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A serious man de Joël et Ethan Coen **

A Serious Man

Larry Gopnik est un homme bien, un homme sérieux, je peux même dire un « mensch », à présent que tout le monde sait ce que ça veut dire. Mais un jour qui aurait dû être comme les autres dans la mécanique d'un emploi du temps bien huilée de ce prof de maths, les catastrophes existentielles vont s’enchaîner dans une avalanche incontrôlable et ne seront pas résolues après le générique de fin. Et pourtant le quotidien parfaitement immuable ne paraît déjà pas bien reluisant et c’est sans doute ce qui est très rassurant pour Larry.

En résumé, Larry est prof de maths dans une université du Midwest et c’est manifestement ce qui lui donne le plus de joie dans la vie. Il n’y a qu’à le voir remplir de démonstrations avec « bonheur » et satisfaction le tableau immense de l’amphi.

A la maison, rien n’est rose pour un œil externe mais Larry s’en est parfaitement accommodé. Sa femme (une mocheté) l’appelle « Chéri » mais l’ignore, ses enfants (très moches aussi, oui je sais ce n’est pas un critère mais j’aime pas les moches !) le méprisent, sa fille lui pique de l’argent dans son porte feuille, se lave beaucoup les cheveux, son fils fume des pétards et pique à sa sœur l’argent qu’elle a piqué pour payer ses dettes, son frère est une espèce d’inadapté qui squatte le divan du salon.

Mais en ce jour pas comme les autres, les ennuis et non des moindres vont s’accumuler sur une seule et même personne : Larry. Sa femme (la moche) lui annonce qu’elle va le quitter à cause de leurs « problèmes de couple » dont elle n’expliquera jamais ce qu’ils sont, pour vivre avec Sy Ableman, un ennuyeux phraseur. Elle lui demande de vivre à l’hôtel pour qu’elle puisse accueillir son amant. Larry ce jour là aura, dans le désordre, un accident de voiture, apprendra que sa titularisation risque d’être contestée à cause de lettres anonymes qui le dénigrent. Un étudiant coréen insatisfait de son résultat de partiel tente de le soudoyer en lui donnant de l’argent (une des scènes les plus drôles) puis lui envoie son père qui le menace, le voisin empiète sur le terrain de la maison, une voisine solitaire lui fait des avances, son frère est ramené menotté entre deux policiers, son fils commet des incartades à l’école hébraïque, je dois en oublier, et encore, je ne vous parle pas des « rêves » de Larry qui sont pires que ses jours et que la réalité…

Par ailleurs, pour intenter un procès au voisin envahissant, pour régler le divorce, payer l’hôtel et j’en passe, Larry voit les factures aux montants considérables s’accumuler.

Anéanti mais apathique et franchement mollasson Larry encaisse et finit par se demander ce qu’un être aussi gentil que lui a bien pu faire pour mériter pareil châtiment. Son grand leitmotiv est "mais j'ai rien fait de mal !". Il va consulter 3 rabbins qui vont le renvoyer à ses chères études : bah tout ça c’est la faute à pas de chance, y’a qu’à s’en remettre à la fatalité, à l'absurdité de la vie et à Dieu tant qu'on est là à débiter des conneries.

Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce film (un peu) drôle et sombre, absurde et sérieux, un peu vain et laborieux mais je suis certaine d’avoir pensé « bon ben là, il serait peut-être temps de conclure les frangins ! ». Juste avant la fin, Larry reçoit un coup de téléphone qui vraisemblablement va lui annoncer la énième épreuve de la série, mais comme je disais plus haut, le final hermétique ne rend pas moins cafardeux. Mais il est vrai que la religion (quelle qu'elle soit) tout ça, j'en ai jusque là, et même au-delà...

Par contre, et c’est indiscutable, l’acteur Michaël Stuhlbarg est sensationnel (même si à un moment on a un peu envie de lui dire : "réagis fiston !").

Commentaires

  • On s'y est franchement ennuyés ... peut-être victimes d'une overdose de "juiveries" après la période Woody Allen ?
    Mieux vaut se concentrer cette semaine sur Tetro et Invictus !

  • Réagir ?!?
    Pourquoi faire ?
    Puisqu'on va tous mourir ?

  • Au fait tu pourrais corriger l'auteur de la phrase là ?
    J'ai rêvé que c'était mon gigot qui me la disait
    Merki

  • BMR : personnellement je n'en aurais jamais marre des "juiveries" tant qu'elles ne sont pas (trop) religieuses.
    Quant à Tetro et Invictus, c'est déjà du passé pour moi.

    Fred : justement ! En profiter pour VIVRE un peu loin des boulets qui l'entourent. Tu vois ce que je veux dire ? Faire le tri SELECTIF !!!

    Fred : et pourquoi il sourirait en se penchant sur ton corps le gigot ??? I baverait non ?

  • Je n'ai pas bien compris non plus de quoi il retournait vraiment ce film, ni où on allait ..

  • nan ! Gigot sourirait et Bennie baverait (t'as vu ses dents ?)

  • Certes, voici une réaction un peu tardive.
    Mais chère Pascale il me semble important de prévenir les habitués de ton blog, que cette critique est pour le coup fort complaisante...
    Ce film est ennuyant, ne stimulant qu'un désir, celui que le film démarre !...
    Que les clichés cessent, et que le réalisateur soit plus clair.
    Certes l'acteur est bon, mais à mon goût un peu trop mou...
    Alors, chère Pascale, dis-moi, t'aurais je convaincu à retirer une étoile.
    Bien amicalement
    Et merci pour ton blog que je consulte régulièrement.

  • Et en plus les réalisateurs se sont mis à deux...
    Dans un moment d'égarement ou de complaisance (jai eu peur que les Coenistes me tombent dessus) j'ai mis deux étoiles, mais il est vrai que pour moi ce film est le plus pénible et ennuyeux film des Coen.

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