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L'ATELIER

de Laurent Cantet *

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Avec Marina Foïs, Matthieu Lucci, Warda Rammarch

Synopsis : La Ciotat, été 2016. Antoine a accepté de suivre un atelier d’écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière connue.

Le travail d’écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n'intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l'anxiété du monde actuel, il va s’opposer rapidement au groupe et à Olivia, que la violence du jeune homme va alarmer autant que séduire.

J'ai bien tenté de suivre cet atelier qui me semblait prometteur sur le papier. Si, comme l'indique le synopsis, le passé ouvrier de la Ciotat ressurgit à travers l'évocation du grand-père de Malika, émigré d'Afrique du Nord qui a travaillé sur le chantier naval pendant plusieurs décennies, permettant à Laurent Cantet de faire de jolis plans fixes sur l'endroit désormais désert, je n'ai pas trouvé qu'Antoine était particulièrement connecté à l'anxiété du monde, et encore moins que sa non relation avec Olivia avait le moindre intérêt. Lorsqu'elle se présente chez lui après l'avoir mis dehors pour cause de non respect : "je ne suis pas là pour me faire insulter", il faut se pincer pour y croire.

Et d'ailleurs, passée la première demi-heure (la seule intéressante parce qu'on fait connaissance des protagonistes et de ce qui les réunit) je n'ai pas cru un seul instant à cet Atelier dont on essaie de nous faire croire aux dialogues improvisés, même si certaines répliques sentent le vécu : "même quand tu parles tu fais des fautes d'orthographe" ah ah ah, mais où j'avais l'impression que chacun récitait sa leçon à tour de rôle. Chaque participant porte sur ses épaules un exemplaire de banalités clichetonneuses. Chacun est un stéréotype : la beurette surdouée, le branleur qui veut rien branler, le black cool, le musulman français intégré, le blanc de blanc attiré par l'extrême droite par ennui... et au milieu de tout ça ? Coule une rivière ? Que nenni, Marina Foïs en auteure de romans noirs à succès (son interview au cours d'une émission littéraire est une summum de "on n'y croit pas") se contente de noter sur un paper-board les propositions des uns et des autres en commentant : "c'est intéressant ce que propose machin(e)", et de recadrer régulièrement les débats qui dérapent fréquemment, notamment vers les attentats (surtout celui du Bataclan).

Je n'y croyais donc guère mais dès lors que l'on quittait l'endroit de l'Atelier (en plein vent avec vue sur la mer, c'est beau la Ciotat) pour suivre la dérive d'Antoine avec ses potes nazillons ou contempler Olivia sirotant du pinard dans sa villa grand luxe, l'incrédulité faisait place à un ennui très très profond et ça, c'est insupportable.

Commentaires

  • Outch. Au moins c'est tranché.
    Toutefois,je vais t'avouer que c'est ce que j'ai ressenti au visionnage multiple de la bande annonce, alors j'ai zappé direct !

  • Le sujet me plaisait Je n'avais pas vu la bande annonce Quel ennui Les personnages transpirent les clichés et honnêtement au lieu de les envoyer à un atelier d'écriture... allez tous à un atelier de comédie et Marina Fois en tête et vous sortirez que lorsque vous aurez fait des progrès !

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