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LE GRAND MÉCHANT LOUP de Nicolas Charvet et Bruno Lavaine **(*)

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Riri, Fifi et Loulou sont frères et chacun vit sa vie.

Louis l'aîné (Kad Merad) possède la maison en briques, la solide, celle qui ne risque rien. Il a une femme Victoire (Zabou Breitman) et deux enfants. Des caricatures de Le Quesnoy, imbus de certitudes et d'arrogance. Philippe (Benoît Poelvoorde) dans sa maison en bois, aime sa femme Nathalie (Valérie Donzelli), sa fille, son travail au château de Versailles. Et Henri (Fred Testot), le plus jeune, consolide sans cesse sa maison de paille auprès de sa femme Patricia (Léa Drucker), une fliquette psycho-(f)rigide qui organise leur vie au pas de l'oie. Le jour où la maman de ces trois grands gamins se retrouve à l'hôpital, ils sont tout perdus et se mettent à douter de tout et à se poser des questions sur la vie, la mort, l'amour. Sont-ils heureux ? Ont-ils réussi leur vie ? Vaste sujet.

L'arrivée inopinée de trois femmes Eléonore (Critiana Reali, très bof), Natacha (Charlotte Le Bon, adorable) et Laï (Linh Dan Pham, trop rare) va encore davantage leur brouiller la vue et l'esprit. Vont-ils tout remettre en question ou simplement se laisser aller à une parenthèse ?

Remake du déjà très charmant et très québécois Trois petits cochons de Patrick Huard, ce film vaut surtout pour son idéale brochette d'acteurs parfaitement dirigés. Divisé en trois chapitres successifs évoquant les déboires de chacun des frères et leur retour auprès de leur mère dans le coma, le film aborde, survole les difficultés de la vie à deux ou en famille, les erreurs, la routine, l'ennui. Comment peut-on s'endormir auprès de la personne que l'on a tant aimée et ne plus la voir ou découvrir que celle que l'on a épousée n'est pas la bonne ? Pourquoi croire souvent que l'herbe est plus verte ailleurs ?

Au travers des petites ou grandes lâchetés des hommes, sont abordées les diverses formes et directions que peut prendre l'amour. Evidemment ce sont encore les femmes qui sont les "victimes" comme si ces messieurs étaient les seuls à subir les ravages du train-train quotidien. Néanmoins cette comédie bien foutue, bien dialoguée distille un charme certain.

Mais c'est le couple Charlotte Le Bon-Benoît Poelvoorde qui emporte le morceau. Elle et son "ergonomie corporelle" prouve avec beaucoup d'abattage qu'on peut être une bombe anatomique et être drôle. Le genre de fille à faire craquer les garçons et dont les filles peuvent avoir envie d'être la copine. Quant à Poelvoorde, comme d'habitude, comme toujours, il se glisse avec aisance dans le rôle de l'amoureux fou, du mari adultère, du frère et du fils. Chaque performance de cet acteur immense est délectable, se déguste, s'admire. Aussi surprenant et crédible dans le registre des sentiments que dans celui de la mauvaise foi  et du mensonge qu'il manie avec virtuosité.

Commentaires

  • Je me retrouve largement dans ce que tu écris. 100% d'accord sur le duo Le Bon / Poelvoorde. J'y intègre d'ailleurs Donzelli, dont le personne a su me toucher, doucement mais sûrement.

    Personnellement, j'ai regretté que les personnages féminins soient un peu réduits à des archétypes et qu'effectivement, on ne s'intéresse guère qu'aux états d'âme des garçons. Autre point: la conclusion du personnage joué par Kad Mérad m'a paru un peu grotesque et à la limite du vulgaire. L'aîné n'est pas un personnage très sympa pour moi... et il n'est pas très crédible non plus.

    Bon point en revanche pour Fred Testot, qui ne fait pas grand-chose, mais le fait avec une retenue que j'ai trouvé appréciable. Tu n'as pas parlé de Marie-Christine Barrault: interventions sympa à mon sens, quoiqu'un peu répétitives.

  • Oui je suis d'accord avec ce que tu dis aussi. Kad Merad, je crois qu'on en a fait le tour... Et le final est le même que dans Les trois petits cochons. Ici, on n'y croit guère.

    J'ai trouvé Fred Testot ADORABLE.

    Et chaque fois que je vois Marie Christine Barrault, je repense à Cousin Cousine... quelle actrice !

  • I'm sexy and aïe mo nette !

  • c'est vrai ???

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