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RANDONNEURS AMATEURS de Ken Kwapis **

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Après avoir assisté aux obsèques d'un voisin, Bill Bryson, écrivain célèbre à la retraite cherche à donner un nouvel élan à sa vie trop pépère en se lançant un nouveau défi : partir à pied parcourir les 3 500 kms de l'Appalachian Trail, sentier de randonnée pédestre qui traverse l'Est des Etats-Unis de la Géorgie au Maine.

Face aux réticences inquiètes de sa femme, Bill accepte de ne pas entreprendre le périple seul. Il contacte son carnet d'adresse et tous ses interlocuteurs le traitent de fou. Tous, sauf un. Katz Stephen (ah ah ah !) un ancien ami qu'il n'a pas revu depuis de nombreuses années.

 

Katz n'a pas eu la même vie ni la même réussite que Bill et s'il entreprend ce périple c'est avant tout pour échapper à la justice. Evidemment l'aventure sera émaillée de rencontres, de péripéties, d'un peu de drôlerie et encore moins d'émotion.

 

Bizarrement traduit Randonneurs amateurs, sans doute pour faire référence à nos Randonneurs et attirer les foules, ce Walk in the woods réserve peu de surprises, peu de cinéma mais un beau voyage au travers de régions souvent époustouflantes de beauté et l'occasion de voir deux grands acteurs qui ont réussi à dépasser largement les 70 ans, ce qui semble devenir une prouesse ces derniers temps.

 

Sur le point précis de l'âge, on ne peut que constater une fois de plus qu'on est pas tous égaux face aux ravages implacables du temps, ce salaud, qui passe sans nous épargner. Si Robert Redford, quasi octogénaire en paraît 15 de moins, qu'il est resté mince, alerte voire athlétique... Nick Nolte, bientôt 75 semble payer cher les excès en tout genre. Ses yeux ont disparu au fond des orbites, un essoufflement quasi permanent et son visage teinté d'une étrange couleur cramoisie font craindre l'apoplexie au moindre effort. Sans compter le surpoids et les bobos divers, ce qui convient parfaitement au personnage certes et qui d'ailleurs n'a pas les mêmes aspirations que son partenaire pour entreprendre le voyage.

 

Pourtant Nick Nolte m'a provoqué beaucoup d'émotions dans ma "carrière" de cinéphile. Je l'ai découvert en 76 lorsque la télé a diffusé un feuilleton (on ne disait pas série à l'époque ma brave dame) le Riche et le Pauvre, l'histoire de deux frangins que tout oppose mais amoureux de la même fille si je me souviens bien. L'un Rudy, (Peter Strauss) fait de brillantes études, devient riche comme le titre l'indique et fait de la politique, l'autre, Tom (Nickie donc) est un vrai bad boy et n'a que des misères. Je le trouvais vraiment beau et bon acteur et aussi qu'il avait trop de malheurs sur la tête pour un si joli garçon. Alors je pleurais sur ses infortunes et maudissait ce Rudy, trop propre sur lui. Et pendant ce temps, Julie Prescott (Susan Blakely que je trouvais sublime) noyait dans l'alcool, pire que Sue Ellen, le fait de s'être trompée de frangin. Ensuite, je l'ai toujours aimé (Nick) même s'il n'a pas tourné que des chefs-d'oeuvre et il m'a fait pleurer des rivières dans Clean, mais je n'ai pas retrouvé la scène responsable de cette montée des eaux.

 

Enfin, tout ceci nous éloigne quelques peu de nos papis randonneurs...

 

Tout cela est très convenu, sans grande profondeur ni réflexion sur le temps qui passe ou quoi que ce soit d'ailleurs. Les personnages féminins : une bobonne au foyer, une emmerdeuse de première et une nymphomane prête à se jeter sur le premier papy comestible font pitié. De ci de là, un peu d'humour mais pas de quoi se taper sur les cuisses, et surtout Robert Redford en forme olympique et les régions qu'il traverse.

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Commentaires

  • Han la la, mais oui, "Le riche et le pauvre", j'avais complètement oublié ce feuilleton, dis-donc :)
    J'irai voir ce film quand même - sans m'attendre à rien, donc - parce que Robert.
    Et est-ce que tu as vu "Le Prince des marées" ? Nick Nolte y est parfait, même si le film ne l'est vraiment pas, en revanche le roman est un de mes piliers fondateurs, jamais relu autant un roman.

  • Je crois que j'avais vu le Prince des Marées mais je n'en ai AUCUN souvenir. Par contre, du coup tu me tentes de le lire !

  • Et donc, le Bill Bryson du film, c'est bien le Bill Bryson des livres ?
    On parle de ses livres ?
    Ils sont sympas ses livres, pour qui aime avoir un regard plein d'humour sur les USA et sur le Royaume Uni. Enfin, en anglais, parce que je doute que la traduction garde la finesse de l'original. Quand j'entends ce que les traducteurs font des films, j'ai peur.

  • Ah ben oui, il est un écrivain célèbre, mais je ne pensais pas qu'il s'agissait d'un personnage de la vraie vie. Dans le film le Katz n'arrête pas de lui dire "tu vas écrire ça dans ton livre" et le BIll lui répond "je n'écris pas de livre".
    Je suppose qu'il s'agit d'un comique de répétition pas drôle, car à la fin il écrit un livre...
    Quant à l'humour... ben ici faut creuser profond !

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