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THE GREAT GATSBY de Baz Luhrman ****

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Nick Carraway (Tobey-Spider-Maguire) est un jeune courtier à la bourse de New-York.

Il trouve une petite maison à louer à West Egg (Long Island) banlieue chic et snob de New-York, entre deux somptueuses demeures. Celle de sa cousine Daisy (Carey Mulligan) mariée à Tom Buchanan (Joel Edgerton) un type odieux, raciste, infidèle mais issu de la grande bourgeoisie et celle de Gatsby (MON Leo), milliardaire mystérieux. Le jeune homme est réputé pour ses soirées somptueuses où toute la bonne société new-yorkaise des années 20 se presse sans même avoir besoin d'être conviée. Mais cela importe peu à Gatsby. C'est son but de dépenser sans compter dans des soirées luxueuses et épater la galerie. Nick n'est pas du même monde mais Gatsby le remarque et en tant que voisin l'invite. Fasciné et intrigué par ce microcosme dont il ignorait tout, Nick écrit l'histoire de cet été frénétique qu'il va vivre au côté de Gatsby, Tom et Daisy.

Les suppositions  les plus délirantes sur le passé de Gatsby circulent... Il aurait été un héros de guerre, il aurait sans doute tué un homme, il aurait été à Oxford, il aurait obtenu des médailles. Gatsby ne dément rien. Au contraire il entretient et alimente tous les mythes et le folklore qui se répandent à son sujet. Car il a un but et un seul. Puis-je le révéler à ceux qui n'ont ni lu le roman de Francis Scott Fitzgerald paru en 1925 ni vu le Gatsby de John Clayton de 1974 avec Robert Redford ? Non. Je dirai donc simplement que Gatsby va rencontrer Daisy sous le regard bienveillant de Nick qui sert d'entremetteur. Le couple de Daisy bat de l'aile, les disputes sont fréquentes. La jeune femme sait que son mari ne lui est pas fidèle, elle n'a donc aucun mal ni remords à tomber dans les bras accueillants du charmant Gatsby. Mais lorsque Tom comprend que sa femme le trompe à son tour, il va se mettre à chercher des informations sur le passé énigmatique de son richissime rival. Sa prodigieuse fortune provient-elle d'un héritage familial ou d'un enrichissement grâce à la contrebande de l'alcool ? Gatsby est-il un riche héritier ou un escroc ?

En voyant les différentes bandes annonces du film, j'ai eu très peur. Je trouvais tout cela clinquant, tape à l'oeil... bling-bling pour faire simple. Et ça l'est, en partie, mais c'est tout à fait justifié car d'une part le film ne se contente pas d'être une grosse machine luxueuse et d'autre part, il est évident que la folie et la magnificence des fêtes de Gatsby ne pouvaient être illustrées sans un minimum d'excès. Et le réalisateur se montre dans la première heure aussi généreux et prodigue que son héros. L'effet de surprise est quelque peu émoussé du fait que Moulin Rouge est passé par là il y a quelques années. Mais on reconnaît la patte du réalisateur dans le déploiement orgiaque de sons, la débauche de paillettes, de costumes et de mouvements du début. C'est trépidant, festif, jubilatoire. Je suis peu convaincue par l'utilisation de certaines musiques "actuelles". Si Baz Luhrman voulait moderniser la bande son pourquoi dans ce cas n'a t'il pas aussi actualisé l'histoire comme il l'avait fait pour Roméo + Juliette ? Il me semble que cette période qui voit l'essor du jazz était suffisamment prolifique en musique et musiciens d'époque pour ne pas avoir recours à des musiques actuelles ! Par contre, l'utilisation de la Rhapsodie in Blue de Gershwin à plusieurs reprises, et notamment dans une scène frénétique est absolument géniale.

Et puis l'agitation s'apaise et l'on découvre Gatsby, idéaliste, rêveur et romantique à la poursuite d'un absolu. Mais aussi naïf et persuadé que grâce à l'argent et au faste il peut tout  obtenir. Face à lui cette sotte de Daisy, vaguement neurasthénique, petite poulette luxueuse qui s'ennuie mais au fond superficielle et surtout pas passionnée pour deux sous contrairement à ce que Gatsby croit ! Qu'ils se trompent ou qu'ils croient en leur pouvoir, certains personnages ne pensent finalement qu'à l'argent, au luxe, à l'oisiveté. Sauf Gatsby, pathétique mais confiant toujours prompt à faire visiter sa monumentale et fastueuse demeure, véritable Disneyland tape à l'oeil et de mauvais goût, factice, il n'a qu'un rêve : l'amour. Hélas, il le fait  seul et pour deux.

