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PAUL SANCHEZ EST REVENU

de Patricia Mazuy ***

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Avec Laurent Lafitte, Zita Hanrot, Philippe Girard

Synopsis : Paul Sanchez, criminel disparu depuis dix ans, a été aperçu à la gare des Arcs sur Argens. A la gendarmerie, on n'y croit pas, sauf peut-être la jeune Marion…

Je trouve ce film beaucoup plus recommandable que celui dont je vous parlais précédemment bien qu'il s'agisse là encore d'une enquête. Ici, elle est traitée alternativement sur un mode ludique, décalé puis le plus sérieusement du monde. Ces deux orientations donnent au film un ton tout à fait inédit.

Evidemment je regrette un peu le dernier quart d'heure et notamment la confrontation solitaire entre le fuyard et la fliquette futée (ou inconsciente) assez invraisemblable alors que le reste tenait plutôt bien la route, mais cela reste un spectacle de bonne tenue avec suspense, fausses pistes, entre comédie et tragédie.

En tout cas, la déambulation hagarde, quasi hallucinée de Paul Sanchez (Laurent Lafitte, déboussolé, parfait) ne prête pas à sourire. Calquée sur la cavale et la traque de Xavier Dupont de Ligonnès qui a assassiné sa femme et ses quatre enfants en 2011 et reste introuvable depuis, Paul Sanchez est régulièrement aperçu aux quatre coins du monde et de la France. Les gendarmes qui une nouvelle fois sont sollicités ne croient pas à cette nouvelle réapparition. Sauf que les preuves et les témoignages se font de plus en plus solides. Et la gendarmette qui paraît un peu simplette au départ, totalement dévouée à son chef (leurs conversations sont savoureuses), paie énormément de sa personne pour se lancer parfois imprudemment et sans en avertir sa hiérarchie à la poursuite du fugitif qui de son côté semble souhaiter se faire prendre.

De plus en plus intrigant...

Quant à Paul Sanchez, il trouve refuge dans une excavation du Rocher de Roquebrune dans le Var où une bâche lui sert de couverture. L'ampleur du paysage donne parfois au film des allures de western. La vie au sein de la gendarmerie est également assez bien rendue entre plaintes des citoyens et conscience professionnelle des gendarmes qui semblent faire de leur mieux et sont méprisés par les cow-boys du GIGN.

La diversité voire la confusion des genres tout au long du film peuvent en rebuter certains, en ce qui me concerne j'y ai plutôt bien adhéré. La vraie vie n'est pas qu'une comédie ou qu'un drame, elle peut être alternativement l'un et l'autre, j'ai donc trouvé que le mélange des styles collait plutôt bien à cette histoire.

Commentaires

  • Celui-là m'attire un peu. Je n'ai pas lu grand-chose à son sujet, mais ta chronique est la première que je vois réellement positive.

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