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LE CAMELEON de Jean-Paul Salomé °

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Voici le film tiré de l'histoire véridique de Frédéric Bourdin, un homme qui fut condamné à plusieurs reprises pour usurpation d'identité (une trentaine paraît-il). Ici il ne sera question que de l'affaire où le jeune homme alors âgé de 23 ans s'est fait passer pour un adolescent de 16 ans disparu 4 ans plus tôt. Il va prétendre avoir été enlevé, torturé et violé pendant tout ce temps. La famille qu'il choisit va reconnaître le jeune homme sans hésitation mais une femme agent du FBI va toujours douter et s'acharner à prouver qui il est réellement ! Parallèlement à cette enquête, la sordide histoire de famille dans laquelle Frédéric a atterri, va refaire surface.
Hélas, de ce sujet absolument passionnant, Jean-Paul Salomé tire un film d'un ennui abyssal. Pourtant, l'atmosphère de la Louisianne (post Katrina) toujours accablée de chaleur, l'approche des bayous tellement intrigants, la peinture d'une amérique socialement défavorisée sont plutôt bien vus... mais j'ai eu l'impression que tout était hors sujet pratiquement tout le temps. En effet, c'est assez stupéfiant de voir que le réalisateur abandonne complètement son personnage pour se concentrer sur l'histoire de cette famille désunie, antipathique et qui cache un secret, ainsi que sur celle de l'enquêtrice (très solitaire... et qui se retrouvera enceinte mais toujours aussi seule !) dont on n'a que faire ! Lorsqu'enfin Frédéric est arrêté, un sursaut d'intérêt refait surface mais trop tard, il ne reste plus que 10 minutes de film. Les raisons, les motivations, les intentions du jeune homme sont baclées en une scène où il nous faut admettre que sa maman n'était pas une gentille maman et qu'elle n'avait pas désiré son enfant. Soit. Il aurait été assez fascinant de creuser un peu le cerveau malade de ce garçon. D'autant que Jean-Paul Salomé avait en la personne de Marc André Grondin un joyau capable de semer le trouble comme il le démontre à maintes reprises. La scène où, complètement égaré par ses propres mensonges il se répète à lui-même son vrai nom est assez représentative du tourment qu'il est capable d'exprimer et du vertige qu'il pouvait nous transmettre. Malheureusement l'excellence de son interprétation irréprochable ne parvient pas à sauver le film.
Et puis, il y a Ellen Barkin qui porte très haut les couleurs du pathétique et du risible (involontaire). Quand on pense à ce que cette fille (de 54 ans) a l'air de se faire subir, j'imagine à quel point son rôle/personnage d'épave, droguée, alcoolique, titubante, éructante out of control, berkinDM_468x602.jpg19426154_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100419_061804.jpgdoit lui sembler être une composition ! A l'écran, ça fait peur et ça met mal à l'aise tellement c'est mauvais et ridicule.

Commentaires

  • Voilà un réalisateur que j'ai abandonné... Il y avait eu Belphégor, déjà peu fameux, puis je lui avais une nouvelle avec Arsène Lupin (une catastrophe, malgré un casting plus qu'intéressant). Bref, de l'art de faire des films ratés avec des sujets et des acteurs de premier plan.

  • Oui c'est dingue.
    Pauvre Marc André Grondin, il est fabuleux...
    Mais alors, la Barkin en total live... au secours !

  • C'est vraiment dommage parce qu'en effet, Grondin peut faire des miracles et hélas il est souvent sous-employé (depuis "C.R.A.Z.Y." et "Le premier jour...", on peut pas dire qu'il enchaîne les bons films).
    Quant à Barkin, quel dommage... Mais je veux garder l'image que j'ai d'elle au travers de ses anciens films comme "Mélodie pour un meurtre", "Blessures secrètes" ou "Dans la peau d'une blonde" (elle était fa-bu-leuse, mec dans le corps d'une nana, dans cette comédie de Mel Brooks que j'ai dû voir 10 fois!).

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