Gatsby c'est donc Leonardo DiCaprio. Son arrivée après pratiquement une demi-heure de film tient véritablement de l'apparition. L'acteur une nouvelle fois incandescent semble se consumer de l'intérieur. Il peut passer de l'expression la plus douce, paisible et gracieuse à une inquiétude qui semble le détruire. Encore un beau personnage mélancolique et torturé, ravagé par ses propres rêves, son imagination.

La qualité de ses choix, l'excellence de sa filmographie composée de réalisateurs tels que Martin Scorsese, Woody Allen, Steven Spielberg, Sam Mendès, Quentin Tarantino, Ridley Scott, Clint Eastwood, Christopher Nolan...  le placent désormais (depuis toujours selon moi) très haut dans le firmament des stars qui marquent à jamais de leur empreinte des rôles et des films tout entier. Comme c'est encore le cas ici. Ses partenaires ne déméritent pas mais ils sont davantage les observateurs impuissants de cette chute programmée. Carey Mulligan cette sotte de Daisy est sublimée par le regard de Leo/Gatsby mais au fond elle n'illumine pas de sa présence chaque endroit qu'elle traverse ainsi qu'il le suggère. Et Tobey Maguire/Nick est le témoin consterné d'un gâchis et d'un destin qu'il ne peut contrarier.

Le film est à l'image de son personnage principal. Lorsque le vernis superficiel se lézarde il ne reste qu'une profonde tristesse et un immense désespoir.

NB. : la 3D est une nouvelle fois strictement inutile.

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Commentaires

  • j'irai le voir à une séance sans 3D... c'est chiant ce truc.

  • Infernal et inutile !

  • oui moi aussi sans la 3D mais je m'attends à du "clinquant" quand-même ...

  • Ben tu verras, pas tant que ça... beaucoup plus subtil qu'attendu !

  • tu écris : "Hélas, il le fait seul et pour deux."
    Il se touche donc
    Bon, déprimant toussa. A éviter actuellement

  • Il est vrai qu'IRL il a toujours une main dans la popoche !
    Mais f'façon t'aimes pas Leo et là... c'est Festival LeO.

  • Bon bah j'avais raison de me méfier... il n'y a que Léo dans ce film moche, sinon je me serai barré assez rapidement.

  • Oui il est seul.

  • Je partage globalement ton avis. Juste un mot pour préciser que selon moi seul Leo est au top niveau casting, tous les autres acteurs étant soit moyens, soit mauvais.
    Carey Mulligan prouve une nouvelle fois qu'elle ne sait jouer que le même rôle indéfiniment (Drive, Wall street, Shame, Never let me go...): ça devient pathétique à ce niveau.

  • Carey Mulligan ???
    Transparente en effet ! On se demande comment il peut se consumer d'amour !

  • superbe critique madame
    j adore le texte, l histoire de cet homme .... Les gens changent mon pauvre Gasby ! Tu quittes une femme pendant 5 ans tu reviens et tu crois que l'amour recommence sans toute cette eau qui a coulé sous les ponts ! Le monde ne s'est pas arrêté de tourner en ton absence, les gens changent
    Sinon Léonardo est bon mais pas exceptionnel comme dans Shutter Island par exemple mais c'est vrai que Carey et ce niais de Tobey ne sont pas du tout à la hauteur par contre Joel lui est bon comme dans animal kingdom
    La mise en scène est brillante mais moi aussi les chansons m'ont saoulées, je pense comme toi
    d'ailleurs trop de reprise, on entend même la musique de retour à cold montain à deux reprises
    mon petit doigt me dit que dans cinq ou même dix ans ce film sera considéré comme un "nanar" il va très mal viellir !

  • Merci :-)
    Mais que veux tu ce garçon me bouleverse. A chaque fois il n'a que des misères !
    Je trouve que ce rôle se rapproche davantage d'Aviator où il était un peu fêlé des pâtes.
    Quant aux chansons, franchement... je me repète mais le jazz d'époque aurait vraiment bien fait l'affaire. Les fêtes du début sont vraiment trop Moulin Rouge.

    Leo illumine le film.

  • Dans ce magnifique film, je n'ai vu que Leo... les autres, c'est de la gnognotte...

  • Leo Leo Leo !

Les commentaires sont fermés.