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HOW TO TALK TO GIRLS AT PARTIES

de John Cameron Mitchell **(*)

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Avec Elle Fanning, Alex Sharp, Nicole Kidman

Synopsis : 1977, trois amis en pleine émergence punk, ils découvriront l’amour, cette planète inconnue et tenteront de résoudre ce mystère : comment parler aux filles en soirée…

Même si les trois amis se la jouent rebel without a cause (ou qu'ils s'inventent une cause : "la reine qui fête alors ses 25 ans de règne, est une fasciste) on n'y croit guère. Ils sont surtout travaillés par leurs hormones et la façon la plus probable de pécho.

Parmi les quelques faiblesses du film qui me l'ont rendu par moments décevant, il y a d'abord sa durée. Je l'aurais aisément vu amputer d'un petit quart d'heure, ce qui lui aurait laissé le rythme trépidant qu'il atteint parfois. Mais le réalisateur accorde un grand intérêt à sa bande d'extra-terrestres, sans pour autant les rendre sympathiques ou cohérents.

L'autre faiblesse est le stéréotype des copains… comme souvent, on trouve celui qui se prend pour un beau gosse, se croit irrésistible et a le cerveau d'un bulot et l'obèse qui, je suppose, a la fonction d'être drôle mais ne l'est jamais. Dommage parce que pour le reste, le film réserve son lot de surprises sexualo-punks avec un zeste d'anticipation. 

On découvre en effet ici une bande d'extra-terrestres aux mœurs bizarres… pour ne pas que leur espèce s'éteigne, ils doivent manger leurs enfants (si j'ai bien compris). Je ne suis pas certaine d'avoir tout bien compris à l'histoire racontée sous acide avec du gros son mais lorsque le réalisateur s'attache à la relation naissante entre Zan et Enn, le film est beaucoup plus accessible et intéressant. Lui ne sait pas qu'elle est une extra-terrestre, elle ne sait pas au départ qu'il est un autochtone. L'innocence et la fraîcheur de l'une la rendent infiniment troublante et audacieuse aux yeux de l'autre empêtré dans ses hormones et sa virginité dont il aimerait se débarrasser.

En mélangeant trop de genres, chronique adolescente, anticipation, photographie d'une époque, le réalisateur perd un peu le spectateur indulgent en route avec quelques scènes psychédéliques sans grand intérêt. Il se rattrape grandement sur les moments franchement punks (les "chanteurs"... sur scène, les audaces de déflorage...) et la romance des deux personnages principaux.

Nicole Kidman nous gratifie d'une prestation punk et barge dont elle a le secret. 

Elle Fanning révèle un talent certain pour la comédie qu'elle ne nous avait pas encore montré, mais comme cette fille fascinante est surdouée, je ne suis pas surprise. Tout le monde ne peut pas dire : "je crois que ce corps est en train de mourir", vomir dans la bouche de son amoureux (c'est punk !) et rester d'une pureté et d'une beauté insensées...

L'épilogue inattendu est une totale réussite qui serre le cœur.

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