Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10ème F.E.F.F.S. - 5ème JOUR

Animals_affiche.jpgdave-made-a-maze-affiche.jpgune_priere_avant_laube_affiche.jpg

...................................................

ANIMALS de Greg Zglinski °

Compétition fantastique - Allemagne, Suisse

10ème f.e.f.f.s. - 5ème jour,cinéma,animals de greg zglinski,dave made a maze de bill watterson,une priere avant l'aube de jean-stéphane sauvaire

Anna, auteure pour enfant, et Nick, chef cuisinier, se retirent dans un chalet suisse pour se dédier à leurs arts respectifs, et surtout sauver leur mariage. Ils louent leur appartement viennois à Mischa qui se trouve être le sosie de la maîtresse de Nick, voisine du couple. La retraite alpine dégénère alors qu’Anna, accidentée, n’arrive plus à départager le rêve de la réalité. Cette confusion contamine, des kilomètres plus loin, Mischa, victime de mésaventures sibyllines. Animals est un thriller séduisant qui joue volontiers sur la croyance : celle d’Anna, dont nous suivons les tourments jusqu’à la paranoïa, et celle du spectateur. Le quatrième long-métrage de Greg Zglinski est un cauchemar éveillé que ne renierait pas son compatriote Roman Polanski.

Mon avis : Je me suis très rapidement désintéressée des heurs et malheurs de ce couple antipathique qui n'a rien à faire ensemble et a bien de la misère à se trouver un point commun pour remettre leur histoire sur les rails.  Le réalisateur se donne aussi un mal de chien à essayer de nous embrouiller mais on s'en fiche. Je sais que ça ne se fait pas, mais j'ai trouvé l'actrice tellement laide que j'avais du mal à la regarder. Et en fait je m'aperçois qu'elle devait être particulièrement mal filmée et mal éclairée car "en vrai" elle n'est pas mal du tout.

...................................................

DAVE MADE A MAZE de Bill Watterson ***

Compétition fantastique - USA

dave-made-a-maze-affiche.jpg

Dave fabrique une maison en carton dans son salon : lorsqu’il y pénètre, elle se transforme en un labyrinthe volatile et insondable. Ses amis tentent de l’en sortir, mais il rechigne à le quitter, malgré les chausse-trappes et le Minotaure enragé qu’il renferme. Dave s’est attaché à sa création meurtrière.

Mélange éclectique des Goonies et d’Alice aux pays des merveilles, d’horreur et de mort, Dave made a Maze parle du chaos de la création artistique, des sacrifices qu’elle exige et du rapport de l’artiste à son œuvre. D’une éblouissante virtuosité sur le plan visuel, c’est également une expérience cinématographique originale et surprenante. Un film qui, pour une fois, mérite véritablement le qualificatif d’inclassable.

Mon avis : J'ai trouvé ce film intelligemment bricolé bien différent de ce que j'en lis ci-dessous (synopsis et analyse présents dans le catalogue du Festival). Dave a volontairement construit un dédale qui finalement se transforme en labyrinthe à son insu. Ce n'est qu'en y pénétrant qu'il se retrouve pris au piège pendant plusieurs jours. La partie visible dans son appartement étant bien inférieure en taille à la réalité. En tout cas, malgré son procédé qui pourrait s'avérer claustrophobe, il représente une véritable bouffée d'air pur dans le festival tant il ne se prend pas au sérieux et offre de franches parties de rigolade. Dès lors que la petite amie et les amis de Dave pénètrent dans le labyrinthe pour partir à sa recherche, on "visite" avec eux les différentes pièces imaginées par Dave. C'est une surprise pour tous de voir les bricolages s'animer ou se transformer en pièges mortels. Ludique, musical et horrifique le film explore différentes façons de filmer et de percevoir et transforme même tous les acteurs en marionnettes de papier le temps d'une séquence. Le dispositif permet de rendre les scènes de découpage et autre tranchage tout à fait supportable puisque les plaies et le sang sont en papier... 

C'est aussi très drôle car chaque personnage est doté d'une personnalité marquée même si elle se limite à un trait de caractère. Gros éclat de rire lorsque Dave et ses amis pénètrent dans une nouvelle pièce et s'exclament : "Dave, tu as construit un labyrinthe à l'intérieur du labyrinthe !" ou lorsqu'ils découvrent un gigantesque sexe féminin très vorace qui prouve une fois de plus et à leurs dépens, que les hommes ont du mal à réprimer leurs instincts !

...................................................

UNE PRIERE AVANT L'AUBE de Jean-Stéphane Sauvaire ***

Compétition fantastique - FRANCE, ROYAUME-UNI

une_priere_avant_laube_affiche.jpg

Film de prison et film de boxe, Une prière avant l’aube oscille entre les genres pour raconter l’histoire, véridique, de l’incarcération du boxeur Billy Moore en Thaïlande. Toxicomane, combattant animal, rebelle et indomptable, le jeune anglais va se trouver confronté à un univers sauvage, mais codifié, dont il va tenter de sortir en luttant sur un ring.

Neuf ans après Johnny Mad Dog, Jean-Stéphane Sauvaire revient au cinéma avec un récit naturaliste et glaçant, hypnotique et violent. Le cinéaste scrute les corps, quand ils s’entrechoquent, quand ils s’effondrent, quand ils s’emmêlent. Et son personnage principal s’accroche à la plus petite fenêtre d’espoir dans une œuvre qui mérite, indéniablement, le qualificatif de film « coup de poing ».

Mon avis : Jean-Stéphane Sauvaire nous avait déjà mis KO avec un précédent film Johnny Mad Dog sur le quotidien des enfants soldats dans certains pays d'Afrique. Il récidive avec ce Midnigth Express en Thaïlande. Mais ici, pas de romantisme et de scène au ralenti sous la douche. Le réalisateur ne cherche d'ailleurs jamais à rendre son personnage principal sympathique. Billy est un teigneux par nature. Il ne parle pas la langue mais il comprend vite après avoir été arrêté de façon très violente qu'il ne devra sa survie qu'à lui-même. L'insalubrité de l'endroit est presque le plus petit des problèmes. Les détenus, des criminels dont la plupart ne quitteront jamais l'endroit, se battent, se tuent, se violent. Sans parler de la drogue, véritable fléau entretenu par les gardiens de la prison. Le cauchemar est quotidien, l'humiliation permanente.

Grâce à son talent de boxeur, et sans comprendre un mot de ce qu'on lui hurle (ce qui ajoute à l'angoisse) Billy va se faire remarquer et intégrer une prison où il pourra s'entraîner quotidiennement. De l'autre côté de l'écran on subit l'angoisse de l'enfer sur terre qu'est cette prison. C'est éprouvant et la caméra reste pour ainsi dire collée à l'acteur Joe Cole, déjà vu dans la série Peaky Blinders et qui est étonnant.

Écrire un commentaire

Optionnel