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UN PETIT BOULOT

de Pascal Chaumeil ***

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Avec : Romain Duris, Michel Blanc, Alice Belaïdi, Gustave Kervern

Jacques accumule les poisses. Il perd son emploi suite à la fermeture de l'usine dans laquelle il travaille. Sa fiancée le quitte. Il se met à jouer et à beaucoup perdre. Il lui reste ses deux meilleurs potes Tom et Jeff avec qui il boit des bières.

Mais pour survivre ou simplement vivre, ce n'est pas suffisant. Bien qu'il se vante d'avoir toujours été honnête jusque là, Jacques accepte la proposition de Gardot le petit mafieux local, de tuer contre une somme d'argent sa femme qui le trompe. Malgré une préparation approximative du crime et une conscience qui le chatouille très discrètement, Jacques se tire très bien de sa mission. Devant cette réussite, Gardot lui propose de poursuivre leur association. Dans un premier temps Jacques refuse mais finalement estime qu'il y a quand même des types qui méritent d'être éliminés. Et puis il veut absolument aider son meilleur copain Tom, employé/gérant d'une station-service qui craint de perdre son emploi parce qu'un inspecteur tatillon le harcèle à propos de sa façon de gérer.

 

Alors bien sûr, il y a une légère satire sociale et l'on voit que des entreprises à force de "dégraisser" ferment et engraissent finalement les actionnaires qui ne prennent aucun risque. On voit que de petits gratte-papier minables mais zélés (Alex Lutz génialement médiocre) prennent un plaisir sadique à brandir le spectre du déclassement ou du renvoi à des employés qui n'ont d'autre choix que de s'écraser pour conserver leur emploi. Mais ce qui domine surtout ici est l'aspect comédie française. Pas franchouillarde hein, non, de qualité, "à la papa" je dirai presque, puisque j'ai parfois eu l'impression de me retrouver devant un bon vieux Audiard où les personnages, bien que chevauchant des cadavres, restent éminemment sympathiques, voire face à du Blier un peu light. On a beau se dire que ce type, Jacques/Romain Duris tue des gens... on n'arrive pas à lui en vouloir, on s'attache à lui, on veut qu'il s'en sorte et il reste aimable quoiqu'il fasse.

 

La fin délicieusement amorale ne vient même pas titiller notre bonne conscience car on a passé un trop bon moment en compagnie de ces types un peu losers, un peu poissards mais franchement drôles. Que ce soit volontairement ou par accident, Jacques tue des gens et se tire des situations les plus embrouillées de façon quasi miraculeuse.

 

Autour d'un Romain Duris à la quarantaine séduisante et à la coolitude enviable, on retrouve Michel Blanc bien servi par un rôle de petit truand placide et implacable. Gustave fait son Kervern, Alex Lutz jubile en bureaucrate servile.

 

Et, prime sur le gâteau, des dialogues aux petits oignons : "Tuer c'est affreux... Surtout pour les oreilles."

Commentaires

  • Je l'ai vu aujourd'hui et je pense tout pareil !
    Un bon moment :)

  • Oui et ça fait du bien :-)

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