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Public Enemies de Michael Mann ***

 Johnny Depp, Michael Mann dans Public Enemies (Photo) Christian Bale, Michael Mann dans Public Enemies (Photo)

La vie, les évasions, les amours, les emmerdes de John Dillinger (vrai) ennemi public N° 1 à Chicago dans les années 30 et aussi, et surtout la traque qu’a menée contre lui son ennemi juré le F-B-ien implacable Melvin Purvis. Cette lutte sans merci n’est pas sans rappeler celle de Broussard contre Mesrine (dans le thème évidemment, pas dans le traitement…).

Je vous le dis tout net, je n’ai pas ressenti la grande secousse que j’attendais, que j’espérais. Mais je peux dire aussi qu’après les calamiteux vicieux de Miami, filmés nuitamment par une nuit bleutée, qui ont réussi l’exploit de permettre à Colin Farel de militer pour le regard de poisson mort (et réciproquement), à Gong Li de se ridiculiser comme jamais et à Jamie Foxx d’être transparent, Michael Mann est de retour aux affaires !

Son ennemi public, si on excepte une ou deux courses poursuites où la caméra est sans doute fixée sur le chapeau d’un mec qui court (n’oubliez pas votre sacavomi), et une surabondance de « tacatac des mitraillettes qui revienn’t à l’attaque »… est un sans faute visuel avec décors très in the mood for thirties, plans vertigineux, lumières qui s’embrasent, gros plans audacieux… Et une splendeur auditive, jazzie, bluesie, la voix de l’immense Billy Hollyday parfois et une chanson « Black bird » qui chavire le cœur.

La chasse à cet homme, gangster tantôt brutal tantôt grand seigneur qui rendait parfois l’argent de ses braquages aux clients, par un agent imperturbable et inflexible, donne évidemment lieu à d’inévitables scènes de bravoure lors des attaques de banques, des évasions spectaculaires ou des interventions musclées des fédéraux qui n’hésitent pas à faire de sérieux "dommages collatéraux" (traduire : tuer des gens qui n'ont rien à voir avec l'affaire...). Evidemment, on sait et on constate encore que sur ce plan, Michael Mann n’est pas manchot et il nous maintient en alerte permanente.

Mais en fait, je ne sais ce qui manque à ce très bon film de divertissement pour être un GRAND film inoubliable.

Peut-être le manque total d’émotions.

Il me semble qu’on est davantage conquis par Johnny Depp que par son personnage. L’acteur évidemment et comme toujours irréprochable insuffle dureté, brutalité, naïveté, nonchalance, romantisme et humour à ce John Dillinger. Il est parfait du début à la fin, de la tête aux pieds.

Mais je ne sais si les garçons doivent prendre modèle sur sa façon de draguer. Irrésistible au cinéma… si vous essayez d’imiter sa façon d’emballer une fille, vous risquez de vous prendre des râteaux ! cela dit, sur grand écran, on rêvasse comme des chiffes molles en s’enfonçant langoureusement dans son fauteuil et en soupirant « poulala,  il sait y faire !!! »

Marion Cotillard est mimi comme tout. Mais évidemment, les scènes de filles dans les films de garçons ont tendance à faire ralentir l’action, surtout quand elle se mettent à raconter (au lit !!! c’est un truc d’américains ça ???) leur enfance difficile. Et puis, je me dis que c’est quand même ballot pour une actrice française d’aller faire carrière à Hollywood et d’être habillée et coiffée comme une souillon. Cela dit dans les scènes de torture, elle est nickel la môme. Et puis après tout, je ne vais pas la plaindre : successivement dans les bras de Johnny et de Christian… ça va bien cinq minutes… pourquoi pas Guillaume Canet tant qu’elle y est !

Et puis, bien sûr, il y a Christian Bale. Totalement calme et maîtrisé. Il porte le costume et le chapeau comme personne… et à un moment mon mec m’a demandé de choisir mon camp. J’ai rechigné et je sais, un film où on prend le temps de discuter le bout de gras, c’est pas bon signe… mais j’ai quand même dit : « mougnongnon, c’est pas possible, eueueueh, scrongneugneu... pas choisir... nooooon !!!",

« c’est Christian OU Johnny, pas les deux ! » qu’il a insisté autoritaire.

Et ben, croyez-le ou pas… à un moment en pleurant, j’ai sangloté : « Bon allez, Christian !!! ».

Enfin, il y a la rencontre des deux bestioles, sex symbol sur leurs deux pattes arrière. Et là, un régal intégral… voir deux acteurs, des grands garçons et tout, faire un concours de « c’est qui qu’a la plus grosse ??? ». J’en pouvais plus ! Au fond de moi j’applaudissais des quatre bras en pensant qu’un mec c’est déjà bien mignon quand on y regarde de tout près, mais deux… c’est le paradis !

On peut jouer à ce jeu si vous voulez :

d’après vous qui a l’avantage dans cette scène ?

