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JERRY

19 mars 1923 - 20 août 2017

Alors lui je peux dire que je l'ai aimé d'amour. Je ne serai pas très originale en disant que mon film préféré est Docteur Jerry et Mister Love que j'ai  sans doute vu plus de 10 fois sans me lasser. Sans doute parce que derrière le clown on découvrait le grand séducteur ou l'inverse.

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Pour le découvrir ou le re-découvrir n'importe quel film me semblerait faire l'affaire car il était ce genre d'artiste qui tire toute interprétation et tout film vers le haut. J'ai eu la chance de découvrir le magnifique documentaire de Gregory Monro au Festival Lumière en 2016. J'espère vivement qu'il repassera à la télé prochainement. Il y était très affaibli et plutôt amer il me semble, mais dans une forme intellectuelle éblouissante. Un clown ne devrait pas rendre triste...

 JERRY LEWIS, CLOWN REBELLE

de Gregory Monro ***

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Burlesque et corrosif, Jerry Lewis est devenu l’un des comiques les plus importants du cinéma.

En véritable artisan, il a écrit, réalisé et joué dans ses propres films, des œuvres désormais classiques comme Le Zinzin d'Hollywood ou Dr. Jerry et Mister Love. Bousculant les conventions, il est devenu une valeur sûre à Hollywood. Mais alors que les Américains ne voient en lui que le clown, les Européens et plus particulièrement les Français, le considèrent comme un auteur. À travers des archives rares, extraits, témoignages d’amis, critiques et artistes comme Jonathan Rosenbaum ou Martin Scorsese, redécouverte du parcours de ce clown philanthrope et hors du commun. 

La projection a lieu en présence du réalisateur Grégory Monro grâce à qui j'ai pu entrer dans la salle car le jour de mon arrivée, les billets n'étaient plus en vente ! Il était interviewé par le "monsieur" à sa droite  (désolée monsieur, je n'ai pas votre nom) qui voulait que je reparte avec un ami sous le bras... ça ne s'est pas fait, mon voisin m'a ignorée :-)

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Ce film faisait partie de ma liste de priorités. J'ai toujours aimé les documentaires qui parlent de cinéma et surtout Jerry Lewis m'a toujours fait hurler de rire mais pas seulement. Je pense que Docteur Jerry et Mister Love (The nutty professor) est mon film préféré tant les transformations qu'il réalise sont époustouflantes et convaincantes.

En tout cas démarrer un festival par un documentaire n'est pas banal je trouve. Ici le rire incoercible se transforme peu à peu en admiration puis en émotion car le film se termine par une interview de Jerry Lewis dont on a du mal à croire qu'il est un vieux monsieur de 90 ans tant son discours est clair et précis. Il n'a rien oublié de ce mépris de la critique américaine qui n'a vu en lui le grand acteur qu'il est que lorsqu'il a tourné un film "sérieux" sous la direction de Marty Scorsese (La valse des pantins, The King of comedy) alors qu'il avait sans doute déjà une soixantaine de films à son actif. Le voir faire un bras d'honneur aujourd'hui à l'attention de cette même critique et d'Hollywood qui l'honorent à présent de récompenses, est à la fois jouissif et très touchant. On leur en veut et on les plaint d'être passés à côté de cet artiste hors du commun au moment de sa gloire qu'il a cependant remportée auprès du public européen et surtout français. Il devient vraiment touchant lorsqu'il évoque Dean Martin qui fut plus qu'un frère pour lui et à qui il pense chaque jour, avec qui il forma ce duo irrésistible et avec qui il tourna 13 films

J'ai particulièrement apprécié que ce film n'ait rien d'un catalogue people, comme c'est souvent le cas dans ce genre d'hommage, du style Jerry, ses mariages, ses enfants, ses souffrances... Même si sont évoqués la rupture avec Dean Martin et son engagement humanitaire/humaniste. Grégory Monro se consacre à la carrière de Jerry Lewis et les nombreux extraits de films démontrent quel génie comique il était. Mais pas seulement. J'ai toujours trouvé cet homme terriblement séduisant, largement autant que Dean Martin qui jouait le beau gosse du duo. Et qu'il avait une classe infinie. Lors d'un extrait où il descend, remonte et redescend un escalier, il est d'une élégance, d'une prestance rares !

Si le film sort en salle ou s'il passe à la télé, je vous en reparlerai à ce moment là et vous le recommanderai vivement malgré son SEUL défaut : il est trop court.

Jerry Lewis dit qu'il a toujours eu 5 ans et que c'est la version maquillée de son visage qui reflète sa véritable personnalité. Que la responsabilité de l'artiste qui fait rire est bien plus grande que celle d'un tragédien.

"10 000 personnes peuvent jouer Shakespeare dans le monde... et seulement 10 peuvent faire rire".

C'est pas faux,

c'est drôle,

c'est émouvant,

c'est Jerry.

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Commentaires

  • Pensée émue:
    "Inside my heart is breaking, my makeup may be flaking, but my smile still stays on".

    To be continued...

  • Oui c'est ça !

    Ça m'a rendu triste cette nouvelle. Il avait l'air si seul dans le documentaire. Lucide mais à bout de force.

  • Un clown qui disparaît ça rend tout de suite notre cirque quotidien beaucoup moins drôle...

    Le documentaire évoque-t-il justement ce film que Jerry Lewis refusa toujours de montrer au public ?

  • Ah je n'en ai pas le souvenir mais tu m'intrigues... mais si on ne peut pas le voir, je vais l'oublier.
    Je suis scotchée à la photo et je lèche l'écran !

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