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DEUX PREMIERS FILMS

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J'ai choisi de vous parler (brièvement) de ces deux films ensemble car ils ont plusieurs points communs qui me font les rapprocher. Ce sont tous deux les premiers films d'acteurs qui passent à la réalisation, ils sont parfaits chacun dans son genre mais aussi terriblement sombres et moroses voire absolument plombants. Bref, absolument pas le genre de films qui vous mettent du baume au cœur et aucun arbre de Noël ne scintille à l'horizon. Néanmoins, ils méritent toute notre attention tant on sent l'implication et à quel point ils doivent être importants pour leurs auteurs. Ce doit être le cas pour tous les films me direz-vous. Non, parfois on a la sensation de perdre notre temps et que le réalisateur se fait surtout plaisir à lui et se moque du spectateur. Ici, on sent la sincérité et l'engagement, mais...

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THE HAPPY PRINCE de Rupert Everett **(*)

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Avec Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan, Edwin Thomas

Synopsis : À la fin du XIXe siècle, le dandy et écrivain de génie Oscar Wilde, intelligent et scandaleux brille au sein de la société londonienne. Son homosexualité est toutefois trop affichée pour son époque et il est envoyé en prison. Ruiné et malade lorsqu’il en sort, il part s’exiler à Paris. Dans sa chambre d'hôtel miteuse, au soir de sa vie, les souvenirs l'envahissent…
Est-ce bien lui celui qui, un jour, a été l'homme le plus célèbre de Londres ? L'artiste conspué par une société qui autrefois l'adulait ? L'amant qui, confronté à la mort, repense à sa tentative avortée de renouer avec sa femme Constance, à son histoire d'amour tourmentée avec Lord Alfred Douglas et à Robbie Ross, ami dévoué et généreux, qui a tenté en vain de le protéger contre ses pires excès ? De Dieppe à Naples, en passant par Paris, Oscar n'est plus qu'un vagabond désargenté, passant son temps à fuir. Il est néanmoins vénéré par une bande étrange de marginaux et de gamins des rues qu’il fascine avec ses récits poétiques. Car son esprit est toujours aussi vif et acéré. Il conservera d’ailleurs son charme et son humour jusqu’à la fin : « Soit c’est le papier peint qui disparaît, soit c’est moi… » 

Pour sa première réalisation, Rupert Everett évoque les derniers jours d'Oscar Wilde dans la misère et la maladie. C'est un film que j'ai trouvé difficilement aimable.

De l'auteur écrivain dont il est question, je pense n'avoir lu que le sublime Portrait de Dorian Gray. Le film donne évidemment envie de se pencher davantage sur l'œuvre de l'écrivain, ce dont on doit toujours remercier les réalisateurs quand ils y parviennent. Merci donc Rupert. 

Le film est exigeant artistiquement, les images sont d'une beauté remarquable et on sent bien que le réalisateur respecte et admire son sujet et qu'il doit connaître l'œuvre complète de celui dont il nous parle ici. Les dialogues sont intelligents, élaborés, élégants et les textes lus, ou les récits faits par le personnage principal, conteur hors pair, sont somptueux. J'imagine qu'il s'agit de longs extraits de The Happy Prince et other tales recueil de nouvelles publié en 1888.

Mais le film alterne le sublime et le ridicule. On se perd aussi parfois dans les flash-backs. Il existe peut-être des films où l'on peut découvrir le vrai Oscar Wilde en mouvements puisqu'il est mort en 1900, mais l'interprétation étrange de Rupert Everett m'a souvent gênée. Son visage empâté et ses grimaces m'ont parfois évoqué celui de Don Corleone/Marlon Brando dans le Parrain. 

Rupert Everett refuse le Biopic et raconte les dernières années de la vie d'Oscar Wilde lorsqu'il sort de prison où il a purgé deux ans de travaux forcés pour homosexualité... Fuyant la puritaine et perfide Albion, Wilde choisit de vivre en France puis en Italie où le rejoint son bel amant blond. Une vie de débauche et de plaisirs jusqu'à ce que la femme du premier et le père du second (responsable de l'emprisonnement de Wilde) leur coupent les vivres et provoquent la lente déchéance.