 

Et j'oubliais, le final... Clack Gable au cinéma...

 

 

 

Petite anecdote vraie et savoureuse je trouve :

John Dillinger a tellement marqué le Bureau Fédéral que la silhouette sur laquelle ses membres s'exercent au tir est la sienne.

 Johnny Depp, Michael Mann dans Public Enemies (Photo)

LA NUIT EST BLEUE POUR MICHAEL MANN !

Commentaires

  • Je peux te le dire maintenant. TA REPONSE M'A BEAUCOUP DECU......

    J'étais sur que tu me dirais. "C'est toi que je préfère mon choupinou".

    Bon.
    Christian Bale.


    Soit.

  • euh..... Christian Bale a la plus grosse dans cette scène.
    Bon bah je vais voir autre chose, ce soir, moi... "après l'océan" qu'ça s'appelle... et personne il veut venir avec moi tellement j'vais voir des films pas tout public....bouh !

  • hervé : damnède, c'était un piège !!! J'me suis fait U comme une bleuzaille !
    Repose moi la question Choupinou !

    JochU : après l'océan... me souvient pas ! c'est quoi t'est-ce ! Dommage que tu fréquentes que des boubourses dans ton coin !

    P.S. : c'est vrai que Christian en a une énorme dans cette scène.

  • Effectivement, un peu de mal à entrer dans le film les premières minutes...et il n'est pas impossible, comme vous le soulignez, qu'on soit plus conquis par l'irrésistible Johnny Depp que par son personnage.

  • "Mais en fait, je ne sais ce qui manque à ce très bon film de divertissement pour être un GRAND film inoubliable. Peut-être le manque total d’émotions. Il me semble qu’on est davantage conquis par Johnny Depp que par son personnage."

    Tu vois qu'on est d'accord. Il manque un truc... ;)

  • Oui, mais certainement pas l'interprétation de Johnny et Christian.
    Tu sais vraiment pas lire !

  • Johnny est toujours irrésistible. Comment fait-il ça ?

  • ...Irrésistible et fidèle ...Vanessa Paradis n'y est sans doute pas pour rien.
    Un des rares couples qui subsiste à la notoriété.

  • beau mais chiant...

  • j'ai adoré ce film,il m'a fait le même effet que "zodiac"de Fincher,"raisons d'état" de De Niro ou encore "lust,caution" de Ang Lee.Ils sont techniquement parfaits(lumière sublime,sens du détail,mise en scène intelligente) et assez obscures voire un peu froids.Tu vois ce que tu veux voir et chacun voit quelque chose de différent,c'est selon ton vécu.
    Je l'ai vu avec d'autres personnes,nous avons tous apprécié le film pour des raisons différentes.
    Mon père fan d'Eastwood a vu un film noir comme les vieux polars des années 50/60 et a adoré Purvis!Il ne connait pas du tout Christian Bale et était à fond sur son rôle(le plus intéressant selon lui car le personnage évolue et pas en bien et l'acteur utilise vraiment bien son physique taciturne tout en réussisant à être très calme et intense).
    Un ami plutôt fan de blockbuster a aimé voir un beau film sans effets spéciaux ni bimbos ni robots (mais il a trouvé que c'était difficile de rentrer dans le film) et sa copine a trouvé Dillinger à la fois charmant et cruel(très bien interprété par Johnny Depp)mais pensait qu'il manquait de relief comme si on restait à la surface(je le pense aussi et vous aussi visiblement)donc oui c'est plus Depp qui est intéressant ou charismatique que Dillinger.
    En fait notre discussion d'après-film portait sur Marion Cotillard , Christian Bale ,la fusillade de Little Bohémia et la scéne de la mort de Dillinger .C'est très bizarre quand même ,beaucoup louent le talent de Depp et Cotillard mais n'accrochent pas sur Bale.
    A la question de filles:qui porte le mieux le costard? c'est Bale qui gagne haut la main!
    A la question de mecs:qui a la plus grosse dans leur rencontre? j'ai eu l'impression que c'était Depp pendant toute la discussion(Dillinger ne prends pas au sérieux Purvis) mais il se fait avoir au finish car Bale/Purvis ne se laisse pas aller à montrer sa colère. Très finement joué!

  • et sans rapport avec le film,c'est la 1ére fois que je viens sur votre blog . Il est très intéressant ,j'aime beaucoup vos choix même si je ne suis pas toujours d'accord avec vous! je reviendrais!

  • comme vous le dites M Mann n'est pas manchot ! il nous embarque dans le chicago des années 30 avec minutie.
    Il reste quelque chose de la mome Piaf chez Marion Cotillard , mais elle le recycle à merveille "Bye bye Black Bird..."
    J. Deep, parfait. Parfaite aussi l'inquiétude qui l'envahie en voyant Clarck Gabble, le bel ennemi public du film dans le film, l'informer de sa fin.
    Bon casting,
    Bon cinéma

  • "qui l'envahit"

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