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THE LOOMING STORM

de Dong Yue ***(*)

Festival International du Film Policier de Beaune 2018 

Compétition Officielle

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Avec Duan Yihong, Jiang Yiyan

Synopsis : 1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes.

Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre.

Finalement renvoyé du poste qu'il occupait depuis de longues années dans son usine sidérurgique, Yu Guowei s'improvise détective privé et pourchasse désespérément le tueur en série dans une petite ville du sud de la Chine.

Je suis sortie de cette projection totalement abattue tant cette histoire sombre est d'une tristesse abyssale. Le film n'en est par pour autant plus que fréquentable. On entre pas toujours en salle pour se taper sur les cuisses.

Derrière l'histoire de meurtres sordides, le réalisateur nous offre une vision peu réjouissante de son pays à un moment clé. Il parsème néanmoins son film obscur de quelques moments d'humour où je pense qu'il se moque ouvertement du gouvernement et notamment lors de la mascarade de remise de diplômes du meilleur ouvrier de l'année. Mc Do a dû copier car il me semble que la photo de l'employé du mois était affichée il y a quelque temps dans les restaurants (je ne sais si c'est toujours d'actualité). Un peu plus tard, les mêmes ouvriers assisteront accablés à la destruction de leur usine qui sera remplacée par un centre commercial.

Ici les gens se crèvent la paillasse pour survivre. Tout le monde a un travail qu'il peut néanmoins perdre du jour au lendemain et suffit à peine à subvenir aux besoins. Rien ne semble fonctionner correctement, tout tombe en panne. Tout le monde est triste mais se rend dans ces étranges hangars pour danser des danses de salon.

Yu Guowei véritablement obsédé par son enquête devient également l'ange-gardien, le protecteur d'une jeune femme triste qui rêve d'ailleurs. Leur relation douce et platonique réchauffe le cœur. Mais le drame couve toujours, on le sent.

Le réalisateur place son histoire dans une atmosphère de fin du monde, il pleut sans cesse. Cette année-là la Chine a fait l'objet de conditions météorologiques hors du commun avec des tempêtes de pluie, des orages quasi permanents et des tempêtes de neige. Cela donne des images d'une grande tristesse mais aussi très belles sur fond d'usines métallurgiques.

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