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Le concert de Radu Mihaileanu °/**/****

Le ConcertLe Concert

Pour avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, le plus célèbre chef d’orchestre du plus célèbre orchestre soviétique Le Bolchoï, est devenu « agent de surface » au… Bolchoï. C’était il y a 30 ans. Depuis, Andrei Filopov fait le ménage et assiste quasi clandestinement aux répétitions. Un jour il intercepte un fax destiné au directeur qui invite l’Orchestre à se produire en France au Théâtre du Chatelet. Aidé de ses amis musiciens, Andrei a l’idée insensée de réunir l’ancien orchestre et de le faire passer pour le véritable Bolchoï. Pour que sa « vengeance » soit totale il choisit d’interpréter le Concerto pour Violon de Tchaïkovski et ne souhaite comme interprète que la célèbre soliste française Anne-Anne-Marie Jacquet.

J’imagine que mon étoilage/bullage vous surprend. En voici l’explication :

° pour le film,

** pour les interprètes (enfin, surtout 3),

**** pour le concerto.

Commençons par le film… Oulala !

Il s’appelle « Le concert » et on sait pourquoi car il ne vaut pratiquement que pour les premières minutes mozartiennes et le dernier quart d’heure où le Concerto pour Violon de Tchaikovsky, qui démarre très très mal, emplit la salle et ferait chavirer le cœur le plus hermétique tant son romantisme et la virtuosité des cordes sont un sommet.

Avant d’atteindre cette scène, il faut le voir pour le croire d’assister à une pantalonnade aussi énorme et grotesque ! Mélanie Laurent (toujours parfaite, oui, je l’aime d’Amour !) qui n’arrive pratiquement qu’au bout d’une heure de film (et que cette heure est looooooooooooongue !) ne devait sans doute pas de douter qu’elle jouait dans une telle farce, puisqu’elle n’a quasiment que des scènes à forte teneur émotionnelle à défendre… la surdouée n’ayant jamais connu ses parents et cherchant leur approbation dans chacun de ses concerts !

Bon allez, une devinette : devinez qui est son père caché ???

Je parie que vous n’avez pas trouvé !

La première heure qui semble lorgner du côté de Kusturica au temps où il était encore vraiment fou, n’est pas farfelue, elle est au mieux, hystérique, au pire ridicule mais surtout, elle ne fait pas rire. Pourtant le scénario n’est pas avare de gags, de cris et de portes qui claquent en tout genre. Cela ne va pas s’arranger par la suite. Après nous avoir présenté un Moscou plus vide que la Corée du Nord avec quelques trabans qui circulent, la « joyeuse » troupe débarque à Paris. L’invraisemblable prend le pas sur l’insupportable car pour interpréter le fameux concerto, pièce vertigineuse aussi bien pour le soliste que pour l’orchestre ou le chef, tout le monde décide de le faire sans aucune répétition. Il ne faut pas sortir du conservatoire pour imaginer que cela relève de l’impossible d’autant plus que pour ajouter une couche à l’inconcevable, les musiciens n’ont pas joué depuis 30 ans et la soliste n’a jamais joué Tchaikovsky avant, l’estimant trop difficile à interpréter.

Rassurez-vous, elle jouera…

sans partition…

Le réalisateur se prend alors irrémédiablement les pieds dans le tapis en insistant bien lourdement sur tous les clichés possibles et imaginables. En vrac :

- les russes sont tous des alcooliques ou des mafieux ou des oisifs millionnaires, ou les trois,

- les juifs sont commerçants dans l’âme et traficotent,

- les arabes font la danse du ventre et s’appellent Mohamed Al Kaïda,

- les tziganes font peur, font la manche dans le métro, sont les rois de la débrouille…

Loin de moi l’idée de taxer Radu Mihaileanu de racisme ou de xénophobie, il suffit pour cela de regarder sa filmographie et se souvenir de « Un train de vie » comédie bouleversante sur les camps de concentration et de « Va, vis et deviens » émouvant exode des juifs d’Ethiopie vers Israël, mais sa description des différentes ethnies présentes ici est vraiment lourdingue et frappe très fort, mais complètement à contre temps.

Il reste donc l’interprétation sans faille du trio de tête : Mélanie Laurent, parfaite et sensible en première de la classe habitée par son art, Dimitry Nazarov formidable géant et ami infaillible, mais surtout Aleksei Guskov dans le rôle du chef d’orchestre déchu, sobre, élégant, aristocratique dont on peut dire qu’il est « un prince de la cuite, un seigneur… et qu’il tutoie les anges » : il est l’âme de ce film patapouf.

Quant au concerto lui-même, vertigineux et envoûtant, il est évident qu’il élève assez haut le débat… mais trop tard !

Commentaires

  • il y a eu une avant-première à mes 400coups, avec le réalisateur, mais quand j'ai vu la bande-annonce, j'ai trouvé ça assez nase, comme histoire, et même que le père de Mélanie, ça se voit direct DANS la bande-annonce, qui que ça va être !!!... sauf que j'avais pas dans la tête que c'était de lui, Va Vis... et là, je regrette un peu de ne pas avoir pu lui dire combien je l'aime d'amour, ce film.

