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FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2016 - FIDELIO, L'ODYSSÉE D'ALICE de Lucie Borleteau **

PREMIER FILM HORS COMPÉTITION      

 

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Alice est belle comme un soleil. Elle aime la vie. Elle aime l'amour, faire l'amour, se baigner nue dans la mer.

C'est une jeune femme libre, gaie,  simple et sensuelle. Mais la plus grande singularité d'Alice est sans conteste son métier : elle est mécanicienne dans la marine marchande. Avec toute sa grâce et sa féminité, elle évolue dans un monde d'hommes. Elle embarque pour un mois à bord du Fidelio un vieux cargo plus tout jeune et laisse sur la terre ferme son amoureux, son homme, le délicat et très très amoureux Félix. 


Alice est chargée de remplacer un marin mort d'une crise cardiaque. Et à bord elle découvre que Gaël, qu'elle a aimé dix ans plus tôt est le capitaine du rafiot (véritable apparition de Melvil -Laurence Anyways- Poupaud, plus séduisant que jamais). Qu'à cela ne tienne, bien que très éprise de Félix, elle retombe dans les bras de cet homme puisque pour elle "ce qui se passe en mer, reste en mer". Mais tout n'est pas si simple même si Alice a le don et surtout l'envie de tout rendre évident, de tout simplifier.

Pas simple notamment d'être une fille, qui plus est particulièrement jolie et dévergondée, dans un milieu exclusivement masculin. D'autant que rester parfois plusieurs semaines sur le bateau en haute mer peut rendre les garçons quelque peu audacieux et libidineux. Mais Alice, si elle cède à ses désirs, à ses pulsions, sait aussi fermement repousser le marin trop entreprenant. C'est Alice qui décide. Elle sait aussi se faire respecter dans l'exercice de son métier et donner ordres et consignes. Bref, Alice n'est pas une personne ordinaire et les hommes ont bien du mal à la cerner.

La vie sur le bateau est parfois monotone, routinière. Parfois une escale, parfois une avarie, parfois un bizutage vient animer le quotidien parfaitement décrit par la réalisatrice. Et l'on perçoit bien à quel point séjourner en groupe sans autre possibilité que d'être ensemble sans beaucoup d'intimité ni contact avec ses proches peut avoir de contraignant et de déstabilisant. Et pendant que l'équipage occidental se rassemble pour visionner des films pornos, les philippins à bord prient et pratiquent beaucoup le karaoké.

Quant à Alice, elle louvoie entre ses amours occasionnels, dit "merci" quand on la fait jouir et n'imagine pas qu'elle fait souffrir les garçons.

J'ai d'abord été profondément séduite par cette fille à la personnalité à la fois extravagante et d'une simplicité inouïe. J'ai aimé sa liberté, son honnêteté, son innocence et son absence totale de culpabilité. Et puis, j'ai fini par être déçue. Pourquoi fallait-il pour démontrer qu'une fille peut être l'égale d'un homme sur le plan sexuel lui faire adopter le même comportement que les hommes en pareilles circonstances : une femme dans chaque port ? Pourquoi la gratifier d'une promotion canapé ? Et du coup, je me suis lassée de son indépendance et le dernier plan démontre que si elle sait aimer physiquement, elle a bien du mal à offrir son cœur.

L'atout indiscutable est néanmoins et incontestablement la magnifique, audacieuse et très (dé)culottée Ariane Labed.

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