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LE COMBAT ORDINAIRE de Laurent Tuel ***

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Marco a une trentaine d'années. Il est victime de sévères crises d'angoisse depuis l'enfance et il tente de se soigner par une psychanalyse interrompue mais qu'il va reprendre et surtout il carbure aux anxiolytiques à la moindre contrariété.

Le combat quotidien et ordinaire de Marco est donc simple, apprendre à vivre ou plutôt apprendre à dominer ses peurs, ses angoisses, à les vaincre pour enfin aimer, se laisser aimer, faire des projets.

 

Si l'on excepte la facilité déconcertante qu'ont les personnages dans certains films à quitter leur boulot, simplement parce qu'ils en ont marre, n'ont plus envie, à réussir néanmoins à s'acheter une maison et à retrouver le travail providentiel qui va au moins remédier aux problèmes matériels, Le combat ordinaire est une tranche de vie plutôt réaliste, simple, voire banale d'un type sympathique un peu comme tout le monde mais pas complètement. Et Laurent Tuel par la grâce d'un casting réussi très séduisant, de décors naturels qui donnent des envies d'évasion, d'un personnage blessé mais décidé à s'ouvrir enfin au monde grâce à ses efforts et aux rencontres qu'il fait, réalise un film en forme de chronique douce et tendre.

 

Marco vit seul dans une grande maison foutoir en Dordogne avec son chat Adolphe (parce qu'il peut être très méchant). Il jette les clichés qui tapissent les murs. La guerre, il n'en veut plus, alors il va photographier les dockers du port de Lorient avec qui son père a bossé pendant 40 ans. En rendant visite à ses parents, il apprend la maladie de son père, retrouve des copains de classe dont un a voté FN aux dernières élections :

 

"Non tu vas pas me dire que t'as viré facho ?

- Ben, non mais j'ai envie que ça change."

 

Le genre d'évènements, de conversations comme on en a tous dans la vraie vie. Et le réalisateur aborde du coup beaucoup de sujets. La découverte d'une photo, la rencontre avec un voisin, retraité solitaire et courtois (André Wilms, craquant) vont nous plonger dans la Guerre d'Algérie, celle dont personne ne parle, et ses horreurs. Le réalisateur effleure  beaucoup de sujets mais cela ne rend pas son film superficiel tant les acteurs font vibrer la profondeur de leur personnage.

 

Et puis Adolphe, blessé va permettre à Marco de rencontrer Emilie, magnifique et lumineuse (Maud Wyler) vétérinaire, qui sera à l'origine de bien des tourments involontaires et de remises en question.

 

Nicolas Duvauchelle n'a jamais été aussi aimable, doux et émouvant. C'est une bonne nouvelle. Autour de Marco/Nicolas gravitent aussi ses parents de cinéma, l'énergique et optimiste Liliane Rovere qui flanchera pourtant, le tranquille mais pas tant que ça Olivier Perrier, parfaits. Maud Wyler et André Wilms complètent cette distribution sans faute.

Commentaires

  • Je suis un grand fan de la série de BD. L'adaptation cinéma me fait peur, mais ta chronique positive aurait plutôt tendance à me rassurer. Irai-je ? Peut-être.

  • Il paraît que c'est assez fidèle et que ça reprend trois des quatre tomes. Franchement c'est une bonne surprise, j'ai pourtant hésité.

  • Ce film est juste BEAU, le genre de paire d'heure qu'on est absolument content d'avoir passé dans une salle de ciné.

  • Oui c'est une bonne paire !

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