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MERCREDI 11 JUIN 2014 - JE RESPIRE, JE SUIS VIVANTE...

Et pourtant le "premier jour du reste de ma vie" commence aujourd'hui. Je n'ai toujours pas de mots pour exprimer ce qui vient de se passer. Mon amour est mort.

 

Pendant ces six derniers jours, je l'ai accompagné, sa main inerte a peu lâché la mienne mais je suis parvenue à la réchauffer. Je lui ai beaucoup parlé à lui qui est déjà loin à jamais. Je l'ai imploré de m'envoyer SA force pour continuer le chemin sans lui, Mon amour.

 

Je me répète : "je respire, je suis vivante..." ça me tient...

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La Cérémonie, civile évidemment, a eu lieu hier à 14 h 45 mn.

 

Certains sont venus de bien loin, faisant jusqu'à 6 heures de train dans la journée.

 

Je vous remercie.


Je vous remercie tous. Tous ceux qui étaient là.,et rien que ceux qui pendant ces quatre années l'ont accompagné par leur présence, leurs courriers, leurs cadeaux, incrédules d'imaginer un instant que ça puisse finir ainsi, si brutalement.

 

Merci à Bibi, Baptiste et Amélie pour leur magnifique "discours", émouvant, bouleversant, juste et fort. Merci à Amaury, André et Elisabeth muets de stupeur.

 

Je ne vous cite pas tous. Mais vous êtes là.

 

Et je vous remercie tous. Vous tous aussi qui sans relâche ont commenté pendant près de quatre ans sur ce blog les espoirs, les désespoirs, les rechutes, son courage. Vous n'avez pas idée de ce que vos mots toujours justes et sincères l'ont aidé ou en tout cas aidé à supporter cette pute de maladie. J'aimerais pouvoir vous répondre à tous individuellement.

 

Pour ceux qui ne le savent pas, Mouche est mort d'une pneumopathie. Les examens sanguins du vendredi 30 mai étaient nickels. Et j'ai dû le faire transporter d'urgence lundi matin le 2 juin parce qu'il était fiévreux. La fièvre est tombée. Il avait 36.8 lundi soir et se réjouissait d'avoir pu finir son plat de lasagnes à l'hôpital. Il n'avait toujours rien au poumon. C'est dans la nuit que son état s'est dégradé à une vitesse fulgurante. Une bactérie dans l'intestin est passé dans le sang. Elle peut être mortelle pour une personne en bonne santé... Imaginez sur Hervé qui pouvait à peine marcher, s'habiller seul ces derniers temps.

 

L'ironie de ce sort tragique est que la leucémie était en rémission...

 

Je vous livre le texte que j'ai lu (sans pleurer) pour lui hier :

 

"Je pensais pouvoir improviser. Vous parler simplement de LUI.

 

LUI qui jamais ne craignait de s'exprimer en public.


Mais Hervé, ma Mouche, mon Amour mérite mieux qu'un simple bafouillage entrecoupé de sanglots.

 

Et puis il aimait tellement ma façon d'écrire et m'encourageait sans cesse à écrire encore et encore.

 

Depuis ce mercredi 4 juin à 18 h 40 je cherche le mot qui pourrait s'approcher vaguement de l'état d'hébétude dans lequel je me trouve et du chagrin qui m'envahit.

 

Chagrin, douleur, tristesse, manque. Je suis comme amputée de la meilleure partie de moi-même. Et cette partie absente à tout jamais me consume.

 

Des phrases lues ou entendues ça et là me viennent en tête comme si elles avaient été écrites pour moi. Celle de Marcel Pagnol : «Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins... » Ou encore celle d'un film datant d'une vingtaine d'années. Pas un chef d'oeuvre loin de là, une bluette sentimentale avec un zeste de surnaturel. Le héros meurt et son fantôme revient dire à sa Mouchette bien-aimée : « c'est merveilleux, l'amour qu'on porte en soi, on l'emporte avec soi ». Et c'est rassurant si ce n'est pas consolant, car quand cette phrase s'est imposée à moi j'ai eu le cœur débordant d'amour et je sais qu'Hervé nous quitte emplit d'amour. Celui que je lui ai donné et celui que j'ai reçu de lui sans faillir jamais.

 

Parler d'Hervé c'est parler d'amour.

