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FLORIDE de Philippe Le Guay *

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Synopsis : A 80 ans, Claude Lherminier n'a rien perdu de sa prestance. Mais il lui arrive de plus en plus souvent d'avoir des oublis, des accès de confusion. Un état qu'il se refuse obstinément à admettre. Carole, sa fille aînée, mène un combat de tous les instants pour qu'il ne soit pas livré à lui-même. Sur un coup de tête, Claude décide de s'envoler pour la Floride. Qu'y a-t-il derrière ce voyage si soudain ?

La première fois que j'ai vu la bande-annonce je me suis dit : "Oh Jean Rochefort ! Oh Sandrine Kiberlain !" et je les adore tous les deux.


La deuxième fois j'ai pensé : "ah oui ok, j'ai l'impression comme il arrive parfois que le film tient dans la bande-annonce".


La troisième fois : "bon j'irai pas."


Et finalement, me rendant dans mon Caméo pour voir La Nina de fuego... et la séance étant complète, je me suis rabattue sur Floride qui passait à la même heure me convaincant, méthode Coué, que Jean Rochefort ce n'est plus et ce ne sera sans doute plus si souvent que j'aurai l'occasion de le voir au cinéma.

 

Et bien j'avais tout faux. Le film ne tient pas dans la bande-annonce mais c'est bien pire. Je pensais voir une gentillette comédie évoquant les relations entre un papounet vieillissant et sa fifille chérie surbookée. Mais il s'agit sans que le mot soit jamais prononcé de l'évocation de la maladie d'Alzheimer et le film qui tente de gros efforts patapoufs pour lorgner du côté de la comédie est d'une tristesse sans fond et sans fin.

 

Je précise que je n'ai pas pu m'identifier puisque mes parents, partis tôt tous les deux, ne m'ont pas permis de les voir vieillir ou devenir dépendants. J'avais de la peine d'entendre la voix et le phrasé de Jean Rochefort, de voir sa démarche hésitante. Alors que le personnage ne m'émouvait pas. Je pense que je reproche au réalisateur de confondre parfois une maladie évolutive et pour le moment incurable et les facéties d'un vieil homme qui s'ennuie et veut rester seul chez lui. Les pertes de mémoire, la désorientation, l'agressivité, la méchanceté envers la seule personne qui l'aime encore et s'occupe de lui semblent bien réelles et les symptômes de la démence sénile. Mais lorsque Claude Lherminier feint d'être tombé, cache sa montre et rit des farces qu'il fait à sa fille ou son entourage, cela n'a rien à voir.

 

J'ai par contre parfaitement reconnu l'inhumanité du personnel hospitalier qui fait passer un scanner (machine très impressionnante, stressante, angoissante et bruyante) à son patient sans lui donner la moindre explication sur le principe de l'opération !

 

Bref, sans réussir véritablement à l'expliquer, je n'ai pas adhéré à ce mélange de légèreté et de drame. J'ai trouvé les flash-backs parfaitement inutiles, le personnage d'Annamaria Marinca (superbe actrice par ailleurs) complètement gâché et l'ensemble bien long en général. Et d'une tristesse !!!

Commentaires

  • Comme quoi... le cinéma, c'est vraiment une affaire de ressenti.

    J'ai vu dans le film beaucoup de ce que tu énonces, mais l'interprétation que je lui donne diffère radicalement. Je crois que les scènes de (fausse) chute et de (vrai) escamotage de la montre correspondent au comportement d'un vieux monsieur indigne qui veut juste se débrouiller par lui-même. Ensuite, progressivement, ce n'est plus un jeu, mais une mauvaise habitude prise et un symptôme de la maladie. En tout cas, c'est comme ça que je le vois. ATTENTION SPOILERS cf. le rire nerveux du genre quand ça arrive pour la énième fois.

    La séquence du scanner est assez redoutable, en effet, mais je pense qu'il y a une ellipse. Et, de mon point de vue, c'est évidemment conçu pour qu'on ait de l'empathie pour Claude.

    D'accord avec toi au sujet du sacrifice du personnage d'Ivona et le côté très dispensable des quelques flash-backs. Même si j'ai trouvé que, par moments, ils permettaient de souligner que Claude n'était pas d'emblée un méchant garçon.

    Bon, sinon, Sandrine et Jean, tout de même... quel talent ! ;)

  • Oui ils sont excellents dans un film qui ne trouve pas son ton :-)

  • Beuh ! Un film déprimant, ces jours-ci ? Je crois qu'il vaudrait mieux me jeter d'un pont directement. Même pour Jean Rochefort, j'irai pas.

  • Ben oui mais la salle riait... moi j'avais envie de chialer de le voir dans cet état, malgré ses dents blanchies (le vieux a les dents naturellement grises, jaunes, vertes non ?), et j'ai eu envie de sortir

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