Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NI A VENDRE NI A LOUER de Pascal Rabaté **

NI A VENDRE NI A LOUER de Pascal RabatéNI A VENDRE NI A LOUER de Pascal RabatéNI A VENDRE NI A LOUER de Pascal Rabaté

Tenter de résumer ce film me fatigue alors je vous en propose le synopsis officiel : c'est enfin le week-end, un week-end de printemps sur le littoral atlantique. Ce week-end-là, deux retraités se rendent dans leur résidence secondaire, une maisonnette aussi vaste qu’un timbre poste, et croisent un couple de punks ayant pour gîte une maison dessinée sur le sable d’une plage. Plus loin, deux imposteurs vêtus d’orange et de vert se mettent au golf non loin d’une procession funéraire. Au même moment, un représentant en parapluies a rendez-vous avec une maîtresse sado-maso dans un hôtel du bord de mer où séjournent deux couples dont l’existence sera chamboulée par un cerf-volant perdu. Il est aussi question d’étudiants des beaux arts, de voitures de sport, de voitures sans permis, de voitures de golf, de voitures volées, de caravane, de toile de tente, de lecteur de code-barres, de cadre photo décoré de coquillages et de tempête nocturne. Un week-end où les destins, les classes sociales, les générations, les sentiments, les douleurs comme les joies, se croisent. Un week-end à la mer, en somme.

Ce que j'en pense :

après les délicieux Petits Ruisseaux, Pascal Rabaté confirme qu'il aime les petites voitures ridicules. Et ici une galerie de plus ou moins "beaufs" bien typés et caricaturaux se croisent sans se voir dans une petite cité balnéaire au bord de l'océan (qu'hélas on voit trop peu !). Et c'est drôle parfois, original aussi et burlesque. C'est muet et ça marmomme, du coup ça fait penser à Jacques Tati. La musique est youplaboum, plein de personnages ne pensent qu'à baiser, les couleurs châtoient et du coup ça fait penser à Emir Kusturica (du temps où il était drôle !). Les cadres sont parfois bien jolis et bien travaillés et c'est donc plaisant à regarder. Et puis le casting est en or massif : Jacques Gambling, Maria de Medeiros, François Damiens, François Morel, Marie Krémer, Arsène Mosca, Chantal Neuwirth (la plus émouvante)...

Mon gag préféré ? La fabrication des codes barres ! J'en pouffe encore !

Un film sitôt vu, sitôt oublié qui ne fait pas de mal mais qui fait du bien alors franchement de quoi se plaint-on !

Commentaires

  • Ben oui
    Je pose la question
    De quoi ?

  • pareil.
    De quoi donc ?

  • On se plaint de rien, en tout ças je ne me plains jamais de rien quand je lis ses BD et j'ai adoré son premier film. Alors j'irai voir le deuxième !

  • bon ben c'est cool alors !

  • Dominique Pinon viendrai d'Angers !! Héhéhé :)
    c'est beau, les Pays de Loire, hein ? :)

  • Et il paraît que parfois il y retourne.
    La vie est dingue !

  • Attiré par une présentation positive sur France 2 (jamais de critique évidemment) et un article du Bien Public (le journal dijonnais) je suis allé voir Ni à vendre ni à louer' le dernier film de Pascal Rabaté. Quelques extraits télévisés bien choisis m'avaient donné le sentiment d'un film hors normes, un ovni dans la production habituelle. Un peu de Tati, de la poésie...enfin de quoi s'offrir une vraie nouveauté et un peu de fraicheur.



    Quid de Tati ? En plus ? Du sexe et pas du plus appétissant. En moins ? Tout.



    A l'exception de quelques gags plus ou moins prévisibles mais effectivement drôles, une vision dérangeante et caricaturale d'une humanité ridicule, stupide, affligeante.



    Celle de nos villes, de nos connaissances, de notre quotidien, le trait incisif et noir en plus. Une humanité au bord du gouffre, enfoncée dans son absence d'espoir, sa solitude sans fond, une médiocrité qui atteint la déchéance la plus abjecte.



    Le sexe voire le sadomasochisme a remplacé l'amour, la connerie a éliminé toute étincelle lumineuse d'intelligence, les tatouages et piercings ont supplanté Rembrandt et Monet.



    Du propriétaire ahuri de magasin en faillite au croque-mort atteint d'un hoquet irrépressible et incapable de fermer le cercueil d'un mort trop grand ce n'est pas le comique qui dérange. On venait pour cela. Plutôt un sentiment d'être en milieu de connaissance, de regarder une humanité à la dérive, une société où le dérisoire tient lieu de quotidien, le ridicule de paraitre, la bêtise de ligne d'horizon.



    Les concerts de pop-rock-electro-rap et autre dénomination pour oublier Schubert et Beethoven, devant un parterre d'enfants incrédules puis de papies-mamies gâteux illustrent l'insignifiance et le grotesque d'une époque ou génie rime avec minable et espoir avec solitude.



    A la fin de la séance le silence dans la salle relevait autant de la gêne de s'être vu crûment dans la glace que de la tristesse de l'absence de solution. Les lendemains qui chantent relèvent de la volonté et de l'espoir. Rabaté a filmé une humanité désespérée et désespérante. Celle d'aujourd'hui.

  • Les piercings ont supplanté Monet et Rembranct ?
    Les concerts... pour oublier Beethoven et Schubert ?

    Quid de Mozart et Picasso ??

    Excuse-moi mais j'ai bien ri !

Les commentaires sont fermés.