 

Et je mesure la chance, le bonheur d'avoir partagé sa trop courte vie, jusqu'à ce que la mort et cette pute, fourbe et insidieuse maladie qui ne manquait pas d'imagination ne me l'enlèvent, ne nous l'enlèvent à tout jamais.

 

Mais comme j'aurais aimé pouvoir vieillir avec lui, près de lui, lui tenir la main jusqu'au bout de notre âge, jusqu'à la « fin de toutes choses » comme il aimait le dire !

 

Mais la vie n'est ni un roman, ni un long fleuve tranquille et encore moins un film. Vous savez ce moment où surgissent les violons vous intimant l'ordre de pleurer et où celui qui restera seul reçoit les dernières consignes qui vont l'aider et lui permettre de continuer à vivre. Ce moment n'existe pas. J'ai reçu de Mouche dans les dernières heures son regard égaré, perdu, incrédule et quelques mots bouleversants : « j'avais encore tant de choses à faire ! » ou « je n'arrive plus à faire de grandes phrases » et puis « je t'aime, tu es jolie ! ». Son dernier sourire, si faible, si fatigué c'est Amélie qui l'a reçu.


Comment m'y prendre pour trouver la force et la motivation de me lever chaque matin, chaque matin qui se lève comme une leçon de courage, il ne me l'a pas dit ?

 

Mouche n'était pas un homme comme les autres. Vous qui avez eu le bonheur et l'honneur de le connaître le savez. Au premier abord, c'est son sourire éblouissant qui troublait, attirait le regard. Je suis fière, heureuse et toujours chamboulée à l'idée qu'il ait posé le sien sur moi et qu'il ait continué à me regarder comme si je n'étais pas réelle malgré nos 22 trop courtes années de vie commune.

 

Puis on découvrait son calme impérial, sa douceur, son intelligence, son intérêt pour mille choses, son immense détermination et son humour incomparable. C'est la personne la plus drôle que j'ai rencontrée. Avec qui pourrais-je autant rire un jour ? Je vous garantis que nous n'avons pas passé une seule journée sans rire. Dès le petit déjeuner, un de nos moments privilégiés, il refaisait le monde, le beau monde qu'il imaginait. Où la totalité des richesses qui appartiennent à 1 % de nantis seraient distribuées à tous. Pendant 12 ans, il ne s'est pas passé un jour sans qu'il me dise « Chirac va aller en prison ». Les années Sarkozy ne l'ont évidemment pas calmé. Il rêvait d'un monde meilleur avec une politique, une société à dimension humaine, sociale, généreuse.

 

Sa force, son optimisme, sa foi en la vie, son envie de vivre n'ont pourtant pas réussi à vaincre la pute, cette maladie qui le rongeait. Mais quel combat ! Quatre années de lutte et pas une plainte, jamais je vous l'assure, et vous en avez été témoins pour certains. Jamais il ne s'est découragé, jamais il n'embarrassait qui que ce soit avec ses souffrances et ses douleurs. Et pourtant, je l'ai vu souffrir comme jamais je n'avais vu souffrir quiconque auparavant. D'où lui venait ce courage hors du commun ?

 

C'était un roc. Il m'a sauvé la vie. Et je pèse mes mots. C'était en 2008 lorsque j'ai sombré dans une maladie sournoise. Il m'a portée, soutenue, secourue, aimée. Sans lui je ne serais peut-être plus là, mais qui l'aurait accompagné aujourd'hui alors ?

Il n'aimait ni les conflits, ni les contraintes. Je pourrais dire qu'il n'avait ni Dieu, ni Maître. Il était libre et c'est pour conserver cette liberté qu'il a créé ses deux entreprises au prix de tant de soucis, de contrariétés, de nuits sans sommeil... Là encore son extraordinaire courage, son sens inné du travail l'ont porté. Il semblait infatigable. Et pourtant il me disait souvent : « je n'ai jamais l'impression de travailler mais de m'amuser ». Contrairement à beaucoup d'entre nous, il aimait ce qu'il faisait. Et je serais désespérée si tout ce qu'il a entrepris, bâti, fait vivre pendant 14 ans venait à disparaître.