  • Déjà que j'avions pas envie d'y aller, mais là, je crois que tu m'as convaincu pour de bon.

  • Mihaileanu raconte cette intrigue avec une humanité rare. Maniant l’humour comme une arme de précision, il montre la Russie et ses habitants sans poncif. On rit à leurs mésaventures pour rejoindre Paris, vue telle une terre promise, comme à leur arrivée dans notre capitale que ceux qui l’avaient fréquentée ne reconnaissent plus. Le concert est un « feel good movie » dont on ressort les yeux embués de larmes… à force d’y avoir ri et pleuré. Et outre son intrigue et ses comédiens russes à la faconde réjouissante, on le doit à Mélanie Laurent. Elle incarne avec un naturel fascinant une violoniste française accompagnant sur scène le Bolchoï et dont la rencontre avec son chef d’orchestre va bouleverser la vie. Elle joue l’émotion sans ne jamais forcer le trait et symbolise un film, dont les quinze dernières minutes – en musique – sont un émerveillement permanent.

    Film d'une intensité rare qui réussit à mettre en avant les clichés de l'inconscient collectif (sur les russes, sur les juifs, sur la musique) pour mieux les démonter. Une pur merveille cinématographique comme il est rare d'en voir de la part des français.

  • Jordane : ben c'est malin. Tu pouvais pas réviser un peu avant ?

    Rob : ben c'est malin.

    zavitmir : oui effectivement, on peut voir tout et son contraire. C'est ça le cinéma.

  • L'idée était excellente mais je ne comprends toujours pas pourquoi ils l'ont gâchée avec ces personnages caricaturaux très très limite! Comme toi "les Russes qui boivent, les Juifs qui ne pensent qu'à faire des affaires etc" ça m'a profondément agacée et dérangée surtout que c'est "un concert" d'éloges et que la presse n'évoque pas vraiment cet aspect! Et de la part de ce réalisateur capable de tant de finesse dans "Va vis et deviens" dont l'idée même est aux antipodes de cette caricature, c'est d'autant plus surprenant mais j'avoue que la musique en live l'a emportée sur le reste et m'a fait repartir avec le sourire...c'est déjà ça! (Et j'avoue que la manière de parler français d'un des personnages, un peu désuète, m'a beaucoup amusée...quand même). En effet, il ne vaut mieux pas que Rob y aille. :-)

  • Ben zut alorrrrrrr.
    Il y a KGB venu fairrrrrr prrrrropagande.
    Je suis d'accord avec toi et Sandra (bonjour Sandra), les grosses ficelles caricaturales gachent beaucoup de choses.
    Et c'est vrai aussi que les acteurs n'y sont pour rien dans ce malaise. Melanie je t'aime d'a..... Ah non, je t'aime bien. Le chef d'orchestre est nickel, et son copain aussi, et le dernier quart d'heure est étourdissant. Quand je suis ressorti j'etais surtout décu, limite colère.
    Un jour après il me reste certaines scènes agréables en tête.
    Mélan....

  • Sandra M. : oui c'est incroyable et très gênant ces excès de caricatures.
    Ah et je suis encore allée trop vite pour rédiger, j'ai donc encore oublié un aspect absolument débile...
    Vous autres parigots têtes de veaux avez peut-être eu droit à une version sous-titrée mais nous autres illétrés de province qui ne savons pas lire nous avons eu une version franco française. Ce qui fait qu'en Russie tous les russes parlaient le plus beau et parfait des français châtié. Lorsqu'ils arrivent en France, ils se mettent tous à parler un sabir charabiatesque, ex. : moi venir russie visiter grosse paris voundeurbar !!! Enfin, ça permet quand même à Alexei/Andrei de dire : "je vous baise chaleurrrreusement"...
    P.S. : vaut mieux pas que Rob y aille. En plus, c'est la rentrée, il doit être d'une humeur de klebs.

    hervé : On m'y reprendra à t'emmener au cinéma !

  • Bah mince alors ! J'avais beaucoup aimé Va, vis et deviens, mais là, tu me douches !
    Bon, c'est pas grave, y a Resnais qui arrive !!!

  • Ben écoute, je suis peut-être trop sévère mais je me suis franchement ennuyée sauf pendant le concert.

  • Bon, ben je crois que je vais acheter le CD du concerto !

  • @Hervé: D'abord -et enfin- bonjour (c'est bien t'es poli mais t'as oublié de dire au revoir à la dame ). @ Pascale: ça devait être terrible cette version!!! C'est pour les illettrés qu'ils ne croient même pas capables de lire quelques sous-titres? Mais quelle idée!

  • Immonde version !!! Je pense que c'est celle qui sera découverte à travers la France !!!

  • Mélanie Laurent, ben non, moi, peux pô...

  • Moi, c'est Radu Machinchouette que je peux pas.

