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UNE FAMILLE ITALIENNE

(A casa tutto bene)

de Gabriele Muccino **(*)

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Avec Stefano Accorsi, Carolina Crescentini, Elena Cucci, Pierfrancesco Favino, Tea Falco, Stefania Sandrelli, Sandra Milo

Synopsis : Une famille italienne se réunit sur une petite île pour célébrer les 50 ans de mariage de leurs aînés, Pietro et Alba.

Lorsqu’un orage inattendu les surprend, tous les membres de la famille sont contraints de cohabiter pendant deux jours et deux nuits. Cette cohabitation forcée ravive bientôt les disputes oubliées et les vieux conflits, transformant l’île en véritable labyrinthe des passions.

Rien de bien innovant pour cette réunion familiale qui démarre dans la joie des retrouvailles sous un soleil radieux pour finalement se poursuivre en eau de boudin et se terminer avec pas mal d'amertume pour certains et quelques promesses de jours meilleurs pour d'autres.

Ce n'est pas tant que les vieilles querelles soient ravivées le temps d'un week-end, c'est juste que les problèmes des uns et des autres, les petites rancunes, les vieilles jalousies ne disparaissent pas brutalement sous prétexte de faire la fête. Mais s'il est possible pour à peu près tout le monde de faire bonne figure le temps d'une journée, la promiscuité se révèle plus compliquée au-delà.

Au rayon curiosité, il faut noter l'interprétation haletante vraiment surprenante d'Elena Cucci qui ne cesse de se frotter en soufflant fort contre Stefano Accorsi et se montre toute surprise lorsqu'il l'embrasse. Très étonnant aussi de voir que le garçon se prend une baffe monumentale tant la fille ne s'attendait pas à ce délicat baiser (elle est la seule) mais qu'il poursuit la sosotte en courant comme ils font dans les films (oui elle rit comme une sotte... je n'ai d'ailleurs jamais autant vu les molaires d'une actrice, elle affiche un sourire niaiseux ultra brite quasi en permanence) qui s'échappe dans la campagne. La scène vaut son pesant de gnocchi.

L'été dernier, j'avais déjà bien aimé le Summertime de ce réalisateur.

Je ne vous détaille pas toutes les histoires qui s'entremêlent ici, vous voyez que sur l'affiche (bien moche) il y a beaucoup de personnages. Mais aucune n'est laissée à l'abandon et on suit parfaitement le parcours de chacun tout en parvenant à les situer les uns par rapport aux autres, ce qui n'était pas gagné au départ. Certaines histoires sont plus ou moins gaies, plus ou moins profondes, douloureuses, délicates. C'est plutôt bien observé et concerne plusieurs générations. Le réalisateur nous dispense d'un happy end balourd dans une grande réconciliation et fait repartir certains personnages en pleurant.

Pas de grandes surprises de réalisation mais je garde en mémoire plusieurs scènes efficaces où la famille dans une trêve temporaire se retrouve autour du piano pour chanter des chansons populaires italiennes. Et puis, l'endroit idyllique de l'île d'Eschia au large de Naples est un écrin superbe pour abriter ces passions et les acteurs font le reste. Tous sont formidables (à l'exception d'Elena Cucci, très belle mais tellement soupirante et souriante que ça en devient gênant) énergiques et convaincants. Retrouver Stefania Sandrelli me ramène loin en arrière, vers Rome et Nous nous sommes tant aimés. Je crois parfois que certains acteurs ne vieilliront pas, qu'ils resteront éternellement jeunes...

Et la langue italienne, tellement chaleureuse, pleine de vitalité, de soleil, d'amour est un ravissement.

Commentaires

  • Pas encore vu mais totalement le genre de film qui pourrait me plaire.
    Tes avis sont toujours un plaisir à lire.
    Bon weekend.

  • J'ai l'intention d'y aller, l'Italie, l'exubérance, et pas de prise de tête, c'est très bien pour un mois d'août.

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