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UNE FEMME IRANIENNE de Negar Azarbayjani ***

une femme iranienne de negar azarbayjani,cinéma

Le mari de Rana est en prison. Pour rembourser la dette qui lui permettra d'en sortir, elle travaille le jour dans un atelier de couture et la nuit, elle "transporte" des gens, uniquement des femmes. Elle est taxi. Elle rencontre Adineh une jeune femme riche qui cherche à quitter l'Iran pour échapper à un mariage forcé.

En chemin les deux femmes issues de deux milieux sociaux et culturels différents, l'une croyante, l'autre rebelle, se racontent leur vie. Après quelques réticences, quelques méfiances, les deux femmes s'apprécient, s'entraident, deviennent amies.

 

Et c'est magnifique la naissance de cette amitié dans ce pays où la place des femmes fait froid dans le dos. Forcées de porter le voile, elles tremblent lorsqu'elles croisent un homme qui risquerait de leur faire payer cher de ne pas respecter les traditions. Rana accepte ces contraintes car malgré tout elle a la chance d'avoir contracté un mariage d'amour avec son homme désormais en prison. Sa visite au parloir est magnifique. Les regards qu'ils échangent, leur tristesse d'être séparés. Nul doute que le mari de Rana est un homme tolérant, ouvert et aimant. Et pourtant Rana est obligée de lui mentir.

 

Adineh quant à elle, porte tout le poids que les "bonnes mœurs familiales" font peser sur les filles. Le carcan d'une société patriarcale qui les désigne pour représenter l'honneur de la famille. Pour échapper à ce mariage elle pourra également compter sur son frère, beau personnage masculin qui ne sait s'il doit aider sa sœur et trahir par là même son père.

 

Et ce premier film est réalisé par une femme et la condition féminine y est au cœur même si l'amitié des deux personnages principaux est essentielle.

 

Je ne savais rien du film et du lourd secret d'Adineh. Dommage que dans ce que j'ai lu a posteriori tout soit révélé. Car ce "secret" incroyable pointe encore davantage les contradictions d'un pays où la place et les contraintes de la femme sont délirantes.

 

Dommage aussi que le titre  Facing Mirrors soit devenu Une femme iranienne en français, alors qu'elles sont deux. De laquelle s'agit-il dans le titre ? Peu importe, les deux actrices sont sublimes et le film est essentiel. Et j'espère que la toute dernière image n'est pas l'expression de l'abdication d'Adineh, si près du but...

 

En tout cas, il s'en passe des choses dans les taxi à Téhéran !

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