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MARGUERITE de Xavier Giannoli ***

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Synopsis : Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années elle chante régulièrement devant son cercle d’habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l’ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra.

Quelques mots rapides à propos de ce film de haute tenue qui mériterait bien plus... Mais le minimum c'est toujours ça et il ne faudrait pas passer à côté du film qui aurait pu n'être que drôle mais qui se révèle être un véritable crève-coeur et de ce personnage tragi-comique.

 

Parce qu'elle est richissime, "l'argent dit-elle, n'est pas un problème, l'important est d'en avoir", Marguerite fait l'objet de mépris et de moqueries de la part de ses congénères qui l'exploitent et l'utilisent à son insu. Persuadée et jamais démentie qu'elle est une chanteuse lyrique, Marguerite chante faux au-delà du supportable mais parce qu'elle finance généreusement ceux qui l'écoutent, personne ne la met face à son incapacité totale à placer une seule note juste. Pas même son mari qui l'a épousée pour son magot mais commence, après la honte, à voir cette femme unique avec compassion et peut-être amour.

 

Marguerite ne s'entend pas et pourtant elle chante plusieurs heures par jour, collectionne les partitions originales, connaît toutes les œuvres du répertoire par cœur et finit par nourrir le rêve insensé de se produire à l'opéra. Un professeur, chanteur à la ramasse, que l'on avertit pas de la particularité de sa future élève, l'écoute avec stupéfaction. Il tentera bien de lui dire, dans un moment d'honnêteté soudain que ses braillements font saigner les oreilles de tous ceux qui l'écoutent, qu'elle chante plus faux que le paon qui se pavane dans son parc, il a autour de lui une femme à barbe, un pianiste sourd et un gigolo que les largesses de Marguerite permettent de faire vivre.

 

Seul son majordome Magelbos (Denis Mpunga, étonnant) la protège et lui porte un véritable culte. la vénère, la photographie dans les tenues les plus excentriques des personnages des grands opéras, lui cache les articles des journaux où l'on se moque d'elle, exerce un chantage auprès de ceux qui ne veulent pas l'aider. Son mari et son professeur (respectivement André Marcon veule et finalement touchant et Michel Fau tout simplement génial) eux aussi "victimes" de la fraîcheur, de la passion et de l'innocence de Marguerite finiront par l'aimer presque malgré eux.

 

Quant à Catherine Frot... évidemment elle nous a habitués à ces personnages de femmes un peu décalées, lunaires, rêveuses et fragiles mais ici, son interprétation subtile à la lisière de la folie nous la font aimer, nous donne envie de la protéger malgré ce qu'elle fait subir à nos oreilles.

Commentaires

  • Je prévois de le voir le week-end prochain. Je reviendrai te lire.
    Trois étoiles, c'est encourageant.

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