On peut aussi imaginer quelle part de lui-même Ruper Everett a mis dans cette histoire puisque lui aussi, sans avoir été emprisonné, a vu la brillante carrière qui lui était promise, avortée dès lors qu'il a révélé son homosexualité au début des années 90. Mais je trouve dommage de se concentrer sur la déchéance d'un écrivain sans même évoquer sa splendeur passée.

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WILD LIFE - UNE SAISON ARDENTE de Paul Dano **(*)

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Avec Carey Milligan, Ed Oxenbould, Jake Gyllenhall

Synopsis : Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans regarde, impuissant, ses parents s’éloigner l’un de l’autre. Leur séparation marquera la fin de son enfance. 

Je me demandais à quoi correspondait l'affiche ainsi que le moment de la bande-annonce auquel elle correspond puisque Joe, personnage principal n'y apparaît pas. La réponse est dans le film. C'est très beau et très triste. Avant d'en arriver là, on assiste atterré à la lente agonie d'un couple observée par les yeux de leur fils unique.

Le début montre quelques moments de complicité entre le père et la mère, et le sourire ravi de l'enfant qui sera toujours témoin de tout ce qui se passe. Même s'il n'est pas l'enjeu de la séparation qui approche, Joe est constamment présent lors des disputes. Les portes sont ouvertes, il surprend les mots, les gestes. Puis il est pris à partie, sommé de donner son avis voire de trancher certaines questions. C'est très cruel et les parents, malheureux, sont d'un égoïsme forcené. A aucun moment il n'est question des aspirations ou des désirs du jeune homme. Il fait peine à voir, mais ne se plaint jamais. Comme si sa conduite exemplaire pouvait faire que le couple se soude à nouveau. Il veut comme tous les enfants du monde, avoir ses deux parents avec lui.

La façon de filmer en plans larges qui se resserrent (ce n'est pas la caméra qui s'approche mais les acteurs), les nombreuses scènes derrière les fenêtres où l'on observe au loin la maison, le père qui fume à l'extérieur, la mère dans la cuisine, le fils dans sa chambre... m'ont impressionnée. Paul Dano a un beau sens du cadre et place sa caméra avec intelligence.

Il est aussi question d'humiliation sociale, le père ne se remet pas d'avoir été éjecté de son travail sans raison valable, de la place de la femme et de son émancipation.

Contrairement au film de Rupert Everett, Paul Dano ne fait pas de chichi, mais à force de tout faire en douceur (sauf à un moment...) tout en accablant ses personnages de tristesse, il parvient à déverser sa tristesse sur les spectateurs.

Les acteurs sont formidables.

Commentaires

  • Ça tombe bien, je suis du genre type totalement triste... Je me ferais donc bien le film De Paul Dano (en plus, y'a Jack Gyllenhall...)

  • Je suis surtout tentée par le deuxième, mais le côté plombant ... déjà que dans la réalité, tout nous plombe !! (As-tu vu Mary Poppins, je lis des critiques pas très aimables).

  • Oui je n'étais moi même pas trop réceptive... pas assez costaud ces jours ci pour supporter ce genre de films.
    Du coup pour voir un film léger je suis allée voir Mary Poppins... Je ne ferai pas de note... Émily Blunt fait du bon boulot mais on ne fait que penser à la merveilleuse July Andrews. Elle ne la remplace pas et ne la fait pas oublier. Elle... son personnage n'a pas son humour et son rayonnement. Elle chante et danse moins bien.
    Quant au film. Il est long, banal. Aucune chanson ne restera dans les mémoires. La guimauve et les couleurs finales sont écoeurantes.
    Ben Whishaw Émily Mortimer et les enfants sont moches. Le ramoneur est remplacé par un allumeur de réverbères sans charme.
    Et Dick van Dyke (93 ans) fait une apparition dansée :-)

    Je n'ai pas aimé.

    P.S. : Je te déconseille aussi Rémi sans famille pour lequel je ne me fatiguerai pas à parler non plus. Affligeant.

