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EARLY WINTER de Michael Rowe III °°

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Synopsis : David, 40 ans, sa femme Maya, d'origine russe, et leurs deux enfants semblent mener une vie tranquille dans une petite ville au Canada. Afin de combler matériellement son épouse, David travaille jour et nuit comme homme à tout faire dans une maison de retraite. Quand David soupçonne Maya de le tromper, c’est toute son existence qui vacille. Le passé refait surface et menace de tout emporter sur son passage...

Imaginez qu'on plante une caméra dans votre maison et qu'un réalisateur dise "on va filmer votre vie ordinaire de gens ordinaires mais qui ont des soucis quand même, et on va faire un film !" Du coup, comme vous avez dit "oui", vous vivez votre vie banale et triste à pleurer, et comme la caméra ne bouge pas, ben des fois, on voit vos jambes et pas votre tête et d'autreS fois vous êtes à l'autre bout de la pièce et on n'entend pas forcément que vous dites à votre partenaire d'aller se faire cuire un œuf. ça c'est pour vous donner une idée du dispositif.


Donc dans une maison moche avec des meubles moches, un couple mal habillé et malheureux se croise. Quand l'un se lève, l'autre se couche. Quand l'un veut faire un bisou, c'est l'autre qui veut pas. Parfois ils vont fumer une clope sur leur terrasse moche et comme ils ne sont d'accord sur pas grand chose ça vire vite au vinaigre balsamique. La présence des enfants est anecdotique mais on nous assène comme une prouesse que le petit de cinq ans est un génie parce qu'il a atteint le niveau 6 d'un jeu vidéo, ce qui n'est possible qu'à 8 ans.

 

Comme la dame couve une petite dépression ou parce que c'est une grosse feignasse, elle bouge pas de chez elle, ou très peu. Elle reste emballée dans une couverture moche ou un peignoir de bain moche à jouer sur son téléphone portable. Pendant ce temps, le monsieur se crève la paillasse dans une maison de retraite. Il passe la serpillère, boit du thé avec une vieille qui va mourir pendant ses heures de service, mais c'est interdit. Parfois il va fumer une clope dehors en regardant passer les ragondins. D'autres fois il cause à un vieux sous oxygène en train de mourir et lui dit "tu peux partir quand tu veux vieux". On voit que le type est un brave type. Ben oui, c'est toujours la faute des femmes quoi.

 

Parfois, il a ses nerfs. Il a des doutes. Il soupçonne sa souillon de femme de le tromper avec un ex qu'elle a pas vu depuis six ans. Idem du côté de la dame qui n'aime pas que son mochtron de mari dise bonjour à une inconnue au centre commercial. Alors ils se crient dessus et se disent des choses pas choupis qu'ils regrettent, ou pas.

 

Mais comme ça ne suffit pas que leur vie, leur couple soient un vrai naufrage qui donne mal à la tête, le réalisateur en ajoute trois tonnes dans les traumas et le pathos. Et comme ils sont infoutus de se soutenir mutuellement dans les épreuves qu'ils traversent ou ont traversées on a juste envie de leur dire : "et oh, les mecs, ça fait pas longtemps que vous êtes ensemble ! Quittez-vous bordel, mais QUITTEZ-VOUS ! ça fera pas de vagues ! La vie, l'amour, c'est vraiment pas ça. Ah oui, y'a des enfants ? Bah, vu le cas que vous en faites, au pire ils verront pas la différence, au mieux ils s'adapteront. Les enfants s'adaptent à tout".

 

Une purge moche et ennuyeuse !

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