 

Pour lui, la vie ne devait pas être source d'ennui, de contraintes, de conflits. Il répétait souvent que ce n'était qu'un bref passage et qu'il fallait tout mettre en œuvre pour la rendre meilleure. Il y est parvenu, ô combien ! Vivre auprès de lui fut un bonheur. Qui peut réellement affirmer être ou avoir été heureux ? Moi je le peux. Me réveiller auprès de lui, le retrouver chaque jour, partager son quotidien, puis le veiller, l'aider à vivre le mieux possible avec ses douleurs et ses souffrances de plus en plus tenaces et envahissantes, tout ce que je partageais avec lui était l'évidence.

 

Je n'ai aucune recette miracle pour une vie meilleure qui me paraît si vaine aujourd'hui. Pourquoi venir sur terre si c'est pour vivre de tels chagrins ?

 

Alors prenez soin les uns des autres et n'oubliez jamais de dire à ceux que vous aimez, que vous les aimez.

 

J'aurais voulu vous parler longtemps, retarder le moment cruel et implacable de me séparer de lui à jamais, prolonger au-delà du possible ces derniers instants. Mais il est dans cette boîte et le moment approche de le laisser aller...

 

Je terminerai donc par ce poème sublime, que beaucoup reconnaîtront

Arrêter les pendules, couper le téléphone

Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne,
Faire taire les pianos et les roulements de tambour
Sortir le cercueil avant la fin du jour.

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots : Il Est Mort,
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices
Ganter de noir les mains des agents de police

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est, mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort.

Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démonter la lune et le soleil
Vider l'océan, arracher les forêts
Car rien de bon ne peut advenir désormais."

(Wystan Hugh Auden (1907-1973))

 

Comme musiques, j'avais choisi :

L'ouverture de la WasserMusik de Georg Philipp Telemann parce que c'est la toute première musique "classique" que je lui ai fait écouter il y a 22 ans, et que ça l'avait chaviré :

 

 

Puis l'Adagio du Concerto en La Majeur K.622 de Mozart parce que pour moi il n'y a rien au-dessus :

 

Puis la chanson d'Alex Beaupain sublimement interprétée par Chiara Mastroianni "Au Parc", tiré du film Les Chansons d'amour, simplement pour faire pleurer tout le monde :

 

 

Il me reste encore à l'accompagner jeudi, demain au Columbarium où il sera à tout jamais jusqu'à ce que je le rejoigne...

 

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Commentaires

  • de toute ma vie (réelle et virtuelle, livres et films compris), Pascale, je n'ai jamais vu, entendu d'aussi jolis mots ni plus bel hommage à la personne que l'on aime. JAMAIS. Bibi et Baptiste nous ont émus aux larmes aussi ...

    Ciao Hervé. On t'aime à jamais.

  • J'ai toujours le cœur débordant d'amour.
    Je voudrais parler de lui sans m'arrêter.

  • Merci Pascale d'avoir le courage de nous faire partager ta douleur avec ton sens si juste de l'écriture. Votre merveilleux amour à Hervé et toi me fait penser à celui de Nadine Trintignant et Alain Corneau. Elle a aussi écrit un merveilleux livre "Vers d'autres matins" où elle raconte le combat de la maladie et la douleur de l'absence.
    Toutes mes pensées continuent de t'accompagner,
    Brigitte

  • Merci.
    Je lirai peut-être si j'en ai la force.

  • Si l'on s'était mieux connus (en vrai) si j'avais su et si j'avais pu, je serais venue hier, l'accompagner, lui dire au revoir, t'accompagner,toi... il ne se passe pas un jour depuis la terrible nouvelle sans que je vienne ici lire les messages des autres ni sans que je pense à vous, à toi, beaucoup, maintenant ! Je t'embrasse virtuellement mais les larmes aux yeux...

  • Les commentaires sont magnifiques.
    ça me touche beaucoup.
    ça faisait un peu loin pour venir :-)

  • J'aimerais que le jour venu, on parle de moi de cette façon. Votre amour déborde de ce texte et s'étale au dela de mon écran, jusqu'à mon coeur. Je ne peux pas pleurer Hervé, je ne le connaissais pas mais je pleure votre amour, votre couple. Et en regardant les photos, je me dis, putain qu'il était beau...

  • Il était magnifique dehors et dedans. Une BELLE personne.
    Je n'ai plus peur de la mort à présent.
    Je me dis juste que personne ne me tiendra la main et qu'il ne sera pas là...