  • Ton avis sur Mary Poppins confirme ce que j'ai pu lire jusqu'à présent. Je préfère oublier. Quant à Rémi, j'ai tellement tremblé, pleuré et vibré en lisant le livre une dizaine de fois quand j'étais gamine que pour moi il est intouchable. Il faudrait vraiment que la critique unanime hurle (très fort) au chef d'oeuvre pour que j'y aille.

  • J'irai lire les critiques de Mary pour comparer avec mon ressenti.
    Et pour Rémi... évite c'est MAUVAIS et le gamin joue hyper mal (tous les gamins dailleurs).

  • Bonsoir Pascale, ce n'est vraiment pas un film rigolo (je l'ai vu hier après-midi). Ce n'est pas mal mais il y a des éléments dans le scénario qui m'ont surprise. J Gyllenhaal met le feu à une maison, le propriétaire lui dit qu'il va aller en prison et le plan d'après, tout est rentré dans l'ordre ou presque. Oui les acteurs sont formidables mais mention spéciale au jeune Ed Oxenbould qui joue Joe. Bonne soirée.

  • Bonsoir Dasola. Tout rentre dans l'ordre car le propriétaire décide de ne pas porter plainte. Jake le dit à son fils lorsqu'il rentre le soir. Tu as dû t'assoupir.
    Oui le jeune garçon est formidable avec des parents pas faciles. C'est lui l'adulte.

  • Bonsoir Pascale, je suis désolée mais je ne me suis pas assoupie du tout. Jerry met le feu devant la maison, l'autre lui dit qu'il ne va s'en tirer comme ça et le plan d'après, suite à une explication, tout est rentré dans l'ordre. Pourtant le mal est fait. Je n'y crois pas trop à cette explication entre hommes, désolé. Peut-être est-ce trop elliptique. A part ça, je te souhaite une bonne soirée.

  • Bonsoir dasola. Je plaisantais pour l'assoupissement. Mais je persiste, lorsque Joe rentre chez lui, il dit à son père : "j'étais au commissariat je pensais que tu y serais".
    Et le père répond que Warren n'a pas porté plainte.
    Mettre le feu est complètement débile mais j'ai trouvé la réaction de Warren très intelligente. Et d'après ce que j'ai vu aussi, sa femme serait rentrée au domicile.
    Bonne nuit.

  • J'ai noté Wildlife, mais sans grande conviction. C'est plus Jake qui me tente ... J'ai pas de grosses envies cinéma en ce moment, j'avoue !
    Le premier ne me tente pas, ton avis ne me fait donc pas changer d'avis ^^

  • Je n'ai vu que l Oscar Wilde. Même si les grimaces et mimiques du personnage sont dérangeantes, j'ai beaucoup aimé le film. Surtout qu il met aussi en avant son épouse qui malgré les préjugés et sans doute les pressions ne divorcera jamais. Et aussi l'hotelier parisien qui a la fin l'hébergera pratiquement gratuitement...Après une 1ere inhumation au cimetière de Bagneux, Oscar repose maintenant au Père Lachaise.

  • J'ai lu tous ces détails. Il a eu une vie incroyable et il est mort à 46 ans. J'ai déjà vu sa tombe au Père Lachaise. J'aime bien faire le tour des chers disparus, ça fait voyager la tête :-)

  • Ces deux films s‘adresse apparement à un public averti - et on n‘est pas toujours dans le mois pour voir des films dérangeants et tristes. Vous parlez de sincérité et des bons acteurs, des arguments valables pour nous, peut-être trouverons nous le moment !

  • Oui ils valent qu'on s'y intéresse même s'ils sont plutôt sinistres.

  • Ce n‘est pas évident de mettre un commentaire avec un i-phone ! Avant de se relire et corriger les fautes ou enlever les mots proposés, c‘est déjà parti...
    Il fallait bien sûr s’adressent et mood...

  • J'avais rectifié :-)
    Je n'ai pas d'iPhone mais la fâcheuse tendance à relire après avoir envoyé... il ne me reste plus qu'à contempler l'étendue des dégats :-)

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