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LA PLANÈTE DES SINGES : SUPRÉMATIE

de Matt Reeves ***

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Avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn

Synopsis : Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète.

Il aura donc fallu six ans pour venir à bout de cette trilogie préquelle qui doit nous amener droit à  1968 et au premier épisode de Franklin J. Shaffner avec Charlton Heston. Le réalisateur sème des petits cailloux pour les irréductibles cinéphiles. J'avais pourtant cru comprendre à l'époque que si la terre était dominée par les singes c'est qu'elle avait été détruite par les hommes puisqu'il me semble que Charlton à la toute fin du film, en découvrant la Statue de Liberté (une des plus belle et surprenante image de cinéma) ensevelie sur une plage disait : "Ils ont fini par la faire sauter", ou quelque chose d'approchant. Mais on ne va pas chipoter, c'est le résultat qui compte. Les singes sont suprêmes et les humains décimés ou pas loin.

C'est une sale épidémie qui réduit l'humanité à néant. Elle commence d'abord par la rendre muette alors que les singes parlent de plus en plus correctement. Ce retournement est plutôt subtil et prodigieux. A mesure que les humains perdent l'usage de la parole les singes l'acquièrent. Et sans la parole, l'humanité est à terme réduite à l'état de bête.

Au moment où commence le film César et ses compatriotes survivent tant bien que mal dans la forêt mais un Colonel humain et sa troupe d'irréductibles belliqueux les traquent aux fins de les anéantir à jamais. César propose la Paix : "laissez-nous la forêt" est sa seule condition. Hélas, lorsque le Colonel, véritable gourou de ses troupes sans cervelle et asservies, se déplace en personne, il tue la femme et le fils de César. Dès lors les intentions collectives de César se transforment en désir de vengeance personnelle. Même si dans sa hâte, le colonel a laissé un survivant de la famille de César, un certain... Cornélius :-)

Alors que César se dirige vers le Colonel, les singes en exil tentent de trouver un endroit où survivre sans être menacés. En chemin vers sa vengeance, accompagné de son ami Maurice, ce dernier prend sous son aile une petite fille abandonnée. Elle sera baptisée...Nova :-)

Une fois de plus les humains ont le dessus et tous les singes sont réduits à l'état d'esclaves par le Colonel qui les contraint à construire un mur destiné à les protéger du reste de l'humanité, oui, il en reste encore et certains sont atteints du virus simien qui mute et... bon, ça paraît compliqué raconté ainsi mais ça ne l'est pas et je dois reconnaître que j'ai passé ces 2 h 20 suspendue aux multiples rebondissements et parfois été réellement emballée, impressionnée par certaines scènes et moments de bravoure, dans tous les sens du terme. Notamment une évasion spectaculaire.

Passons vite fait sur le Colonel et la transformation/tentative d'imitation de Woody Harrelson. Il ne suffit pas de se raser le crâne pour être Marlon. C'est un peu too much mais cela ne gêne pas. Woody fait son grand numéro avec application.

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Cela dit la référence à Apocalypse Now semble être clairement revendiquée. On apercevra même un mur tagué ainsi : Macaqu'apocalypse Now et les casques des soldats aux inscriptions racistes...
 
Contrairement à certaines franchises marveliennes notamment ou certains blockbusters, ce final ne se contente pas d'enquiller les scènes de bataille à grands renforts d'effets spéciaux plein de bruit et de fureur. Ici on prend le temps de s'attacher aux personnages avant de les lancer dans la bataille finale. Et quels personnages ! Jusqu'au bout on pourra croire que le jeune soldat que César a laissé en vie fera volte face et s'apercevra de l'injustice du combat. Et c'est bien aux singes que l'on s'attache et à qui on souhaite la victoire. Et pourtant ici, ils ne sont pas des singes déguisés en humains avec des costumes (comme dans le film de 1968 et les suivants) mais des singes "nus" et là, on ne peut que saluer les prouesses accomplies par le motion capture qui ajoutent au trouble de ne pouvoir résister à se retrouver du côté des singes. (houla... la phrase compliquée, mais on se comprend pas vrai ?).
 
Je n'irai pas jusqu'à parler de grand film politique mais il est quand même question ici et très subtilement je trouve, d'exil, de camps de concentration, de la construction d'un mur pour se protéger de l'envahisseur, et aussi de différences, de l'application des humains à se détruire eux-mêmes.
 
Action, suspens, émotion, psychologie, que demander de plus ?
 
Et que dire d'Andy Serkis qui une fois de plus disparait sous la fourrure de César et en fait un personnage exceptionnel, inoubliable ! 

Commentaires

  • Je reviendrais te lire plus tard. J'y vais ce soir. OU demain. Mais comme je suis un inconditionnel de la planète des singes - depuis tout petit. Je n'ai jamais manqué une rediffusion de la série télé. Alors nouveau film, j'y vais. J'ai adoré la nouvelle version avec James Franco. Du coup hier, avant d'y retourner, je me suis fait de nouveau l'affrontement pour me remettre dans le bain (et même si cet opus m'a un peu déçu par la simplicité de son histoire, contrairement au premier)... Enfin, je ne lis pas avant, je ne me pose pas de question, je ferme les yeux, j'y vais et les réouvres une fois le noir dans la salle. Encore un commentaire de ma part qui ne sert à rien, mais tant pis, c'est que je n'ai pas l'intelligence de ces singes...

