfort.com/archive/2008/03/06/sɪːɣʏr-rouːs.html
    T'as gépi là !!!

    Mael : oui, tout ce que tu dis est juste mais... Pour moi un gentil moment sans plus et une GROSSE déception !

  • Film moyen à mon goût aussi... un peu décevant même ! J'ai bien aimé les qqs gags où Jerry est magnétique quand même ^^

  • Oui, bon ben ça va. PARDON, voilà.
    Non seulement, j'ai "gépi" et je déguerpis aussi.

  • ah ben voilà, tu vois quand tu t'appliques !

  • Ce que j'aime chez toi, c'est ton amabilité !

  • Oui, moi aussi je m'applique pour l'entretenir et en général c'est ce qui séduit tout de suite en premier !

  • D'accord avec toi pour les titres apparents, il aurait mieux valu moins de titres et plus d'images. Mais dans l'ensemble j'ai bien ri, et été bien émue aussi à la fin. Le faux film sur Waller est bien et la scène de la magnétisation un hommage aussi. Je ne sais pas à quel film, mais à plein. Et le jeu excessif de Jack Black est un hommage à lui-même, et je n'ai pas détesté le jeu du jeune black.
    Donc, moi, à part les listes, et un certain bâclage de plusieurs remakes mis bout à bout, j'ai plutôt bien aimé.

  • Oserai-je dire que j'ai COMPLETEMENT oublié ce film.
    Par contre je me souviens du faux film.
    Mais Jack Black... décidément non je peux pas... Et il n'a pas fini de sévir !

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