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COFFRET : READY PLAYER ONE - BLADE RUNNER

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Une idée cadeau de toute dernière minute, le magnifique coffret DVD et Blu-Ray disponible depuis le 8 août et co-dité par Warner Bros.France et Sony Pictures France.

Ready Player One et Blade Runner 2019 raviront à n'en pas douter les amateurs de films d'anticipation.

CINETRAFIC nous met l'eau à la bouche avec le programme des réjouissances pour 2019 concernant les films d'aventures à venir et les enquêtes futures.

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READY PLAYER ONE de Steven Spielberg ****

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Avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Mark Rylance

Synopsis : 2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. 

L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

En voyant ce film vous aurez peut-être comme moi une question et une réponse en tête :

- "Qui est le patron ?

- C'est Spielberg".

Ce film n'est certes pas le plus beau, le plus fort, le plus émouvant que j'ai vu cette année, mais il est incontestablement le plus surprenant, le plus original et le plus enthousiasmant malgré ses baisses de régime. Et aussi parce que c'est Spielberg qui n'en finit jamais de ne pas oublier de nous étonner. On sort de sa vision, enchanté voire requinqué, ragaillardie, ce qui fait un bien fou. J'en attendais peu et j'hésitais même à le voir tant les jeux vidéo me sont un univers totalement étrangers. J'ai bien tenté de m'y mettre dans les années 80 mais je n'ai jamais réussi à passer le 1er niveau de Super Mario. Je ne parvenais à choper ni les pièces ni les champignons. Rapidement, ça lasse. Il ne faut donc pas toujours se laisser convaincre par sa première impression.

Ce film est enthousiasmant. La première heure est trépidante. Pour échapper à un quotidien désespérant, le monde est en proie au désastre climatique annoncé, il est possible de se réfugier dans le virtuel qui pose comme seule limite l'imagination des participants. Chacun se crée un avatar idéal, fort, sexy et séduisant et peut participer à des courses ou des combats tellement abracadabrants qu'il est impossible de les gagner. D'autant qu'en chemin il vous est possible de rencontrer King Kong ou Godzilla en personnes, obstacles difficilement franchissables. L'important est donc de participer mais lorsqu'il s'agit de trouver l'Œuf magique dissimulé dans un jeu par le créateur même de l'Oasis avant de mourir et s'emparer d'un héritage de plusieurs milliards de dollars, Wade, adolescent orphelin malmené et mal dans sa peau (Tye Sheridan, le super enfant star de Tree of life ou Mud ou Joe) déjà passionné, se prend au jeu et tente sa chance. Il devient rapidement l'un des meilleurs participants et attire l'attention sur lui. A l'intérieur du jeu il rencontre Artemis, une chasseuse d'œufs comme lui, surdouée et séduisante.

Je vous passe les étapes où les participants, emmenés par Wade, allias Parzival, gagnent des points, ouvrent des portails, trouvent de précieuses clés et se confrontent à IOI une multinationale dirigée par le terrible Sorrento (méchant charismatique incarné par le charismatique Ben Mendelsohn) qui désire prendre le pouvoir d'Oasis. C'est mouvementé, survolté et franchement je on n'y comprend pas grand chose mais ce n'est pas grave car l'énergie ambiante est communicative et réjouissante.

Les abondantes références aux différents jeux d'arcade qui se sont créés au fil des années et des décennies et auxquelles les participants se réfèrent constamment devraient ravir les connaisseurs sans gêner les profanes ou les ignorants. Il y a même un Rubik's Cube magique... L'enthousiasme est contagieux. Lorsque les personnages virtuels, qui se sont inventés des physiques avenants et de grands pouvoirs qui impliquent de grandes responsabilités, se rencontrent enfin dans la vraie vie, le film prend une autre tournure plus... humaine forcément et l'émotion gagne de nombreuses scènes.

Dans les rôles principaux on retrouve donc un de mes chouchoux depuis des années, Tye Sheridan qui a commencé enfant et ne cesse de grandir dans tous les sens du terme. Je lui ai même trouvé des airs de Marlon Brando jeunot, ce qui n'est pas rien. Espérons qu'il ne se contente pas de jouer dans des blockbusters désormais et continue d'explorer la part sombre présente dans son regard et son front inquiets. Une petite Olivia Cooke (inconnue de mes services) lui donne la réplique et ne se contente pas d'être absolument ravissante. Autour d'eux des adultes confirmés tels Ben Mendelsohn dans le rôle du très vilain (déjà génial Georges VI dans les Heures sombres) ou Mark Rylance (déjà présent et génial chez Spielberg) qui souffre ici avec douceur et intensité. Peut-on le considérer, pour faire un raccourci rapide puisqu'il est toujours de bon ton de dire que Spielberg reste un grand enfant, comme le double ou l'avatar de Spielberg lui-même tant il refuse ou plutôt se montre incapable de quitter l'enfance ? A ce titre une des scènes finales est vraiment belle et incroyable... se retrouver en présence de soi-même enfant !!!

On salue donc sans conditions le génie de Spielberg qui sait comme personne mêler l'intime et le spectaculaire. Réaliser un film humain et généreux et l'intégrer harmonieusement dans un grand barnum virtuel sans oublier bien sûr l'émotion et l'humour.

Mais là où le réalisateur nous cueille avec malice et délice, et un grand frémissement palpable, euphorique et reconnaissant a parcouru la salle... c'est lorsqu'il réalise le rêve de tout cinéphile. Faire entrer son film et le spectateur gourmand dans un film culte de 1980. La scène est suffisamment longue pour qu'on prenne un plaisir colossal. Je ne vous en dis pas plus.

