Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

EYES OF WAR de Danis Tanovic ***

19419914_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100414_033358.jpg
19419916_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100414_033358.jpg
19419917_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100414_033358.jpg
19419913_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100414_033357.jpg
Mark et David sont amis et également photographes de guerre. Alors qu'ils sont au Kurdistan en 1988 pour une énième mission, David n'en peut plus de toute cette violence et souhaite rentrer à temps pour l'accouchement de sa femme. David par contre tient à prolonger son séjour car il est toujours en quête du cliché qui le rendra riche et célèbre. Les deux hommes se séparent alors que le groupe qu'ils accompagnent tombe dans une embuscade. Après avoir été blessé et soigné dans un hôpital de fortune, Mark est rapatrié à Dublin, mais demeure sans nouvelles de David.
Peu importe finalement de savoir de quelle guerre il s'agit. C'est l'horreur que le réalisateur nous montre ici en quelques scènes. Certains personnages comme cet étonnant médecin qui manque de matériel, de médicaments, de tout, explique en quelques mots que les Kurdes ne connaissent que les guerres et les défaites depuis des siècles. C'est ainsi, un fait et une fatalité admise. ça glace le sang. C'est encore ce médecin (formidable Branko Djuric) qui parcourt les allées de son hôpital installé dans une grotte pour savoir quels blessés il pourra sauver et quels autres qu'il sait condamnés, il devra abattre. La scène est tétanisante.
Comment peut-on assister à ces combats, aux souffrances de la population, à celles des blessés, en être témoin sans en être acteur ou réellement concerné et ne pas en subir les conséquences, en garder des séquelles physiques ou psychologiques ? Quelle est la bonne distance à adopter ou a respecter pour ne pas être simplement un voyeur et faire son métier ? Où se situe la morale, comment rester neutre et objectif ? Et aussi, comment faire pour réintégrer sa vie, loin du chaos ? Et puis comment éventuellement être un survivant sans culpabilité ?
Danis Tanovic sait de quoi il parle, la guerre il la connaît, il est bosniaque. Cette fois il n'intègre aucun burlesque dans son film comme dans son formidable "No man's land" qui lui avait valu bien des récompenses. Il s'attaque avec le plus grand sérieux et beaucoup d'émotion aussi aux traumatismes que ces conflits laissent, non pas chez les combattants, mais les reporters de guerre qui sont parfois prêts à aller trop loin pour rapporter la photo idéale. Il ne suffit parfois que d'être au bon endroit au bon moment ce qui revient aussi parfois à faire le cliché de trop.
Quelle bonne idée d'avoir donné au très très très rare Jamie Sives que j'aime d'amour le rôle du copain. Mais il faut bien reconnaître que c'est Colin Farell (décidément meilleur de film en film !) qui porte ce film douloureux sur ses fragiles épaules très amaigries. Son regard qui semble avoir absorbé toutes les atrocités des guerres qu'il a traversées, n'est plus que douleur et tourments.

Commentaires

  • Je dois reconnaître que j'ai trouvé le temps trèèèèèèèèèèèèès long dans sa seconde partie...

  • parfois je le reconnais aussi... mais au final, il ne me reste que le bon côté... même si je suis sortie de la salle très très très triste !
    Les histoires de meufs ralentissent l'affaire. Pourtant c'était intéressant de voir cet aspect des "choses". Les filles qui restent à l'arrière.
    Et puis, les "affrontements" avec le psy (génial Lee !) auraient dû être plus nombreux. Il avait une histoire aussi celui-là. Elle est racontée très maladroitement... Oh la la Pazounette !!!

  • Ah et puis quand y a trop de musique alors que le silence et les cris suffisaient...
    pffffft

  • ah ça j'ai pas fait gaffe ! Tu parles des cris de MON Jamie ? ça m'a fait mal.

  • D'accord avec tout... et moi aussi j'en suis ressortie avec un infini sentiment de tristesse malgré la note d'espoir de la fin. C'est dommage en effet que le rôle de Christopher Lee ne soit pas plus développé et les rôles féminins aussi d'ailleurs... mais la première partie m'a moi aussi glacée le sang et puis Colin est vraiment magistral. Bref, un film largement au-dessus de ce qui est à l'affiche en ce moment (bon, c'est vrai que le barre n'est pas très haute non plus:-)).

  • Il me surprend de film en film le ptit poisson !
    J'étais très triste en sortant en effet.

    Tu n'as pas vu Nannerl que je sache. Bon d'accord je suis la seule à aimer. Mais j'ai aimé.

  • je n'ai jamais eu le regret d'avoir acheté mon billé,

  • Je dirais même plus : sur les photos et avec son look capillaire, il a quasiment un air christique, le (beau) Colin Farell !

  • Streaming : tant mieux.


    Brize : Oui il est beau (et maigre) et la barbe ça fait Christ.

  • un jour tu diras également du bien de Gerald Butler. Je prends les paris. :)

  • Je ne crois pas. Franchement. Parce qu'il faut bien reconnaître que même si Colin a joué comme un poisson pendant un temps (normal avec un tel prénom !!! oui je sais j'ai bouffé du clown) au moins il était quand même mimi à regarder. Mais quand je vois "ça"... je n'ai qu'une envie : hurler.. de rire http://img453.imageshack.us/img453/2620/02tempuf7.jpg

  • @ Pascale,
    je savais bien que même toi un jour de reconnaitrais que Colin F est un bon acteur :-)))

  • Oui, j'avoue. Je vais finir par l'aimer d'amour. En plus, il choisit pas mal ses films même s'il avait mal tourné avec ces vicieux :-)))

Les commentaires sont fermés.