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UNITED KINGDOM

d'Ama Assante ***

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Avec David Oyelowo, Rosamund Pike

Saviez-vous qu'avant de s'appeler le Botswana, le Botswana était un protectorat britannique répondant au doux nom imprononçable mais très joli à entendre en anglais dans le texte de Bechuanaland ? Moi non plus.

Saviez-vous que son jeune roi, Seretse Khama poursuivait en 1947 des études à Londres ? Pas plus. 

Mais juste avant de rentrer dans son pays et de monter sur le trône jalousement gardé par son oncle, Seretse tombe éperdument amoureux de Ruth Williams qui tombe de même en pâmoison. Hélas la jeune femme est blanche. Le proche et puissant voisin du Bechuanaland, l'Afrique du Sud est en train de mettre en place une abomination : l'apartheid qui déclare interdite et contre-nature l'union d'un noir et d'une blanche. L'époque est vraiment mal choisie pour énerver ce pays. Sans compter que, et nous l'apprendrons plus tard, le tout petit Bechuanaland recèle sans doute en son sol des trésors auxquels l'Angleterre ne veut pas renoncer.

Bravant les interdits, les difficultés insurmontables, les pressions de toute sorte et de tout niveau, car les familles respectives des tourtereaux sont elles aussi farouchement opposées à ce mariage, Seretse et Ruth convolent. Ils s'aiment, se le disent, se le prouvent constamment et la demande en mariage est sans doute l'une des plus belles et émouvantes que j'ai vue au cinéma. J'y suis allée de ma larmichette car je suis une grande sentimentale.

Doit-on parce qu'il est noir et qu'elle est blanche évoquer Mildred et Richard ? Je ne sais pas, en tout cas, c'est fait. Mais contrairement au couple virginien de 1958, Seretse et Ruth sont très démonstratifs et les voir danser, se regarder, fondre de bonheur en voyant apparaître leur moitié d'orange, se soutenir, s'épauler, ne jamais céder face aux pressions et aux intimidations est vraiment beau. J'ai beaucoup aimé ce beau film d'amour dans lequel David Oyelowo, Rosamund Pike, magnifiques, en osmose totale, se consument d'amour devant nos yeux. Le film n'atteint pas le lyrisme de certaines grandes histoires immortelles au cinéma, mais j'étais heureusement surprise de voir que la réalisatrice avait pu réussir cette prouesse de faire cohabiter une grande histoire d'amour à la Wallis Simpsons et Edouard VIII et les impératifs politiques de la raison d'Etat.

Tout ce que les anglais et les sud-africains ont pu tenter pour annuler le mariage ils l'ont fait. jusqu'à les séparer, lui à Londres, elle au Botswana, pendant de longs mois. Le racisme prégnant des deux côtés, qu'il s'agisse des blancs ou des noirs fait froid dans le dos. Personne n'entend céder du terrain devant la certitude de sa supposée prééminence "raciale". Je ne vous rechanterai pas mon couplet sur l'existence d'une seule et unique race : HUMAINE... ah ben trop tard... L'Angleterre (et Churchill en prend plein le cigare) semble particulièrement satisfaite de l'acharnement sadique qu'elle met à tenter de détruire ce couple exemplaire.

Et l'on découvre peu à peu avec émerveillement un homme d'une intelligence, d'une intégrité et d'une clairvoyance hors du commun secondé par une femme de la même trempe. Seretse, démocrate éclairé a redressé son pays qui était l'un des plus pauvres au monde. Aujourd'hui ce pays est considéré comme le premier pays africain en matière de gouvernance et de transparence, il est surnommé "le miracle africain", "l’exception du continent" ou encore "la Suisse de l’Afrique".

Seretse Khama aurait également "inspiré" Nelson Mandela ce qui n'est vraiment pas rien.

J'ai vraiment adoré ce film, ces personnages, leur histoire et les acteurs.

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Commentaires

  • Mais c'est que tu donnes furieusement envie d'aller le voir ! Je ne l'avais même pas remarqué.

  • Et je suis SÛRE que tu aimerais :-) c'est en voyant par hasard la BA que j'ai eu envie. Bien m'en a pris. Zéro minute d'ennui.

  • Ton enthousiasme est contagieux. Sortie chez nous le 19 avril, alors pourquoi pas ? :)

  • Je suis contente d'être contagieuse. Je pense que c'est aussi un film qui t'intéressera et te touchera. Et Seretse est beau gosse (surtout torse nu).

  • Tu trouves toujours les mots pour me convaincre définitivement :-D

  • Le dernier argument est imparable, incontournable... aaaaaaaaaaaaaaaaaah ! J'en revenais pas quand il a enlevé le haut :-)

  • J'ai vu la bande-annonce avant ma séance de "Loving".
    Je l'avais trouvée sirpeuse et pleine de violons.

    Le film est meilleur, semble-t-il. Bon. OK. Dont acte.

  • C'est pas faux. Mais je sais pas... j'avais trouvé qu'il pouvait en sortir quelque chose et j'ai bien fait de suivre mon intuition. J'ai vraiment aimé.
    Les bandes annonces sont tellement trompeuses. En ce moment je suis en train de me pâmer devant celle de Lettres de Guerre, film portugais !

  • Seretse est beau gosse ... & Pike une endive :-)

  • Tu dis ça parce qu'elle est palôte ?
    T'es le genre à aimer Eva mendes toi.

  • Eva Mendès ! pile poil dans le 1000 ;-)
    Pike / trop blonde, trop lisse trop Barbie, le genre qui doit plaire à Ardisson, poupée de cire quoi ...

  • Je trouve le visage de la Mendès irregardable. Je préfère les blondes. Et me fous des goûts d'Ardisson :-)

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