Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

UN PIGEON PERCHÉ SUR UNE BRANCHE PHILOSOPHAIT SUR L'EXISTENCE de Roy Andersson **

423045_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Synopsis : Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité…

Ce film démarre sur les chapeaux de roue... Enfin, façon de parler et relativement tant tous les personnages semblent être atteints par un ralentissement incurable de la motricité. En tout cas, j'ai été instantanément conquise par le parti pris de filmer en plans fixes assez longs des scènes de la vie quotidienne sans forcément de lien entre elles. Et rien que le titre est presqu'une promesse de bonheur ! Et que ça fait du bien de ne pas être confronté à des images épileptiques !

 

Les cadres sont somptueux alors que les couleurs sont sinistres, gris, beige, marron, et il faut bien s'attarder sur les détails. Le personnage en premier plan n'est pas forcément le seul digne d'intérêt. Il se passe des tas de choses en arrière plan et parfois des protagonistes d'une scène précédente réapparaissent. Tous les acteurs sont maquillés à la farine, comme plâtrés ce qui ajoute encore à leur côté sépulcral et cafardeux. On rit des petites misères quotidiennes mais pas forcément. Le cafard peut facilement s'emparer du spectateur tant le réalisateur nous dépeint un monde sans espoir peuplé de petites gens dans le sens le plus primitif du terme.

 

Hélas, à force d'incohérence et d'absurdité l'irrationnel finit par lasser et les deux personnages principaux ou disons, récurrents, les vendeurs tristes de farces et attrapes, ne sont pas, loin s'en faut, les plus intéressants. On aurait aimé par exemple en savoir plus sur cette danseuse de flamenco fascinée par le corps plutôt malingre d'un de ses élèves.

 

Et puis, alors qu'on ne s'y attend pas, nous voici brusquement téléporté en 1943 et une scène enchanteresse dans un bar où la patronne fait payer ses verres en baisers, nous transporte, nous émeut, enfin.

 

Dommage qu'en fin de compte le burlesque tue le burlesque et toutes les incongruités finissent à ressembler à du cafouillage.

Les commentaires sont fermés.