  • Je suis envahie d'amour tous les samedis en ce moment et ce sera comme ça tout l'été, à la Mairie, à l’Église, au Parc... et là encore.
    Je t'embrasse pas virtuellement, et les larmes tout pareil aux yeux que je n'arrive même plus à écrie corrzekjtmemnt... (Sacrée Chiara)

    LOVE !

  • Pas virtuellement, ça veut dire que je t'embrasse en vrai de vrai pour de vrai, t'avais compris ?

    là !

  • Oui j'avais compris.
    Je sais que pour toi l'amour c'est LA VIE !
    Alors vis mon grand !

  • Pascale
    J'ai suivi votre parcours, enfin votre combat de ces derniers mois
    J'ai versé des larmes en apprenant que Mouche était parti .
    Je n'osais pas commenté, peur que ça soit déplacé, maladroit et tellement peu (ça l'est) en comparaison de votre douleur infinie

    J'espère que les nouvelles pages que vous allez écrire vont être remplies de bonheur et continuez de vous remémorez la chance que vous avez eue d'être aimée de la sorte (ça n'est pas donné à beaucoup de gens je pense)

    Mes pensées vous accompagnent.

    Marion

  • Pour l'instant le bonheur est devenu totalement abstrait.
    Je mesure toujours ma chance de l'avoir connu.
    Je vis, je verrai plus tard.
    Merci.

  • L'Amour a transpiré d'ici tellement qu'il m'a accompagnée depuis que j'ai découvert ces pages. Il irradie si fort qu'il m'habite aujourd'hui plus que jamais.
    Je n'aurai jamais cru qu'une rencontre virtuelle puisse avoir un tel impact sur ma vie. Accompagnez moi toujours tous les deux.

  • C'est fort ce que tu dis.
    Même si j'ai du mal à imaginer que nous marquions si fort les esprits.
    Mais merci.

  • Oui, moi aussi j'ai du mal à comprendre.
    Ta plume y est pour quelque chose aussi.

  • Sans doute... et pourtant je me sens en dessous de la vérité.
    Il était, il est extraordinaire.

  • Quel magnifique hommage tu lui as rendu, quel superbe texte qui m'a tiré les larmes... On ne s'est jamais rencontrés avec Hervé et toi, mais c'est comme si vous étiez des amis, j'ai regretté de ne pas avoir su quand vous étiez passés près d'Avignon. Et aujourd'hui, je partage ta peine et ta tristesse et je trouve que tu as, tout comme lui, énormément de courage et cette force qu'apporte l'Amour, pas celui des contes de fées, mais le vrai, l'universel, celui que peu de personnes ont la chance de connaître, et qui fait vivre...
    Je pense bien à toi, toujours.

  • ah oui Avignon... août dernier. Encore une autre épreuve et nous avions dû "remonter" en urgence...
    On me dit forte. Je me sens forte, mais jusque quand.

  • Chère Pascale
    Si tu savais comme je suis avec toi par la pensée - Mais qu il est beau , tellement beau ton homme , l'amour de ta vie - ce billet est empli de cet amour - comment dire ? J'aurais préféré ne Jamais le lire ... Ce que tu écris est magnifique - et cette musique que tu partages avec nous - je l'ai écouté en regardant le ciel et les étoiles - votre amour est éternel Pascale - Hervé et toi vous m'avez donné une belle leçon de vie - une belle claque dans ma gueule - qui suis une terrienne et qui se croit éternelle - aujourd'hui j ai embrassé et ré-embrasse mes 2 petits-enfants chéris - parce que je suis en vie - et que j ai un amour immense pour eux - c'est moi qui te dis merci pascale - et merci Herve pour ton sourire pour ton courage - et demain pascale je serai encore avec toi - je t'embrasse très très fort

  • Oh oui il est beau.
    C'est à peine supportable de le voir si beau, si vivant.
    Oui embrasse les petits :-)

  • Pascale... quel beau texte !

    Bien que n'ayant croisé votre route que par l'intermédiaire de ce blog et de ces quelques mots informatisés, je partage un peu, très modestement, ton chagrin. Aussi, comme les autres, je passe ici, quotidiennement ou presaque. C'est une forme de recueillement, un peu comme une communion amicale, ça fait du bien, j'espère que ça t'en fait aussi. Courage !

