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VIOLENT d'Andrew Huculiak **** - FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2015

PREMIER FILM HORS COMPÉTITION - Canada

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avec : Dagny Backer Johnsen, Tor Halvor Halvorsen, Tomine Mikkeline Eide, Yngve Seterå

Synopsis : Norvège. Une jeune femme face à un événement catastrophique. Nous sommes les spectateurs de ses derniers souvenirs, ceux des cinq personnes qui l’ont le plus aimée.

Dans des paysages à couper le souffle en Norvège, Dagny une jeune femme voit sa vie défiler et plus particulièrement ses relations avec cinq personnes qui ont compté pour elle à différents titres, de façon plus ou moins profonde et durable : sa sœur, sa meilleure amie, un employeur amoureux d'elle, un garçon qu'elle croise à une soirée et son grand-père.

Et me voilà une nouvelle fois confrontée à la peur de ne pas réussir à parler d'un film que j'ai adoré. Car ce film me fait planer, il m'accompagne depuis des heures, une journée entière, voire plus je l'espère. Plus j'y pense, plus je l'aime. Comment faire pour l'évoquer, en parler, sans le trahir avec l'envie paradoxale de ne rien révéler et pourtant de tout dire pour vous faire partager l'émotion. Car oui, j'ai fini en larmes, en sanglots et ainsi que vous le savez, rien ne me comble plus au cinéma que de pleurer. C'est étrange évidemment mais plus je suis touchée, plus je pleure et plus je suis satisfaite.

C'est un premier film évidemment, c'est le principe du festival, mais le jeune cinéaste avait 22 ans (aujourd'hui 24) lorsqu'il l'a réalisé et tant de maîtrise formelle ne peut qu'impressionner. Et puisqu'il est aussi le Batteur du groupe We are the city, la musique aérienne du film lui apporte une dimension hypnotique supplémentaire.

Le cheminement de Dagny n'est en rien un parcours initiatique mais une flânerie sensorielle sur l'expérience humaine vécue par une toute jeune femme, ses souvenirs. Cela parle des relations entre les êtres, pas toujours simples ou évidentes, de la mémoire, des regrets peut-être, des craintes, de la solitude et de la mort aussi.

Le quotidien souvent banal de Dagny est sublimé par la beauté des images, des paysages et par l'intrusion parfois déconcertante du fantastique. Des personnages et des objets flottent parfois dans l'air. On comprendra à la fin  pourquoi certaines séquences voire certains personnages paraissent irréalistes. Seuls les rêves, l'assoupissement, la perte de conscience... permettent ce genre de divagations de l'esprit. Au-delà du délire et de l'imagination.

Le chapitrage m'a fait penser à Lars Von Trier et Breaking the waves ; la voix off et le texte lancinant "C'est comme de l'eau. C'est comme de l'électricité..." à Terrence Malick. Néanmoins ce film est unique, il invite à la rêverie, à l'abandon et au chagrin.

Certaines scènes accentuent encore les émotions. Le moment très fort de l'expression d'un dépit amoureux exaspéré, à son comble, suivi d'un grand et long moment de frayeur. Celui burlesque et pathétique d'un jeune homme qui ne dort plus depuis des jours et des jours. Et enfin et surtout le long monologue apaisé mais bouleversant d'un homme à jamais seul...

Commentaires

  • C'est vraiment dommage que le film ne soit pas arrivé à temps... J'espère qu'on aura l'occasion de la voir...

  • C'est un film en compétition. Pas moyen de trouver le palmarès.

  • S'il n'est pas au palmarès : je fais un SCANDALE !

  • de LE voir...

    Oups, je pensais qu'on était lundi.

  • Oui... je me disais.
    Tu t'es mis à l'apéro plus tôt que d'hab.

  • Ah, ça se passe en Norvège, parce que les beaux paysages comme ça, je les ai cherchés au Canada... enfin, au Québec, et pas trouvés.
    Y'aurais sûrement encore fallu rouler des heures vers le nord, ou l'ouest, et partir là où ça parle anglais. Oui, je sais, mes élucubrations ne parlent qu'à moi.
    Un truc qui t'intéresse : les chevaux sont de ma famille proche, mais finalement les ânes, je les trouve plus beaux. Merci !

  • Tes remarques sont très pertinentes.
    Les canadiens demandent au réalisateur canadien pourquoi il a tourné en Norway étant donné que ça ressemble tellement au Canada. D'ailleurs il paraît que la forêt alentour est appelée La Forêt canadienne.

    Oui, le cheval chevelu je te l'avais déjà envoyé donc j'ai préféré les ptits ânes.
    Preuve que le courrier fonctionne même quand on est dans le trouduc'

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