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LES AUTRES FILMS DE JANVIER 2018

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BELINDA de Marie Dumora ***

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Synopsis : Belinda a 9 ans. Elle aime la neige, la glace pour glisser, plus encore sa sœur avec qui elle vit en foyer. On les sépare. 
Belinda a 15 ans. Pas du genre à vouloir travailler dans un magasin de chaussures, en mécanique à la rigueur.
Belinda a 23 ans, elle aime de toutes ses forces Thierry, ses yeux bleus, son accent des Vosges. Elle veut se marier pour n’en être jamais séparée. Coûte que coûte.

Ce film est un documentaire mais c'est aussi un vrai film de cinéma. Inclassable et qui reste bien en tête alors que je me décide à vous en parler des semaines après l'avoir vu.

Il faut dire que ce n'est pas simple de parler de Belinda et de sa réalisatrice qui la suit depuis plus de 20 ans. C'est par hasard que Marie Dumora a rencontré Belinda dans un foyer, alors qu'elle tournait un autre film. Il faut dire que Belinda ne passe pas inaperçue.

J'ai d'abord été surprise et gênée puis vraiment happée par le destin hors normes mais peut-être pas tant que ça, de cette petite fille. Gênée parce que j'ai craint un misérabilisme appuyé qui met mal à l'aise et aussi parce que cette gamine frondeuse, qui a trois mots de vocabulaire en bouche, un accent lorrain à couper au couteau, a une vie pas ordinaire qu'on a du mal à imaginer, nous qui avons des enfants choyés. Cette vie fait vraiment mal à regarder. La voir ballotée d'un foyer, d'une famille à l'autre, séparée, éloignée de sa sœur adorée Sabrina qu'elle ne peut plus voir qu'occasionnellement... j'ai bien cru ne pas pouvoir supporter. Et puis, je me suis accrochée et c'est surtout Belinda qui m'a accrochée. Rien ne l'a empêchée de grandir, comme la plupart des enfants d'ailleurs qui semblent vaille que vaille surmonter toutes les épreuves de la vie, même s'ils traînent leurs casseroles toute leur vie.

Pourtant si elle était une enfant et une adolescente joyeuses, elle semble perdre cette gaité, même si elle rencontre Thierry, totalement hagard et limité intellectuellement, qui l'aime comme elle l'aime mais à qui elle pose des conditions le plus sérieusement du monde : "si tu n'es pas fidèle, c'est pas la peine." Mais tout l'entourage de Belinda, comme elle-même semblent destinés à passer par la case prison. ça les choque à peine, ils font des bêtises, ils les paient. Lorsqu'elle raconte le méfait dont elle s'est rendue coupable, on ne peut s'empêcher de rire car elle reconnaît elle-même à quel point le subterfuge utilisé était ridicule... Et Belinda attend son amoureux, elle lui écrit de belles lettres enflammées, elle l'épouse en prison, boudinée dans sa belle robe blanche et souffre de cette absence, de cette séparation.

On fait connaissance de la mère, avachie dans sa cuisine. Mère trop tôt, elle n'a pas réussi à s'occuper de ses enfants. Le père est en prison et lorsqu'il sort, malade, c'est Belinda qui s'en occupe. La sœur de Belinda est enceinte à 15 ans et élève seule son enfant qu'elle baptise. On assiste à tous ces événements la boule au ventre. On s'attache à Belinda, à son phrasé nonchalant et saccadé, sa voix éraillée par toutes les cigarettes qu'elle fume non stop. On découvre qu'elle fait partie d'une communauté (je déteste ce mot) de yéniches, groupe semi-nomade d'Europe en partie exterminé par les nazis.

Ce que demande Belinda c'est être heureuse. Elle se décourage et reprend espoir. Il y a beaucoup d'amour dans ce film dont on sort totalement retourné.

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CERTAINES FEMMES de Kelly Richardt **

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Synopsis : Quatre femmes font face aux circonstances et aux challenges de leurs vies respectives dans une petite ville du Montana, chacune s’efforçant à sa façon de s’accomplir.

Je me faisais une joie de voir ce film que j'avais raté à sa sortie. Merci la "semaine Télérama". Tout m'attirait, la réalisatrice, le casting, le synopsis. Hélas, je me suis copieusement ennuyée. J'aime la lenteur souvent au cinéma. Elle peut m'emmener loin...