    Ton jour à toi n'est pas arrivé. Il est encore loin. Je ne sais pas si, le jour venu, quelqu'un saura te tenir la main. Je pense que oui. Ce dont je suis presque sûr, en revanche, c'est que le souvenir d'Hervé te la tendra, la main. Tu n'es pas seule, puisque tu as tous ces beaux souvenirs avec lui.

    C'était un homme extraordinaire. Tu es une femme extraordinaire. Pour lui et pour toi, continue. Je pense... nous pensons... fort à toi.

  • J'ai parfois la sensation réelle de sentir sa main dans la mienne.
    Je vis des choses insensées.
    Il n'est pas là, mais il est partout.
    Je l'aime.

  • Chère Pascale
    Je ne l'ai pas connu, je ne te connais pas , je ne vous connaitrai jamais
    Tes mots me remémorent ceux qu'Anne Philipe écrivit après la mort de Gérard. (le temps d'un soupir). Tu dis "je respire, je suis vivante" elle écrivait: "j'attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi."Je te souhaite toute la force que votre amour t'a donné et je t'embrasse en espérant ne pas avoir été maladroite.

  • ah oui Anne Philippe. J'avais lu ce livre toute jeunette. J'avais trouvé ça so romantique. Je ne pensais pas que j'aurais le cœur en morceaux un jour.
    Merci de me le rappeler, je vais essayer de le retrouver dans ma biblio.

  • Je vais juste faire ce que tu détestes : pleurer, et t'embrasser (mais là je pense que ça passera).
    Pour le reste, tu sais...

  • Ton ti-shirt et la médaille sont partis cramer avec lui :-)
    Il me manque, c'est physique, t'as même pas idée !

  • Oh putain... Merci...
    (tu sais que je t'aime, hein ? Je crois que je te l'ai déjà dit...)

  • C'est un hommage magnifique...tes mots sont si beaux, si forts et si...posés. Quel bel amour...

  • et je le croyais pourtant au-delà des mots !

  • C'etait triste, mais c'était tellement émouvant aussi...
    Il aurait aimé, j'en suis sure...
    Je t'embrasse...

  • C'était chic et blanc :-))

  • J'ai pensé comme Véro que j'aurais aimé être là, avec vous, après ce partage de plusieurs années. Je sens quelque chose de tellement beau et tellement fort derrière tes mots, malgré l'immense chagrin, je n'ai pas envie d'y ajouter quoique ce soit, je serais trop loin de la réalité. Je pense fort à toi et je t'embrasse.

  • Merci.
    C'était un moment incroyable je ne pensais pas dire ça un jour.

  • Je pourrais continuer à te lire nous parler de lui encore et encore... de vous, de cet amour si beau et si complet... ne t'arrête pas...

  • Je pense à lui à chaque instant.
    Il me manque.
    Je n'ai envie de parler QUE de lui.

  • Je suis encore toute retournée par ce que je viens de lire... n'arrête pas de nous parler de Hervé. Et quand tu dis que tu as eu de la chance de le rencontrer, je dirais que lui aussi a eu la chance de passer 22 ans avec toi. Tu es une personne magnifique Pascale, sache-le... et même si ton chagrin est immense, n'oublie pas qu'on est là, on pense à toi...

  • Merci.
    Mes codes pour aller chez toi sont encore une fois invalides.
    Tu dois avoir un ptit lou près de toi à présent ?

  • Je t'entends relire ce texte, appuyant avec courage et force certains mots qui résonnent encore dans ma tête et dans mon coeur. Bien que tous ces mots aussi justes, aussi émouvants, aussi forts (et tellement d'autres adjectifs) qu'ils soient ne refléteront jamais toute l'étendue de la lumière rayonnante que portait Mouche en lui, il irradiait littéralement. Et tu irradies aussi tellement tu sais. Je te revois mardi : tu étais belle. J'ai apprécié la simplicité avec laquelle tu nous as parlé de ta Mouche après cet hommage poignant.

    Et n'arrête pas de parler de lui, surtout pas.

  • J'aurais du mal.
    Pour l'instant je n'ai envie de parler que de lui.
    Il m'envahit et je me sens BIEN !

  • Ce texte que tu as écrit est magnifique et m'a bouleversée
    Je sais que tu n'aimes pas les messages larmoyants mais moi j'ai l'air fine au bureau avec les yeux explosés !!!
    Votre amour était magnifique et tu l'évoques avec force et tendresse. C'est cet amour qui te donnera la force de continuer malgré ce vide incommensurable que Mouche a laissé derrière lui.
    Continuer à parler de lui, c'est le garder encore avec toi : alors continue

  • Il est là. Je le sens.