  • moi peux :-)
    Tout ça parce que tu sais pas prononcer son nom.
    C'est petit...

  • Pas aussi sévère que toi mais déçu malgré tout par un film qui aurait pu être réussi totalement mais trop de caricature, d'invraisemblances dans le récit, un mélange de genres peu efficace, heureusement reste quelques moments de grâce et l'interprétation tout en harmonie, en intensité, avec la grâce de Aleksei Guskov (qui semble habité par sa passion) et (en mode mineur) Mélanie Laurent. Un peu trop dé-concert-ant.Dommage.

  • Trop de caricature tue la caricature !

  • Bon. Finalement j'y suis allé. je suis très d'accord avec toi (sauf que j'aimais déjà pas ses précédents films).
    Je trouve que même le concert final est gâché. Par les gags en inserts (aah, le plan Abelanski - Berléand) et les flashforwards.
    Mais les 3 acteurs que tu cites sont il est vrai très très bons.

  • Ma parole on va finir par s'embrasser !!!
    J'ai failli parler de Berléand et Abelanski... mais quelle misère !!!

  • Et pour le concert, c'est encore une autre forme de mépris (tu connais !)... j'ai ressenti que le spectateur moyen et provincial n'était déjà pas capable d'assumer des sous titres (ah cette version française !!!) et qu'ensuite le spectateur moyen n'était sûrement pas capable de "supporter" 10 minutes de Tchaikovski en ne voyant que l'orchestre...
    Plus je pense à ce film plus il me déplaît (sauf les Trois de tête).

  • Qui peut m'expliquer qui sont les parents de Anne-Marie Jacquet alias Léa ?

  • Moi M'sieur je peux. Les parents d'Anne-Marie sont deux musiciens juifs qui faisaient partie de l'orchestre 30 ans auparavant et qui ont été déportés. Ils étaient les meilleurs amis du chef d'orchestre. La petite Anne-Marie a donc été confiée à Miou-Miou qui était musicienne et qui rentrait en France.

  • Léa c'est la maman d'Anne-Marie.

  • Tout simplement magnifique mais qui est le ou la violoniste qui joue cette version particulièrement exceptionnelle ... et il y en a !

  • Tout simplement magnifique mais qui est le ou la violoniste qui joue cette version particulièrement exceptionnelle ... et il y en a !

  • décevant

    mais le chef est il le père de la viOloniste?

  • Dans son film, Radu Mihaileanu nous dit qu'un orchestre, c'est fait de plein de gens d'origines et d'horizons divers et variés qui réussissent à communier dans la recherche de l'harmonie musicale.
    Et son cinéma est fait du même bois à violon : c'est plein de petits films différents destinés à raccoler des spectateurs d'origines et d'horizons divers et variés qui viennent s'enthousiasmer tous ensemble et appplaudir l'orchestre.

  • Dans son film, Radu Mihaileanu nous dit qu'un orchestre, c'est fait de plein de gens d'origines et d'horizons divers et variés qui réussissent à communier dans la recherche de l'harmonie musicale.
    Et son cinéma est fait du même bois à violon : c'est plein de petits films différents destinés à raccoler des spectateurs d'origines et d'horizons divers et variés qui viennent s'enthousiasmer tous ensemble et appplaudir l'orchestre.

  • Oui l'intention c'est sans doute ça... mais au final le film est très décevant.

  • Je mettrais une étoile, je ne me suis pas vraiment ennuyé, la musique est sympa et Mélanie Laurent juste sublime. Quant aux clichés, tu as raison, ce sont de vrais cuirassés de l'armée rouge.

  • La musique est SYMPA !!!! Le concerto de Tchaikovski sympa !!!
    T'as bu ?

  • le chef d'orchestre n'est pas le père de la violoniste, il fait adopter le bebe
    à moins qu'il n'ait eu une relation adultérine avec lea

    dommage pour toutes les invraisemblances que comportent le film et la mise en scène qui n'est pas bonne (les musiciens ne répètent pas ni la violoniste qui doit avoir le concerto déja dans la tête

  • Oui il y a beaucoup de ratés dans ce film !

  • un film ou il n'y a pas de meurte, de viol, de brutalités, de poursuite de véhicules, des flics et tout ce qui fait le quotidien des citadins (dont je ne fais pas partie ) et forcemment de l'actualité, me réjouit.... Pourquoi essayer de comprendre ,de vouloir expliquer ? il y a de l'envie de vivre et de bons passages musicaux...qu'importe que les gens soient juifs ou bolcheviques...c'est une farce tout comme les "Chtis" qui n'a rien d'un film innovant mais simplement distrayant. Il me semble que les forum sont pollués par des gens mal dans leur peau qui ne parlent que pour contester le bonheur des autres, quels que soient les sujets. LE CONCERT est un bon film!!!!

  • Etant donné le diagnostic psy final, je ne réponds même pas !

  • j'ai un resumer de 3 paragraphes a faire en musique:
    avant le voyage à paris
    l'arriver a paris
    le concert
    s'il vous plait aider moi!

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