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A CINQ HEURES DE PARIS de Léon Prudovsky ***

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Yigal est un brave type. Chauffeur de taxi dans la banlieue de Tel-Aviv, un peu rêveur et très confiant, il se fait parfois arnaquer (deux fois, par la même personne :-)). Il est divorcé mais est resté proche de son ex femme. Il est même devenu ami avec l'homme avec qui elle a refait sa vie et qui est exactement son contraire, une espèce de tyran domestique qui impose sa loi à tous, ainsi qu'au fils de Yigal qui n'a plus trop d'estime pour ce père trop discret. Un jour Yigal rencontre Lena la prof de musique de son fils. La jeune femme est russe, mariée à un médecin qu'elle doit rejoindre sans enthousiasme au Canada. Elle a renoncé à sa carrière de musicienne sans doute pour permettre à son mari épousé très jeune de faire des études. Par ailleurs, Ygal qui écoute en boucle les chansons d'Adamo, Alain Barrière ou Joe Dassin en regardant avec terreur s'envoler les avions a la phobie des avions justement alors qu'il doit se rendre à Paris avec son fils. Pour tenter de contrôler ses angoisses, il voit régulièrement un psychologue.
Sa rencontre avec Léna aussi solitaire que lui et cette thérapie vont changer la vie de Yigal.
D'abord je tiens à noter qu'un réseau de distribution français (dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de pub) a boycotté ce film pour protester contre l'attaque (qui a fait 9 morts) de l'armée israëlienne contre la flotille de la paix venue apporter de la nourriture et des médicaments aux palestiniens de Gaza. Quel bel acte de courage face à un film a-politique qui conte la tendre histoire d'amour impossible de deux anti-héros fragiles qui feront des choix difficiles !
En effet, il s'agit d'une comédie sentimentale israëlienne d'une modestie, d'une intelligence et d'une douceur rares. Pas de gros clichés ni de facilités trop souvent vues dans ce genre tellement exploité. Même le mari qui finit par rentrer ne devient pas l'homme à abattre. Il est très amoureux de sa femme qui elle-même continue de l'aimer. De toute façon un homme qui nous régale de deux chansons de Vladimir (Le vol arrêté) Vissotski ne peut être totalement mauvais !
Il y a donc beaucoup de charme et d'élégance dans cette histoire de deux tourtereaux un peu estropiés par la vie magnifiée par deux acteurs au diapason de leurs personnages, vibrants, sensibles, tout étonnés et étourdis de ce qui leur arrive.

Commentaires

  • Vous êtes pas obligés de commenter, mais allez le voir ce film, c'est un bijou de délicatesse et de clairvoyance sur la vraie vie. Et Vissotski prend deux s et un i, mais bon, Pascale ne parle pas russe et il n'est malheureusement plus là pour lui en vouloir.
    http://www.kulichki.com/vv/intl/franc/

  • Sur les choix difficiles, les "obligations", tout ça !

    Pourquoi Volodia m'en voudrait ?

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