  • on ne se connait pas (je ne connais que votre bloc)mais c'est magnifique.Vous avez eu de la chance de vous rencontrer.Je suis de tout coeur avec vous !

  • Oui pour l'instant cette chance me porte encore !
    Merci.

  • J'étais tellement émue mardi par cette cérémonie à la fois sobre et émouvante que je n'ai pas trouvé grand chose à te dire Pascale, si ce n'est que l'hommage que tu as rendu à Mouche est magnifique et bouleversant.

    Je le relie et t'entends le dire, car nulle mieux que toi ne peut exprimer tout ce qu'il contient d'amour et d'admiration.

    Notre porte est ouverte Pascale, viens quand tu veux nous parler de Mouche ...

    Je t'embrasse très fort.

  • C'est très gentil.
    J'irai c'est sûr !
    Et je suis contente de la cérémonie aussi.

  • Tu partages ces moments douleureux avec une telle force et un tel courage, c'est RESPECT !!
    Comme tu l'as si bien dit "La vie est une Pute" elle te donne et ensuite elle reprend... et bien entendu elle ne reprend que les meilleurs, les justes, les gentils. Les emmerdeurs, crevards et autres salopards elle nous les laisse LA GARCE !!
    un jour la douleur laissera place aux souvenirs, mais en attendant, continue de parler d'Hervé, votre histoire est juste merveilleuse..
    je t'envoi un GROS camion rempli de force et de courage ....

  • Merci c'est gentil.

  • Pascale, je vous lisais grâce aux commentaires toujours si drôles que vous laissiez sur d'autres blogs (Laure et Sonia).

    Que puis-je vous dire si ce n'est que vous que votre amour pour lui me transperce, je vous souhaite d'être bien entourée et vous trouve extraordinaire.

  • Merci beaucoup.
    Nous avons eu beaucoup de chance de nous aimer comme ça.

  • Si je pouvais bâtir,
    un soleil, un empire
    pour toi,
    sans hésiter
    cent milles fois,
    je le ferais
    si je pouvais tout changer
    et si je pouvais braver
    la mort, j'irais te chercher
    plus jamais je ne te quitterais
    si les lumières du matin pouvaient ramener tes mains, ton corps et ta chaleur,
    mon amour
    non, je n'aurais plus peur
    quand je ferme les paupières
    j'entends ta voix et j'espère
    pouvoir enfin, retrouver
    mon bel amour pour l'éternité
    C'est une chanson d'Emilie Simon, elle s'appelle BEL AMOUR . Je suis nulle et ne sais pas mettre le lien. J'écris juste le premier couplet.Je ne vous connais qu'à travers vos écrits, mais je vous envoie de douces pensées. Parfois, on croit mourir de chagrin et l'amour des autres , et l'amour que l'on a reçu, nous porte et nous fait renaître de nos cendres.

  • Merci c'est très beau
    http://youtu.be/3SA783cD75Q

    Elle aussi a perdu l'amour de sa vie de complications pulmonaires...

  • Je suis très touché par ton texte et sutout de votre amour. Et ça cet amour vécu personne ne pourra te l'enlever.
    Puisse cet amour te donner la force de continuer à avancer, à rire...
    Ce soir je n'ai pas oublié de dire à ma petite femme et à ma fille que je les aimais. On ne le dit jamais assez. Merci.

  • Oui il faut le dire et le redire rien n'est acquis.
    Elle est belle ta Poupée.

  • Votre amour était un de ceux qui illuminent tout autour d'eux. Depuis un moment, j'avais pris l'habitude de venir par ici m'en régaler et prendre des nouvelles de Mouche au passage.
    Aujourd'hui, je vois qu'il est toujours là, cet amour, et toujours aussi beau. Mouche a eu la chance de partir en étant accompagné par cette lumière et je pense que, le moment venu, lui aussi sera là pour te tenir la main.
    Quand je pense qu'un jour je pourrais perdre mon amour, j'écoute ou je lis ce poème que j'aime beaucoup. Je le laisse ici, pour vous deux. http://dormirajamais.org/wp-content/uploads/2011/01/04-Cet-amour.mp3

  • Merci, c'est très beau.
    Je la connais cette chanson mais il y a une éternité que je ne l'avais entendue. C'est Prévert je crois.