  • Un bison fera l'affaire ! Merci de venir sans lire. Journée DE MERDE... ça fait du bien que quelqu'un pense à moi. Bref, le film est TOP. Tu vas adorer.

  • J'ai le même souvenir que toi de la fin du premier film. Charlton Heston est à la fois désespéré et furieux en s'écriant "ils l'ont fait" (à l'époque c'était la menace de la bombe H). J'ai vu les deux préquelles précédents, sans être enthousiasmée. Je ne sais pas si je vais voir celui-là.

  • Oui cette image est forte.
    Celui-ci est le meilleur je trouve. Même si je m'étais emballée pour le premier.

  • Rebonjour Pascale, j'ai vu et aimé cet opus. Il y a bien évidemment des références revendiquée à Apocalypse Now mais à plein d'autres films comme Full Metal Jacket, La grande évasion, Les 10 commandements avec Cesar qui emmène son peuple à la fin. Je verrais même une référence comme décor à la fin à aux premières séquences de 2001 Odyssée de l'espace. Il manque plus que le monolithe. Bonne journée.

  • Bonjour dasola. Tu as raison pour toutes les références en effet.
    C'est un bien bon film qui reste en-tête avec des images fortes.

  • Ce que j'admire avec la Planète des singes, c'est le fait que les effets spéciaux, pourtant nombreux, passeraient presque inaperçus. Ce n'est pas une avalanche d'effets qui font les bons films, mais simplement leur utilisation. Et cet opus est grandiose, nettement plus que le second tome de ce nouveau relooking de la planète des singes. Le premier aussi, puisqu'il explique bien le commencement, et puis il y avait James Franco. Le second, un peu décevant, dans le fait que l'histoire se contente de conter un affrontement. Mais ce troisième est riche, en mouvement, en émotions, en (dés)humanité ou en singité. Un grand moment, le film de l'été, mais je suis pas objectif, la planète des singes c'est pas came, d'ailleurs j'aurais dû être singe...

  • Tu es un peu singe rassure toi.
    Comme je disais à dasola les images restent en tête et oui on n'est pas écrasés par les effets qui souvent assoment.
    C'est le meilleur des trois et quelle fin :-(" !!!
    Seul bémol le petit personnage qui a beaucoup fait rire la salle (et pas moi). Inutile d'en parler.

  • Si je puis me permettre, sans vouloir jouer les instituteurs en vacances, je dirais même - sans vouloir t'apostropher - QUELLE fin ! ;-)

    Le petit singe est là juste pour apporter un effet comique, faire rire le public américain, d'ailleurs les américains ne savent faire plus que ça, apporter des touches d'humour sans rapport avec l'histoire, effet marvel probablement.

  • Mille merci mais je ne vois pas de quoi tu parles.

    La caution comique des films amerloques ne passent pas par moi non plus. Il devait y avoir pas mal d'américains dans la salle où j'étais. Mais en QUOI c'est drôle ce petit machin moche et con ?

  • et ce placement publicitaire ? personne n'en parle ? Une publicité Coca Cola sur un camion avec nos quatre singes sur leurs poneys ?

  • Désolée mais personnellement je m'en fiche complètement. Il faut bien aller chercher le pognon quelque part. Et puis ça rappelle que l'humanité qui décline c'est aussi ça... La marque rouge du père Noël :-)
    Boire du coca c'est comme une purge pour moi. Je trouve ce goût immonde.

  • A mon avis, la fin est conçue pour laisser la place à une possible suite, plus tard, une suite (avec un voyage dans le temps ?) qui nous ramènerait peut-être au livre de P. Boulle. (Je ne l'ai pas vu mentionné dans le générique de fin, qui fait uniquement référence aux personnages créés par Machin Chose -un scénariste.)

  • Il faudrait effectivement un intermédiaire entre celui-ci et celui avec Charlton.
    Mais sans ATTENTION SPOILER César :-('

  • Une suite s'appuierait sur le fils survivant, Cornélius, devenu grand.
    Quant à la musique, elle est de Michael Giacchino, sorte d'Alexandre Desplat états-unien. Il avait déjà signé celle du volet n°2 ("L'Affrontement").

  • Ah oui l'enfance et l'adolescence de Cornélius. Et de Nova peut être.
    Doué le desplats américain. Merci de ces précisions.

  • placement publicitaire mis à part, j'ai trouvé ce film "grandiose". Je suis bien content de n'avoir vu aucune bande-annonce avant de me rendre au cinéma, la surprise a été totale... Comme tu l'écris si bien " ici on prend le temps" et ça fait un bien fou. En plus avec cette petite musique minimaliste... je pense qu'il serait temps que je vois le premier. Enfin celui avec james franco qu'un collège ne m'a toujours pas rendu !

  • Collegue :)

  • Ah quand même, j'ai cru que tu n'avais retenu que le placement.
    Et oui, la musique ne casse pas la tête. Une réussite ce film.
    Ah oui, voir l'enfance de César me parait indispensable à présent.
    Prêter des dvd c'est mortel !

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