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PACIFIC RIM de Guillermo del Toro °°°

pacific rim de guillermo del toro

Les Kaijūs, créatures amphibies surgissent d'une faille géante de l'Océan Pacifique (du Pacific Rim quoi). 

A intervalle régulier, le col se dilate, s'ouvre et hop... sont expulsées des bêbêtes géantes aux intentions exclusivement belliqueuses. Leur but unique : démolir la Terre et exterminer sa population. Quelques capitales mondiales ont déjà disparu de la surface du globe et d'autres tentent de se barricader derrière de hauts murs. Mais le Kaiju a plus d'un tour dans sa besace et peut aussi jouer les passe-muraille. Nous apprendrons qu'il s'agit de dinosaures venus se venger d'avoir été anéantis jadis par la faute de l'homme. Et Dieu dans tout ça ? Comme d'hab', il regarde ailleurs !

La bombinette atomique n'ayant aucun effet sur le monstre marin, l'homme ce héros, a créé une arme fatale pour se défendre : les Jaeger ! Ces robots, géants eux aussi, fonctionnent bizarrement. Il faut que deux pilotes arnachés comme des Iron Man se connectent le ciboulot. Ils sont alors couplés télépathiquement et peuvent actionner les bidules ! On y croit, c'est l'avenir, le futur, c'est demain ! La dérive ça s'appelle. Mais WARNING, il ne faut pas se laisser dériver à la va comme jte pousse. Le hic, c'est la lune ! Si tu montres ta lune pars dans la lune, si tu te laisses envahir ou dominer par des souvenirs ou je ne sais quoi, ça craint du boudin et ça peut faire foirer la mission.

Un beau jour, c'était un soir, le gouvernement, ou l'armée, on s'en fout de toute façon on y comprend rien, décide d'arrêter le programme des Jaeger et de les remiser par devers eux. Mais une bande d'irréductibles, dirigée par le Marshall Stacker Pentecost (classe le nom) fait sécession et s'en va organiser la grande baston finale en piquant des vieux Jaeger destinés à la casse. Seul le pilote rangé des robots, Raleigh Becket qui a perdu son frangin, son binôme lors d'une mission est capable de conduire le Jaeger première génération. Au début il hésite et puis finalement, ô et puis zut, il y va. Et la jeune Mako Mori, bleubite pas dégrossie veut aussi en découdre. Quand leurs regards se croisent, je vous dis pas les étincelles !

Bref. Que dire ?

Qui aurait pu croire que derrière les envoûtantes créatures et le faune admirable du Labyrinthe de Pan se cachait un geek capable de nous infliger deux heures infernales d'un capharnaüm improbable ? Comment imaginer qu'il s'agit du même Guillermo Del Toro ? Dépourvu d'idées, de scénario, ce film enchaîne les bastons entre des monstres hideux et des "transformers" ridicules grands comme des immeubles de 25 étages ? Les personnages creux comme des tonneaux vides malgré leurs traumas pas piqués des hannetons (et un deuil par ci, un sentiment de culpabilité par là, un complexe d'infériorité ailleurs) se démènent dans des décors d'une laideur exceptionnelle entre des bestioles moches et des robots surdimensionnés en ferraille. Il y a beaucoup de bruit, beaucoup de fureur, une musique qui tonitrue et bien sûr le résultat est : tout ça pour ça ?

Idris Elba* droit dans ses rangers parvient à garder sa dignité MAIS Charlie Hunnam, beau gosse (mi Brad Pitt, mi Heath-jepleure-Ledger, mi Chris Hemsworth (oui, il a trois mi) excusez du peu) inconnu de nos services jusqu'alors a l'idée de génie d'enlever le haut :

pacific rim de guillermo del toropacific rim de guillermo del toro

qu'il en soit remercié !

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*Précisions pour une fan. Idris Elba a l'honneur de proférer les deux seules répliques avec un tantinet d'humour du film :

- "Il y a deux règles à respecter :

Règle n° 1 : plus jamais tu me touches,

Règle n° 2 : plus jamais tu me touches."

Et lorsqu'il doit enfiler son costume d'Iron Man qu'il n'a pas porté depuis lurette :

"Je ne pensais pas que c'était aussi près du corps".

Oui, je sais, pas de quoi se taper sur les cuisses mais c'est vraiment tout ce qu'il y a !

Commentaires

  • "Idris droit dans ses rangers". Précise.
    Idris NU garde ses rangers ?
    Je veux bien me payer des maux de tête en retour

  • Hélas... Idris est couvert comme pour un trek en Alaska !

  • Bonjour, je comprends que ca ait pu ne pas plaire, mais un detail m'a intrigué :

    "Qui aurait pu croire que derrière les envoûtantes créatures et le faune admirable du Labyrinthe de Pan se cachait un geek capable de nous infliger deux heures infernales d'un capharnaüm improbable ? Comment imaginer qu'il s'agit du même Guillermo Del Toro ?"