Une de mes scènes favorites, celle où Artemis (car la fille est bien futée ici) invite à danser la femme qui a hanté la vie faite de regrets de James Halliday qui n'a jamais osé l'embrasser... tendre et émouvant !

Spielberg est inspiré et généreux.

On dit merci.

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BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve ***(*)

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Avec Ryan Gosling, Harrisson Ford, Jared Leto

Synopsis : En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains.

Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...

Depuis son prodigieux Premier Contact, le très éclectique Denis Villeneuve a prouvé qu'il pouvait nous emmener dans l'espace et cette fois encore le spectacle visuel est de taille. S'attaquer à un des films cultes de la SF a dû être une sacrée aventure et j'imagine qu'il faut être fan de la première heure et avoir le consentement du patron (Ridley Scott) pour s'y lancer. J'avoue que le Blade Runner de 1981 m'avait longtemps échappée. Je n'y avais rien compris à sa sortie. Son passage à la télé ne m'avait pas convaincue (trop sombre pour le petit écran) mais j'ai eu la chance de pouvoir le redécouvrir enfin sur grand écran il y a tout juste un an. C'est aussi ça le bonheur des Festivals, revoir en salle des films du patrimoine.

En voyant ce film, j'avais un seul mot en tête et un seul état d'esprit : mélancolie. Denis Villeneuve fait de cette suite un film d'une tristesse sans fin, totalement dépressif. La planète dévastée est plongée dans l'ombre. Plus un arbre, plus un animal sauf peut-être... La lumière quand il y en a est terne ou aveuglante. Il pleut constamment. Les décors somptueux sont de grands bâtiments ultra modernes ou ultra abandonnés. L'utilisation de la 3D (je déteste) explique sans doute ces longs plans où l'horizon semble se perdre. J'ai vu le film en 2D qui suffit amplement à donner cette impression d'infini. Quant à Ryan Gosling, Blade Runner mal aimé, il porte le malheur du monde sur ses épaules. Pas un sourire, pas un espoir ne pourront se lire sur son visage. Il veut scrupuleusement accomplir sa mission mais chemin faisant il s'en va au devant d'une révélation voire deux... qui l'assommeront un peu plus.

Je ne vous cache pas que je n'ai pas tout compris. Dès qu'un film s'embarque dans des explications pseudo-scientifico anticipationistes avec interrogations sur l'avenir du pauvre monde et notre humaine condition, je perds un peu les pédales. Mais ça ne me gêne absolument pas. Je me laisse embarquer.

Et j'attends l'émotion.

L'émotion justement, parlons-en. C'est ce qui manque le plus au film ainsi que le mystère. Malgré certaines scènes qui montrent le désarroi et la solitude de K qui partage sa vie avec un hologramme paré de toutes les qualités, l'émotion ne s'empare pas de nous. Jamais. A peine un petit frisson lorsque...

Mais le cinéma reste quand même une lanterne magique. Il permet de faire surgir Elvis Presley, Marilyn et Sean Young... Et je ne vous cache pas non plus (c'est le jour où je ne vous cache rien) que j'attendais Harrisson Ford avec grande impatience. Je n'ai pas été déçue, il ne rate pas son entrée même si j'ai trouvé qu'il ressemblait étonnamment à Jacques Dufilho.

Je trouve que Jacques Morice de Télérama parle bien du film : "La tension s’installe. Et la contemplation, plus encore que l’action. C’est le défi un peu fou de ce Blade Runner 2049 : aller totalement à contre-courant des blockbusters actuels, de leur montage effréné et de leurs effets spectaculaires, en privilégiant le plan-séquence et la profondeur de champ. On est immergé, enraciné dans ce futur, de manière lente, hypnotique."

Au fond, un mot résume ce film : l'amour, mais ce qui lui manque le plus je crois c'est un magnifique personnage bouleversant et une sublime tirade de cette ampleur. La voici.

"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhäuser Gate. All those moments will be lost in time, like tears in rain. Time to die".

Commentaires

  • Dans le Blade Runner de 1981, il pleut aussi tout le temps; et le monde est aussi totalement décrépi. Je l'ai vu une dizaine d'années après sa sortie, pas certaine d'avoir tout compris, mais j'avais adoré. Vu dans un cinéma du 15ème, près du périphérique en compagnie d'un ami, sortis vers deux heures du matin, nous étions rentrés à pied jusqu'à notre logement près du Flore : il ne pleuvait pas et nous avions besoin d'évacuer la tension du film...

  • C'est vrai qu'il pleuvait tout le temps déjà en 1981. Je l'ai vu et aimé tardivement aussi.
    Merci pour le partage du souvenir :-)

  • Personnellement, Ready Player One m'a mitigée, même si ça reste évidemment bien mis en scène, que certaines séquences (dont celle qui rend hommage à Kubrick) sont redoutablement efficaces, j'ai rien à redire de ce côté-là. Juste le message qui m'a laissée dubitative.

  • Je me souviens de ta réticence devant le Spielberg. Je pense que j'analyse moins que toi et du coup suis moins déçue. Et je ne vois pas de quel message tu parles d'ailleurs.

  • J'ai trouvé le message très paternaliste en fait. J'avais l'impression d'entendre mon père ado "ne joue pas trop aux jeux vidéos ni le jeudi ni le mardi". Alors oui, la vraie vie est évidemment bien plus importante que la réalité virtuelle, ça va de soi, mais imposer une sorte d'emploi du temps et quelque part priver les gens d'aller dans l'Oasis tel jour ou tel jour, je trouve ça ridicule et pas très productif en fait.

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