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LA CONFESSION

de Nicolas Boukhrief *

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Avec : Romain Duris, Marine Vacth, Anne le Ny, Solène Rigot,

Synopsis : Sous l’Occupation allemande, dans une petite ville française, l’arrivée d’un nouveau prêtre suscite l’intérêt de toutes les femmes... Barny, jeune femme communiste et athée, ne saurait cependant être plus indifférente.

Poussée par la curiosité, la jeune sceptique se rend à l’église dans le but de défier cet abbé : Léon Morin. Habituellement si sûre d’elle, Barny va pourtant être déstabilisée par ce jeune prêtre, aussi séduisant qu’intelligent. Intriguée, elle se prend au jeu de leurs échanges, au point de remettre en question ses certitudes les plus profondes. Barny ne succomberait-elle pas au charme du jeune prêtre ?

Mon Dieu que c'est chiant ! Désolée si cette entrée en matière est quelque peu blasphématoire mais si vous entrez dans ce confessionnal je vous encourage à être en pleine possession de vos moyens intellectuels et physiques, d'avoir passé une bonne nuit et de vous munir d'indulgence... Sinon, je ne vous garantis pas un endormissement libérateur. C'est chiant et on n'y croit pas une seconde. S'il y a une étoile, c'est que les acteurs y croient  eux dur comme fer malgré cette réalisation plan plan, champ contre champ à répétition, et discutent à 5 cms du visage l'un de l'autre : INSUPPORTABLE !

Comment peut-on croire une seconde à la conversion aussi soudaine qu'improbable de cette femme athée et communiste qui jusque là fuyait la religion comme la peste et se retrouve en quelques jours à vouloir se confesser, communier, aller à la messe ? On peut pas. C'est tout.

Les conversations sont au départ un peu intéressantes. On s'attend à une joute oratoire de part et d'autre. Mais non, très rapidement et comme d'habitude c'est toujours à celui qui ne croit pas de prouver l'inexistence de Dieu alors que l'autre, investi et habité par Celui Qui Est n'a qu'à dire que "ben si, Il existe puisque j'Y crois"... Lassant, puéril et naïf. Et ces tête à tête à 5 cms l'un de l'autre : pénibles !!!

Les quelques acteurs qui gravitent autour du couple qui rêve de se culbuter par terre mais ne le fera pas, ont des rôles absolument catastrophiques. Surtout les 4 filles qui travaillent avec Barny à la poste : la dévote autoritaire, celle qui couche avec les boches, la gentille, la tuberculeuse !!! Et l'excellence des actrices ne peut rien contre la pauvreté de leur rôle respectif. Il y a aussi les vilains allemands, les pas beaux collabos, des bougies, des intérieurs nocturnes, des enfants trop mignons.

Et, chapelet sur le missel, le réalisateur choisit de nous montrer Barny mourante dans sa grande maison bourgeoise, qui confie, en flash-backs donc, cette période dépravée (amoureuse d'un prêtre, cte honte !!!) à un tout jeune abbé à peine sorti de l'école. Aussi inutile que raté.

Marina Vacht est sublime, Romain Duris, un peu coincé aux entournures de la simarre. Et je ne vous parle pas du Léon Morin prêtre de Melville. Si j'avais déjà eu envie à l'époque d'arracher la soutane de Jean-Paul Belmondo avec les dents, les conversations avec la Barny/Emmanuelle Riva beaucoup plus autoritaire que Marina Vacht, m'avaient déjà fait bailler d'ennui. Quelle que soit l'époque, Barny est une midinette qui tombe amoureuse d'un prêtre parce qu'il est beau. Basta et ite missa est. Pas de quoi en faire une liturgie.

Commentaires

  • Allez, un petit coup de rouge de messe pour faire passer l'hostie. Moi, il m'avait bien plu le Melville (parce que c'était Melville peut-être), et comme je n'ai pas Boukhrief en sainte horreur, je m'étais dit que peut-être... En plus il change le titre, histoire de ne pas trop attirer l'attention sur son prédécesseur.
    Mais si tu dis que c'est à mourir d'ennui, j'irai prier ailleurs.

  • Évite de prier tu ne t'en sentiras que mieux.
    Ok pour trinquer mais pas avec du vin de messe.
    Ah et puis Romain Duris qui fait ses hosties à la main roulés sous les aisselles ça vaut son pesant :-)))

  • C'est pas Léon Morin, c'est Top Chef alors !

  • Connais pas. Enfin JAMAIS vu.

  • Je préfère relire La faute de l'abbé Mouret. Le plus romantique des Zola.

  • Alors là, je n'avais déjà aucune envie de voir ce film et ton avis me plait d'autant plus qu'il conforte mon choix :) Déjà, Léon Morin prêtre de Melville, quel ennui. Alors la version avec Romain Duris (faut faire preuve de beaucoup d'imagination pour y croire) et Marina Vacht (elle prend super bien la lumière mais elle assez monoexpressive). Puis on s'en fout de cette histoire, non ? Ca sent la naphtaline en tout cas. Ah par contre, La faute de l'abbé Mouret de Zola, très bien !

  • Oui le Melville... bof... Ici ils se parlent à cinq cms, dans le Melville j'ai l'impression que Riva tournait toujours le dos à Belmondo et regardait par la fenêtre. Et son ton monocorde !!!
    Oui, il faut de l'imagination pour Romain... Je me disais : ils sont où ses poils et ses muscles ??? Et Marina est magnifique.
    Et l'histoire, bien résumée : ON S'EN FOUT !
    Et faut se pincer pour être ému quand des innocents se font massacrer par les allemands.
    Mais les acteurs ont l'air investi t'as pas idée :-)

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