Synopsis : Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d’amis – et notamment par le brillant Roland Leighton dont elle s’éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au moment où l’Angleterre entre en guerre et où tous les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. Elle renonce alors à écrire pour devenir infirmière. Tandis que la jeune femme se rapproche de plus en plus du front, elle assiste avec désespoir à l’effondrement de son monde.

Si les mémoires de Vera Brittain parues sous le titre Testament of youth dont s'inspirent le film ont été un best-seller, il y a peu de chance que ce film bouscule le 7ème art. Malgré la vision follement romanesque et romantique de la vie de Vera dont le réalisateur essaie de retranscrire le caractère singulier, on reste bien en dehors de tout ce qui arrive à cette jeune fille. Malgré les catastrophes et drames en série qu'elle affronte, à aucun moment on est ému ou transporté.

Et pourtant il y avait matière à faire de cette Vera une grande héroïne de cinéma puisqu'elle fut une femme qui se battit pour faire des études, s'engagea bénévolement comme infirmière auprès des soldats de la Grande Guerre..., fut une grande amoureuse et résista vaillamment à d'inconsolables deuils. Dommage que James Kent ne parvienne jamais à transcender ni à nous faire ressentir le parcours et l'évolution de cette féministe pacifiste. On ne sent pas les contradictions du personnage. Jeune fille rebelle elle affirme violemment à ses parents que jamais elle ne se mariera  et tombe pourtant amoureuse du premier bellâtre qui lui passe devant les yeux. Alors qu'elle encourage son jeune frère de 18 ans à s'engager pour "être un homme" bon sang, on ne sent pas la rupture lorsqu'elle découvre que finalement la guerre ça tue les hommes dans d'atroces souffrances souvent, pour devenir une pacifiste militante. Et ce n'est pas son discours larmoyant "les allemands sont des êtres humains comme vous et moi..." de la fin dans une scène assez ridicule, qui peut convaincre.

La reconstitution est splendide. On sent que la désormais incontournable Alicia Vikander* (Keira Knightley devant être atteinte par la limite d'âge) s'est impliquée dans l'affaire mais elle en fait un peu trop dans les mimiques et elle entourée d'un casting de jeunes garçons Kit Harington, Colin Morgan et Taron Egerton aussi fadasses que mous.

Raté.

*qui confond vie privée et vie professionnelle...