Ici, à force de lenteur, j'ai l'impression que le film s'embourbe et perd le spectateur le plus patient et le mieux disposé. Pour montrer la monotonie de ces vies plus ou moins ratées... la réalisatrice ne trouve rien de mieux que d'habiller ces actrices comme des sacs à patates et de répéter sempiternellement les mêmes scènes, mais au bout de 5 ou 6 fois, je n'en pouvais plus de voir Flinn (un cheval) entrer et sortir de l'écurie. Et je trouve que Kelly Reichardt, beaucoup plus inspirée jusqu'à présent, n'a pas réussi à faire que les trois histoires de ces quatre femmes se croisent, donnant un sens à cette succession de trajectoires qui finissent en queue de poisson.

Et dire que les femmes travaillent dur pour s'en sortir, c'est un peu léger, d'autant qu'on frôle parfois le misérabilisme malgré les diplômes de certaines et leurs métiers solides.

Reste le Montana, magnifique et désolé et surtout quatre actrices entièrement dévouées à leur réalisatrice. Bon, Michelle Williams, si elle a fait ses preuves ici, continue sur sa lancée de femme triste et sans grande nuance et d'ailleurs son épisode du tas de pierres est resté abscons pour moi. Par contre, Laura Dern me touche profondément. Lorsqu'elle lance discrètement "I am a lawyer" comme pour dire qu'elle mérite mieux que ce qu'on lui fait faire, je la trouve bouleversante. Tout comme son obligation de prendre l'avis d'un collègue masculin pour faire admettre ce qu'elle répète depuis des mois à un client. Je continue d'être fascinée par Kristen Stewart. Elle suffit de paraître pour me captiver. Mais surprise, l'inconnue de l'étape Lily Gladstone est celle qui m'a le plus impressionnée. Quelle présence !

Je regrette tellement de ne pas avoir été emportée.

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LA SURFACE DE REPARATION de Christophe Regin **

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Synopsis : Franck vit depuis 10 ans en marge d’un club de foot de province. Sans statut ni salaire, il connait bien les joueurs et les couve autant qu’il les surveille. Un soir il rencontre Salomé, l’ex-maîtresse d’un joueur, qui a jeté son dévolu sur Djibril, une vieille gloire du foot venue finir sa carrière au club.

Comment me suis-je retrouvée dans une salle qui projetait La surface de réparation ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas de mots pour dire à quel point je n'aime pas le foot. Tout me déplaît dans ce sport, l'ambiance, l'hypocrisie, le jeu lui-même (si, si j'ai  vu des matchs). Il se trouve que Christophe Regin réussit à faire un film qui se déroule dans le milieu du foot sans montrer un seul match. Merci donc.

Franck est exploité par le dirigeant du club (Hippolyte, je t'aime d'amour). Il n'a pas de contrat et la façon dont il est payé est démente. Il reçoit des places pour les matchs qu'il va vendre au marché noir aux abords du stade. Il est la nounou des joueurs. Il les couve, les surveille, les rassure, couvre leurs égarements. Il le fait avec passion et dévotion, ne se plaint jamais. C'est sa vie. Sa rencontre avec Salomé ah ce prénom <3 va changer la donne. Cette jeune femme (Alice Isaaz extra comme toujours) a une passion pour les footballeurs qu'elle drague dans les boîtes de nuit. Avoir cette jolie fille à son bras est valorisant, mais elle est traitée comme Franck, comme un kleenex. Et la rencontre de ces deux solitudes est touchante.

Je vous passe les détails. C'est un premier film et je le trouve bien beau, un peu triste et désabusé qui évoque un milieu pas bien reluisant.

Mais surtout, j'ai découvert Franck Gastambide que je ne connaissais pas. Il est d'une intensité incroyable. Doux, rassurant, blessé. Il m'a totalement subjuguée. J'ai trouvé qu'il ressemblait étonnamment à MON Tom Hardy et qu'il avait une présence étonnante.

Hélas quelques jours plus tard j'ai parlé de lui à un ami qui a complètement cassé mon rêve, me disant que le garçon n'avait pas inventé la marche arrière... Et curieuse, je suis allée voir la filmo du garçon et là... au secours !!!

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THE GREATEST SHOWMAN de Michael Gracey *

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Synopsis : The Greatest Showman célèbre la naissance du show-business et l’émerveillement que l’on éprouve lorsque les rêves deviennent réalité. Inspirée par l’ambition et l’imagination de P.T Barnum, voici l’histoire d’un visionnaire parti de rien qui a créé un spectacle devenu un phénomène planétaire.