    Je ne sais si nous aurions été séparés un jour mais là, c'est sûr, je l'aimerais toute ma vie.

  • J'ai failli t'envoyer le même poème. C'est le 1er que j'ai eu en tête quand j'ai appris pour Hervé. Un très bel hommage

  • Il y a plein de gens qui parlent "bien" de cette perte éprouvante.

  • Merci à toi pour ce magnifique témoignage pour nous qui sommes si loin et virtuels...
    Très virtuellement encore je t'envoie de douces pensées.
    Votre amour est immortel et beau c'est plus que certain et c'est une belle leçon de vie que vous nous donnés à tous.
    Je t'embrasse bien tendrement.

  • Tous ces gentils sont un réconfort.
    Provisoire,
    mais c'est déjà ça.
    Merci.

  • Je relis et relis encore ces 2 derniers posts... sans parvenir à y croire, à trouver les mots que je souhaite t'envoyer, ces mots si vains qui ne pourront même pas imaginer soulager quelque peine que se soit..
    J'aimerai te dire que le temps qui passe t'apaisera, mais je n'y crois pas....
    Je ne parviens même pas à savoir ce que je pourrai te dire.... quelle merde tiens !!!!

  • Je me doute à quel point ça doit être dur de trouver les mots.
    Je me sens tellement vide de son absence et pleine d'amour.

  • Pascale, c'est magnifique comme tu parles de lui de votre amour. Quelle chance d'avoir connu une si belle relation, quelle force ça te donne même si aujourd'hui il y a de la place que pour la douleur et le manque. Peu à peu ça s'apaisera crois moi, tu apprivoiseras ta douleur elle laissera place à plus de sérénité. Saches aussi qu'il est là près de toi, c'est une autre forme de relation mais elle existe vraiment, tu le sens d'ailleurs tu dis qu'il t'accompagne et c'est vrai. De son côté il est sans doute apaisé délivré de la lourdeur de son corps il a retrouvé la légèreté pure et ludique de son âme. Parles lui il te répondra, demandes lui de t'aider à surmonter la situation et il t'aidera, demandes lui des signes et il t'en donnera. Aies confiance et laisses toi surprendre....je t'embrasse et te serres dans mes bras même si je ne te connais pas je te connais...

  • Merci.
    C'est très beau ce que tu dis.
    Je ressens beaucoup de ce tu exprimes,
    et oui, je lui parle...

  • aucun mot ne pourra soulager la perte de cet amour la , qui est le votre, il te protège j en suis sure; Hervé est la , pas très loin de toi ,et te donne sa force si incroyable, même si tu as l impression de n être qu une coquille vide ,par le manque de lui,...... j ai suivi sa maladie, votre combat, mais....... que dire? connaissant bien trop cette pute de maladie !sache que je pense a vous tous les jours, bien triste! je t embrasse très fort, tchieu

  • Je suis vide, vidée exactement. Amputée.
    Je ne comprends toujours pas pourquoi ça arrive à cet être exceptionnel.
    Bisous.

  • j imagine bien cette atroce douleur , il y a an et demi au départ brusque de maman, un livre m a aidé, je te le conseille :vivre le deuil au jour le jour du Dr Christophe Fauré, un livre qui analyse bien la déchirure et comment s en sortir, même si je n avais pas envie d entendre a ce moment la : faire son deuil, a l époque ce livre était mon seul ami, étant complètement seule dans ma tête et dans mon cœur avec mon enfer, et toi aussi tu es en enfer, mais n oublie pas: mouche n est pas très loin de toi , sois attentive et tu te rendras compte, si tu as besoin tu as mon adresse, je t embrasse très fort

  • Perdre ses parents je connais,
    ça fait un mal de chien.
    Perdre l'homme de sa vie : y'a pas de mots !

  • La déclaration ...

    http://www.youtube.com/watch?v=uZrxPGnFsH4&list=UUTkeuaAmH0I9x5d5eDsVlZA&index=152

  • Mon dieu qu'il est beau.
    Mais pourquoi je ferme pas ma grande gueule;
    Mais qu'il est beau,
    et tout ému.
    Et son sourire, ce sourire, et sa voix.
    Il y a deux ans...
    On y croyait.

