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QUELQUES MOTS À PROPOS de :

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QUELQUES JOURS DE PRINTEMPS de Stéphane Brizé ***

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A 48 ans, Alain Evrard sort de prison où il vient de passer 18  mois "pour une connerie". La cohabitation forcée avec sa mère Yvette fait ressurgir les aigreurs passées mais aussi l'indifférence qu'ils ont toujours manifestée l'un envers l'autre. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie mais surtout qu'elle a contacté une association en Suisse afin de mettre fin à ses jours.

Le thème de l'euthanasie est présent dans le dernier quart d'heure. En deux scènes saisissantes, le réalisateur nous place face aux interrogations qu'on ne peut s'empêcher de formuler devant un tel film. 

Mais c'est la relation entre une mère et un fils qui ne s'aiment pas qui occupe principalement. Yvette, sèche, obsédée par l'entretien de sa maison et déterminée face à son choix, n'est que reproches et amertume, tristesse et déception. En quelques plans, en quelques répliques pourtant Stéphane Brizé nous démontre la détresse et la solitude d'une femme dont la vie n'a été que soumission à un mari peu aimant. La façon dont elle s'y prend pour faire "revenir" son fils parti vivre ailleurs un temps après une engueulade effroyable qui a failli tourner au cauchemar, est choquante, désespérée, pathétique.

Quant à Alain, incapable de faire un pas. Quelques tentatives malgré tout, "comment tu vas ?" feront long feu. Et sa rencontre avec la belle, douce et attentive Clémence (Emmanuelle Seigner, superbe présence) n'y changera rien. Alain est un handicapé des sentiments.

Pour interpréter ces deux "monstres" inadaptés, malheureux, deux monstres étourdissants : Vincent Lindon et Hélène Vincent, F.A.B.U.L.E.U.X.

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FOR ELLEN de So Yong Kim **

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Joby, jeune rock-star immature roule toute la nuit dans un état semi comateux pour venir signer les papiers de divorce avec son ex dans une ville perdue d'un Etat enneigé. Malgré les paisibles tentatives de Joby pour communiquer, l'ex refuse de lui adresser le moindre regard. Au moment de signer, Joby s'aperçoit qu'il doit renoncer à voir sa fille Ellen. Il a à peine vu et connu la petite qui a aujourd'hui six ans mais il ne peut se résoudre à la perdre à tout jamais. A force d'obstination et de menaces, il parvient à obtenir de rencontrer sa fille qui ne le connaît pas. Il va pouvoir passer deux heures avec elle.

Ce film est d'une tristesse comme il arrive rarement d'en voir au cinéma. La rencontre avec la petite Ellen Shaylena Mandigo(Shaylena Mandigo, étonnante, le chagrin incarné) occupe le dernier quart d'heure du film et sombre encore plus dans la tristesse voire le malaise. La rencontre a bien lieu mais la réalisatrice ne laisse aucune chance à ses personnages. Et ce film fait mal, mais ça peut se passer comme ça dans la vraie vie cette chienne ! Paul Dano, l'impeccable, l'épatant Paul Dano, s'empare de ce rôle et se glisse dans le spleen et la détresse de ce jeune type devenu père trop tôt qui se cogne au désespoir et abandonne. Pfiou, dur ! 

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LES SAVEURS DU PALAIS de Christian Vincent **

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Hortense Laborie, grande cuisinière du Périgord est à sa grande surprise nommée responsable des repas personnels du Président de la République au Palais de l'Élysée. Elle ne tient aucun compte de la jalousie, des moqueries et de la muflerie des chefs de la cuisine centrale et réussit à imposer la cuisine simple et authentique que le Président souhaite déguster.

Ce n'est pas désagréable de pénétrer et de circuler dans les couloirs et les coulisses du Palais de l'Elysée et de voir le gâchis perpétré par le niveau de vie au 55 Faubourg St Honoré. Et de constater à quel point le haut fonctionnaire est mesquin, hautain et méprisant.

Mais l'ATOUT majuscule et number one de ces saveurs (en dehors du fait de vouloir déguster à la sortie de la salle tous les plats d'Hortense) c'est Catherine Frot. Egale à elle-même certes, d'une certaine façon, avec ce phrasé si particulier qui n'appartient qu'à elle, et formidable comme toujours. Avec une autorité, une froideur qu'on lui connaissait peu jusque là. Une fantaisie, une distinction dont elle a le secret. J'aime cette femme, cette actrice, discrète mais unique qui hélas, même si elle imprime sa forte personnalité à chaque personnage, n'a pas encore obtenu le GRAND rôle qu'elle mérite. Les nombreuses scènes qu'elle partage avec Arthur Dupont (aux antipodes de Mobile Home, un acteur en somme...), son "aide" en cuisine, sont les meilleures du film. Les deux acteurs, complices et complémentaires, s'amusent et leurs échanges sont aussi délicieux que les plats qu'ils concoctent.

Je recommande de voir ce film après avoir mangé, sinon ce doit être insupportable et je pense que celles et ceux que les fourneaux intéressent trouveront quelques belles idées à piocher...

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ALYAH de Elie Wajeman **

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Alex vit à Paris et voit son avenir quelque peu dans une impasse. Il vend du shit et doit régulièrement dépanner son frère aîné Isaac qui a un don inné pour se mettre dans des situations inextricables. Axel perçoit le départ de son cousin pour Tel-Aviv comme une aubaine et souhaite l'accompagner. Ce retour vers Israël s'appelle "alyah". Avant de partir, Axel erre dans Paris, se frotte à un nouveau traffic plus lucratif, revoit son ancien amour, rencontre une jeune femme (Adèle Haenel antipathique dans un rôle antipathique) qui tente de le retenir et c'est la partie faible et exaspérante du film. C'est compliqué de tout quitter pour partir dans un pays qui menace d'être en guerre d'un moment à l'autre.

Ce film est passionnant dans sa façon de poser mille questions et de ne pas donner de réponses toutes faites, faciles ou idéales. C'est quoi être juif aujourd'hui, en France ? Comment partir en Israël et refuser de faire son service militaire par exemple ? La jeunesse juive de Paris observe d'un oeil critique la façon d'être un juif plus extrémiste en Israël.

Pio Marmaï ballade ses doutes et sa détermination avec beaucoup de conviction. Mais c'est Cédric Kahn très beau malgré le poil trop abondant, jusque là réalisateur, qui étonne, surprend et impressionne dans le rôle du frère boulet comme rarement on en a vu (pire que Brel dans L'emmerdeur) aussi exaspérant que touchant. On ne sait jamais s'il est un vil manipulateur ou un type d'une pureté insensée.

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Commentaires

  • Je voulais me frotter à "Quelques jours de printemps". Pas tout de suite. J'aime bien Catherine Frot et suis d'accord avec ce que tu dis. Le film ne me tente pas. "Alyah" m'intéresse, mais je risque de le louper. "For Ellen", pas entendu parler avant de venir ici. Merci de nous le présenter. Malheureusement, il ne passe pas chez moi...

  • Mais tu vis dans quel trou ?

  • Alyah si j'ai le temps
    Les autres, non merci, j'ai pas envie

  • À Nice. Six cinémas dont trois de la même chaîne. Mais "For Ellen" n'est actuellement diffusé que dans 14 cinémas en France...

  • Fred : For Ellen c'est mieux qu'Alyah mais y'a moins de Cédric dedans !

    Martin K : aïe aïe aïe. C'est horrible !

  • Ça me fait plaisir de lire quelque chose sur "For Ellen", on n'a pas été assez nombreux à le voir, un film délicat qui m'a fait une jolie impression.

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