En voyant la bande-annonce, j'ai cru qu'il s'agissait d'un film de Baz Luhrmann. Sauf que non. Ici tout est en toc. Au bout d'un moment je me suis habituée, me disant que c'était volontaire. Tous les décors sont en carton et j'ai eu l'impression que chaque bâtiment n'était qu'une façade en papier mâché. Ce n'est pas grave. Dès la seconde scène, j'ai découvert qu'il s'agissait d'une comédie musicale. Ok, j'adore. Hugh Jackman nous a déjà prouvé qu'il savait faire le show à une soirée des Oscar ou chez Les Misérables (le film que je suis la seule à avoir aimé) et pousser la chansonnette. On sent que ce beau magnifique garçon est tout foufou de pouvoir interpréter ce Monsieur Loyal qui veut vendre du rêve. Pour cela il recrute tout ce qu'il peut y avoir d'étrangeté chez l'être humain : le géant, le nain, le tatoué, la femme à barbe... et pour l'époque, ô scandale, une fille et un garçon noirs... Sauf que l'ode à la différence fait flop, qu'on se fiche à peu près de tout ce qui se passe et que les chansons semblent tout droit sorties d'un Disney à Princesse : des hurlements !

Bon, il y a bien une ou deux chorégraphies choupinettes. Il y a Zac Efron qui s'en sort bien, et Hugh Jackman d'une énergie folle et pas que... On peut dire que s'il ne sauve pas le film, il en est le seul attrait.

Grande curiosité : Barnum a deux filles. Elles ont, je sais pas, 6 ou 7, peut-être 10 ans... les années passent, elles ont toujours 6, 7, voire 10 ans. Deux freaks !

Commentaires

  • Plus inspirée ?... De Kelly Richardt, je me souviens du très bon Wendy et Lucy... et du presque aussi bon, mais un peu moins bon, Night Moves... Et pour le Montana, je crois qu'il me plairait de voir le portrait de ces Certaines Femmes...

  • Il y avait aussi le bien beau La dernière piste (où Michelle Williams pouvait faire la gueule à souhait :-)) Je ne serais pas étonnée que ces 4 filles t'embarquent. Même si elles boivent du café et de l'eau voire un milk shake...

  • Je suis content que tu n'aies pas saqué "Certaines femmes". Cela me rassure.

    Les autres films, je ne les ai pas vus. "Belinda" et "La surface de réparation" me tentent, après t'avoir lu.

  • Ravie que tu ne sois pas choqué par ma déception des Filles de Kelly.

    Je comprends que tu élimines le Grotesque Showman :-)
    Belinda est étonnante et la Surface intéressante.

  • Certaines femmes n'est certes pas un film polyphonique traditionnel où les fils narratifs se croiseraient clairement, mais on peut établir certains liens, surtout thématiques (quoique), entre les histoires. J'ai trouvé ça très beau et très bien filmé et puis c'est un film qui a l'air mineur ou l'air de ne pas y toucher, sauf que le temps passant, on y repense et le film prend plus de valeur (c'est en tout cas ce qui m'est arrivé).

  • C'est vrai tout ce que tu dis. Vrai aussi que j'y pense encore des jours après.
    Mais comme toujours ce qui me manque c'est l'émotion.
    Trop de distance entre les spectateurs (moi en tout cas) et les personnages.

  • Nous avions vu le film Certaines Femmes à sa sortie et nous étions déçues, malgré les actrices que nous aimons beaucoup. Nous en parlions ici
    http://wp.me/p2H2o8-6vU
    Bon weekend

  • J'irai lire les raisons de votre déception. J'en suis presque "rassurée" tant ce film est porté aux nues par ceux qui le voient. Bonne soirée.

  • J'ai évité Certaines femmes car mon petit doigt me dit que ce film n'est pas pour moi... (ahahah Michelle Williams, le running gag !! :D).
    Ohlalala The Greatest Showman, quelle cata... la daube de ce début d'année...

  • Tu l'aimes mon running gag j'espère :-)
    The greatest pudding !!!

  • Vu hier soir, Bienvenue à Suburbicon !
    Film qui semble t-il a fait un flop de l'autre côté de l'Atlantique. Ben, totale éclate pour moi le trio de loosers Damon, Moore et Isaac m'a fait passer une excellente soirée ( & c'est pas 'Rebecca' qui dira le contraire ). ;-)

  • Rebecca n'a pas d'avis, elle prépare sa liste de guests... :-)

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