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JASON BOURNE

de Paul Greengrass **

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Avec Matt Damon, Alicia Vikander, Tommy Lee Jones, Vincent Cassel

 

Jason Bourne coule des jours anxieux en Grèce au soleil.

Pour subvenir à ses besoins il gagne des combats à mains nues contre des migrants à la frontière gréco-albanienne, preuve que Paul HerbeVerte suit l'actualité.

 

Ci-dessous la preuve que Jason se bat :

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Toujours taiseux et contrarié, ce qui se voit à sa ride du lion fortement creusée et à sa lipe figée dans le sens inversement proportionnel au sourire,

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il ne pipe pas un mot mais son ancienne collègue Nicky Truc, elle aussi tricarde à la CIA et qui se planque à Reykjavik dans la neige, fait des pieds et des mains pour le retrouver et lui donner des infos qu'il ne demande pas. Il a beau lui dire "pourquoi tu fais ça ? je veux rien savoir", elle insiste. Et ils se retrouvent en pleine manif contre la réforme des retraites sur la Place Syntagma d'Athènes. Normal quoi. Les affrontements entre les manifestants (10 000 selon les syndicats, 3 712 selon la police) et la police sont hyper violents mais Jason et Nicky Truc taillent une bavette pendant que le directeur de la CIA Robert Dewey (Tommy Lee Jones) et sa nouvelle recrue zélée Heather Lee (Alicia Vikander) les observent sur leurs écrans multiples depuis Langley (Virginie).

 

On comprend vite que Bob et Heath vont avoir des points de vue différents. Surtout quand Bob va mettre un "atout" (Vincent Cassel) sur les basques de Jason et que Heather va regarder Jason avec un intérêt gourmand. On est encore loin de se douter que la belle a les dents qui rayent le parquet ! Mais chut, faites comme si j'avais rien dit.

 

Bref, le but de l'affaire, je crois c'est de capturer Jason Mort ou Dead... mais Heather le préfèrerait alive et en vie. La mignonne est une tronche en informatique et Robert est de la vieille école. Il s'est quand même acoquiné avec Aaron Kalloor un Steve Jobs du troisième millénaire, histoire de bien contrôler la planète. Mais bon je vous passe les détails va y avoir du mou dans la corde à nœuds.

 

Jason qui est devenu, en plus de champion de lutte à mains nues à la frontière albano-grecque, recordman mondial de la téléportation nous ballade, après la Grèce, à Beyrouth, en Angleterre, en Allemagne et même à Las Vegas pour l'explosion finale.

 

Equipé d'un scenario qui tient en deux mots : courir vite, le réalisateur a vissé sa caméra sur une attraction de fête foraine à sensations fortes et ne tient pas un plan plus de deux secondes. S'il évoque la cyber surveillance mondiale, c'est surtout l'action qui prédomine. ça va vite, très vite. et on sort de cette poursuite effrénée complètement rincé, vidé, exténué. La dernière demi-heure dans les rues de Las Vegas est absolument éreintante et j'ai été tentée à un moment de demander grâce.

 

J'ai donc trouvé cet épisode qui se nomme Jason Bourne en toute simplicité, passablement bourrin mais heureusement, nous sommes libérés de ce mochtron de Jeremy Renner le nez le plus hideux d'Hollywood et Matt assure le job. Autour de lui, Vincent Cassel fait le méchant sans rédemption bien comme il faut, Alicia Vikander sérieuse comme un pape souffle le chaud et le froid. Quant àTommy Lee Jones il devrait raccrocher les crampons, aphasique, apathique, il parvient à nous faire ressentir son ennui d'être là.

 

La dernière scène, très réussie, quand tout est redevenu calme, est prometteuse.

Commentaires

  • J'ai bien ri en lisant cette critique, car j'aurais écrit exactement la même chose. Je suis sortie vidée de la séance, beaucoup trop épuisante. Très déçue du résultat, car il y a quand même une sacrée brochette d'acteurs à l'écran ! Surtout que le nœud du film, à savoir la menace d'une surveillance mondiale, offre un sacré potentiel.

  • Oui tout ça pour faire péter des bagnoles à toute berzingue dans Las Vegas. Il FAUT que l'Herbe Verte se calme.

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