    Bah, heu. par exemple quelqu'un qui aurait vu ses autres films? Mimic, blade II,
    Guillermo del Toro a 2 carrières simultanées, les films d'auteur , et les films de geek, et l'une infuse l'autre d'ailleurs...

  • Ben j'ai vu Blade mais pas Mimic... et même Hellboy c'est bien lui ?
    mais quand je pense Del Toro... c'est le Pan qui me revient à l'esprit.
    C'est grave ?

  • non non pas grave, c'est aussi mon préféré , mais connaissant un peu le realisateur, ce film n'est pas du tout hors sujet ^^

  • Donc c'est le labyrinthe qui est une erreur...

  • Qui que ce soit qui essaie, plus jamais il touche Idris ou ça va chier

  • Et bien pour l'approcher il te faut te transformer en combinaison près du corps...

  • pour moi la réplique culte de Idris "baisse les yeux" Elba dans ce film restera: "ne vous laissez pas abuser par mon calme apparent" les autres "héros" n'ont en effet que des répliques culcul(tes). Et sinon, par une chaude journée d'été où j'avais bien envie de retomber en enfance, je me suis laissée convaincre par mon p'tit frère d'aller voir ce blockbuster un peu lourdaud et au final, et bien je n'ai pas détesté!

  • C'est quand même bien tchik tchak bim boum bam... et l'image est moche non ?

    Et oui faut pas se laisser abuser par Idris :-)

  • "Pacific Rim" a de quoi surprendre de la part de Del Toro post "Labyrinthe" dans le sens ou, en effet, on dirait un virage à 180° dans sa filmo. Comme dit plus haut dans les commentaires, il s'inscrit en réalité parfaitement dans l'univers de ce réalisateur amoureux des monstres.
    Et puis il faut aussi se souvenir que le pauvre a passé 5 ans sans rien réaliser, piégé dans les affres du development hell du "Hobbit", qu'il devait mettre en scène, puis dans celui des "Montagnes Hallucinées", un grand et beau projet avorté.
    "Pacific Rim" est l'occasion pour lui de se remettre en selle, en proposant tout simplement un divertissement estival qu'il a à mon avis remarquablement réussi sur le plan formel. Mais après, les goûts et les couleurs... Je trouve la direction artistique de ce film somptueuse, et sa mise en scène à mille coudées au dessus de ce qui se fait en matière de film d'action/SF/blockbuster estival. La bataille de Hong Kong est à elle seule un pur chef d'oeuvre qui assassine de maîtrise et de démesure l'ensemble de la triste saga "Transformers" (à laquelle "Pacific Rim" est trop souvent comparé, faute des référents culturels adéquats. J'imagine qu'au Japon, on se réfère plus volontiers à des oeuvres comme "Evangelion" et toute une production de films de kaijus pour parler du dernier Guillermo Del Toro. Parce qu'à part le côté "y'a des robots géants dans les deux", les liens entre "Pacific Rim" et "Transformers" sont inexistants.)
    Question scénario, c'est simple, fonctionnel (et comporte quelques trous, facilités, échoue à donner la place qu'ils méritaient à quelques personnages secondaires, se serait malhonnête de le nier), mais j'ai vraiment apprécié le soin apporté au développement des personnages qui sont certes archétypaux, mais existent parfaitement (genre le marshall Pentacost, et Mako), jusque dans les passages les plus casse-gueule (les adieux des pères et fils Hansen, où Del Toro, mine de rien, dans une scène qui peut aisément être qualifiée de cliché, renverse les codes habituels du divertissement familial en mettant à mort l'enfant et non le père). Et que l'on retrouve dans la manière de traiter la relation Mako/Raleigh, loin d'être conventionnelle.
    "Pacific Rim" c'est un peu un grand tour de manège, un pur délire assumé de fan boy qui aime les films de kaijus (un genre à part entière auquel il rend ici un hommage vibrant), les mechas et qui avait sans doute besoin de se défouler en reprenant le collier.
    J'ai adoré ce film, tout comme j'ai adoré "Le Labyrinthe de Pan".
    Juste pour l'anecdote, dans son souvenir, Mako a exactement la même silhouette (coupe de cheveux et habillement) que la petite Ophelia du "Labyrinthe". J'ai beaucoup aimé cette manière de relier les deux oeuvres par cette figure de l'enfant menacée par un monstre. Vision de cauchemar absolue.
    Quant à Idris Elba, il fait mieux que garder sa dignité, il suinte le charisme. Enfin un grand rôle au cinéma pour lui.

  • Et ben s'il faut creuser aussi profond pour apprécier un film, et se souvenir que le réalisateur était piégé dans les affres d'autre chose... non merci.
    Je persiste à penser que ce film est d'une laideur sans nom. Que les quelques digressions familiales entre deux batailles de montres contre ferraille sont au delà des clichés.
    Qu'il soit un divertissement estival pour se mettre à l'abri de la canicule, éventuellement... mais profondeur et émotion : Non.

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