  • je pense bien à vous en ces moments si difficiles.

    (une lectrice qui commente peu mais qui consulte et apprécie beaucoup vos critiques)

  • Merci, c'est gentil.

  • et pourquoi tu la fermerais ???

  • Parce que c'est plus intéressant quand c'est lui qui parle.
    Parce que sa voix est belle.
    Parce qu'il a plus de choses à dire...
    Parce que c'est Mouche.

  • Ben oui, mais je suis sûre qu'il adorait t'entendre dire n'importe quoi et te marrer. Ca l'inspirait, ça je le sais.

  • Oui il aimait ça...
    Que c'est dur.
    J'ai l'impression de ne pas avoir ri depuis le 4... En fait le 2 au soir où nous étions au téléphone.

  • Je ne passe plus devant du Metton sans penser à Mouche.
    Je ne fais plus de confit d'oignons sans penser à Mouche.
    Je ne fais plus du bon manger d'ailleurs sans penser à Mouche.
    Il a été la dernière personne que je ne savais même pas comment remercier tellement ce qu'il m'avait mis dans mon assiette était bon, à mon goût, délicieux. Alors je me souviens juste l'avoir remercié en répétant cinq fois au moins que "pwalala ... c'est trop bon".
    Ca pourra paraître ridicule à certains, mais pour moi, préparer de bons petits plats aux gens qu'on apprécie, c'est leur donner de l'amour ... Et vu ce qu'il nous servait je peux vous dire qu'il en mettait de l'amour dans ses plats. Pour ma part, je ne suis pas prête d'oublier ces moments de plaisir.

  • Carole, ce que tu dis est très beau. C'est vrai que faire des bons petits plats c'est donner de l'amour. J'ai eu la chance de goûter une fois à ses bons petits plats, pourtant il était loin d'être au top de sa forme. Mais j'oublierai jamais, on a passé de super moments !

  • Tout ce que tu dis de lui est juste.
    Il aimait partager... et ne comptait pas les heures pour préparer même quand il tenait à peine debout.

  • Et en plus t'es végétarienne et ça l'avait bien contrarié :-)

  • Oui, c'est vrai, il avait respecté cette contrainte, et j'avais trouvé ça cool.
    Le pauvre, s'il savait, depuis le temps, le Prince de Bretagne a réussi à me réconcilier avec la viande...

  • je l'aime bien ce type ...

  • végétarienne, non mais quelle idée ...

  • TOI, t'as pas goûté le petit feuilleté / escalope de foie gras / confit d'oignons ... rhaaaaaaaaaaaaaa ...

  • Certes, mais maintenant que je remange de la viande, je peux plus manger de feuilleté, double rhaaaaaaaa !

  • Pascale,

    Je m'en veux terriblement. Je t'ai écrit des âneries sur des films cette semaine sans avoir lu cette partie de ton blog.

    Je viens de découvrir la triste nouvelle et c'est un choc.
    Quelle imbécile je suis de t'avoir envoyé des commentaires débiles sans savoir.
    Et toi, tu m'as répondu gentiment.

    Nous ne nous connaissons pas et rien de ce que je pourrai te dire ne te consolera.
    Vous aviez tous les deux un optimisme débordant, et vous abordiez ces moments si difficiles avec un humour incroyable, qui donnait presque l'impression de gommer la gravité de la situation.

    Je te souhaite de trouver le courage et la force de surmonter cette terrible épreuve, et de reprendre, petit à petit, le fil de ta vie.

    Avec le temps, j'espère, tu retrouveras le sourire en pensant aux bons moments de joie que vous partagiez, et comme il te faisait rire.
    Avec le temps reviendra une certaine sérénité.

    Mais pour l'instant j'imagine quelles doivent être ta tristesse et le manque, et malheureusement, c'est une étape à franchir.

    Toutes mes bonnes pensées t'accompagnent, et avec mes excuses pour mes commentaires de l'autre jour.

    Je te serre fort dans mes bras.

  • Mais tu n'as pas à t'excuser.
    Tout le monde n'est pas censé connaître cette... "rubrique".
    Il faut donc essayer de ne rien changer...
    J'essaie moi-même, mais c'est très difficile de continuer à me sentir vivante, mais je respire !

  • une pensée, en passant...

  • Tu tombes à pic... On souffle une bougie :-)

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