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FRANTZ

de François Ozon **(*)

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Avant première en présence de François Ozon, Paula Beer et Pierre Niney

Synopsis : Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Cette présence à la suite de la défaite allemande va provoquer des réactions passionnelles dans la ville.

Première grosse déception, le réalisateur et les deux acteurs principaux viennent AVANT le film... Difficile d'avoir un quelconque échange puisque personne n'a vu le film. Difficile pour François Ozon (très charmant, très souriant) de parler de son film sans rien dévoiler. Inutile aussi pour lui de nous donner envie de le voir puisque nous sommes déjà là. Salle comble un jour de canicule, c'est beau. Il faut dire que la belle affiche crée l'envie de savoir ce qui se passe derrière ce décor digne des déjeuners sur l'herbe de Manet. Bref, drôle d'idée de claironner une avant-première en présence de l'équipe du film alors que cela dure 5 minutes et que lorsque quelques jeunes filles se précipitent pour faire signer des autographes ou faire des selfies avec Pierre Niney on leur signifie qu'il n'a pas le temps... Déplacer trois personnes pour un marathon (plusieurs avant-première dans la région le même jour !!!) n'a aucun sens et n'est satisfaisant ni pour le public ni sans doute pour les invités. A moins qu'un voyage et un repas tous frais payés  avec un exploitant de salles soit d'un intérêt qui m'échappe !

 

Deuxième déception : Pierre Niney ! Pour avoir rencontré le jeune homme il y a quelques années (4 je crois) au Festival d'Annonay où il s'était montré chaleureux, drôle, dynamique, disponible, très présent... le contraste était grand ce soir là. Froid, distant, pas souriant, constamment bras croisés pour bien nous signifier sa distance, il avait franchement l'air de s'ennuyer ferme. Ma Crotte et moi avons hésité (et hésitons toujours) entre "pas en forme", "n'a pas aimé ce film" et "gros melon" (20 ans d'écart, Yves Saint Laurent et Un homme idéal sont passés par là depuis...et les performances de notre Pierrot ont beaucoup, et à juste titre d'ailleurs, été louées...mais accepterait-il encore de se frotter au petit peuple d'Annonay ??? Triste.). A moins que, voyons le verre à moitié plein, le sérieux de son rôle dans Frantz, son aspect dramatique l'aient contraint à se comporter aussi fraîchement, genre j'ai fait la guerre moi madame, la grande, celle de 14/18, celle que je préfère mon colon !

 

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Ci-dessous, le choumimi François Ozon pouffe car il a commis l'erreur ultime : dire qu'il se trouvait présentement en Alsace. Personnellement, ça m'en touche une... je suis du Nord ! Mais faudrait pas qu'on me chatouille en me disant que je suis du Pas-de-Calais !

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Troisième déception : le film, mais...


Sa vision est longuette, même si l'œuvre est propre sur elle, parfaitement réalisée, alternant le noir et blanc chic et les couleurs soft (du bonheur ? je ne suis pas sûre d'avoir compris la raison de l'alternance)... on s'ennuie poliment devant tant de joliesse et de drame. Le suspens annoncé par François Ozon (pardon, François, je vous ai trouvé vraiment vraiment mais VRAIMENT ADORABLE) fait flop et qu'on détricote très facilement les raisons de l'obstination d'Adrien (notre Pierrot bougon) à se rendre en larmes sur la tombe de Frantz ! Tout comme on ne tremble pas un instant lorsqu'Anna se rend sur la tombe d'Adrien...

 

Et puis... le fameux effet kiss cool qui se produit parfois, s'est produit. Et ce n'est pas grâce à notre Pierrot maussade mais à la très charmante et ravissante Paula Beer. Ma Crotte et moi qui étions sorties de la salle en nous disant qu'il était grand temps que le réalisateur conclue et que nous ne comprenions pas l'intérêt de ce film... oui, nous sommes allées très loin... nous sommes  finalement mises à parler, et à parler et à parler encore d'Anna (Paula Beer, LA révélation du film) et de ce personnage au visage d'ange. Peu bavarde et semblant se laisser porter par les évènements nous en sommes arrivées à la conclusion que c'était en fait elle qui imposait son rythme et sa vision des choses. En apparence lisse et abattue, malmenée par un destin contraire, c'est finalement elle qui décide au point de se révéler une véritable manipulatrice même si c'est avec les meilleures intentions.

 

Nous avons été également très sensibles aux deux beaux personnages des parents d'Anna, doux, tendres et aimants.

Commentaires

  • Je n'ai rien lu. Je pense aller le voir le week-end prochain. Je reviendrai te lire ensuite et te dire ce que j'en ai pensé.

  • Tu peux lire jusqu'aux photos... après je spoile un chouya je crois.

  • Même si Pierre a été décevant, j'adore aller au cinéma avec toi. C'est fou je ne me souvenais plus des changements de couleurs mais il me semble -maintenant en y réfléchissant- que je m'étais dit que c'était pour montrer "ô la joie de vivre" . Ce film laisse toujours un sentiment mitigé et la rencontre AVANT n'y est sans doute pas pour rien.

  • Oui le film a commencé et tout le monde gesticulait encore... Et j'étais bien déçue pour les ptites jeunes mises sur leur 31 qui ont été vertement remerciées.
    Il faudrait peut-être que François, Pierre et le responsable UGC sachent que ce genre d'avant première est INUTILE !

  • En même temps c'est effectivement une AVANT première et pas une APRES...

  • Je viens de le voir :-)
    J'ai beaucoup aimé! oui on se doute de pourquoi Adrien/Pierre vient sur la tombe de Frantz mais ce n'est pas si mal amené ; on sent le mensonge au début du récit ("oui, c'est bien cela, nous nous sommes connus à Paris...") mais il dure suffisamment longtemps pour qu'on commence à y croire.

    Je crois que les couleurs venaient quand Frantz était "présent". La baignade, le violon, les promenades imaginaires au Louvre...

  • Ah oui c'est peut-être ça pour la couleur :-)

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