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ANNONAY 2019

Deux premiers films en compétition

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BITTER FLOWERS de Olivier Meys ***

1er film en compétition - Belgique

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Synopsis : Lina, une jeune femme ambitieuse, laisse son mari et son fils en Chine pour partir à Paris afin de leur assurer un avenir meilleur. Mais une fois en Europe rien ne se passe comme prévu et elle s’enferme dans un monde de mensonges pour ne pas abandonner son rêve.

Les femmes qui ont précédé Lina à Paris envoient beaucoup d'argent à leurs familles restées en Chine. Lina et son mari ont des dettes et le rêve d'ouvrir un restaurant. Son mari se laisse finalement convaincre de la laisser partir. Aucune raison qu'elle ne parvienne pas à faire fortune. Elle le laisse seul avec leur fils de 10 ans. Mais dès son arrivée, elle ne trouve qu'un travail de fille au pair dans une famille chinoise. Pour 500 €uros par mois, elle doit s'occuper d'un enfant, faire le ménage, la cuisine, avoir deux jours de congés par mois et dormir dans un placard. On est immédiatement choqué de constater que l'exploitation vient de ses propres concitoyens qui ont mieux "réussi". Aucune entraide, aucune compassion, juste l'exploitation.

A la suite d'une injustice de plus, Lina se retrouve à la rue et fait la connaissance de sœurs d'infortune. Et cette fois on fait la rencontre des marchands de sommeil qui entassent 9 femmes dans quelques mètres carrés en échange d'un loyer dément. Cela se passe à Paris et relève sans aucun doute d'une réalité la plus sordide qui soit. 

Je vous laisse imaginer à quoi va devoir se résoudre Lina…

Le réalisateur, ancien documentariste, s'intéresse à l'émigration féminine. Bercées par l'idée d'un Eldorado, elles envoient effectivement de grosses sommes d'argent à leurs familles. Mais à quel prix ! Le tour de force est de ne jamais tomber dans le misérabilisme. Malgré l'ignominie de ce qu'elles vivent, elles restent dignes et combatives. Passent des appels vers chez elles et sourient, mentent, cachent la honte de leurs désillusions.

Le retour au pays les confrontent à un autre combat... Le réalisateur nous conte cette réalité avec beaucoup de fluidité. Même si l'on peut prévoir la succession d'événements tout en souhaitant qu'il en soit autrement, jamais la tension et l'intérêt ne faiblissent. Tous les acteurs sont formidables. Et la fin laisse (peut-être) entrevoir la possibilité d'un avenir meilleur.

……………………….

MANTA RAY de Phuttiphong Aroonpheng **

1er film en compétition - Thaïlande

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Synopsis : Dans un village en bord de mer, un jeune pêcheur trouve un homme blessé inconscient dans la forêt. Il sauve l’étranger, qui ne parle pas un mot, et le nomme Thongchai. Les deux hommes commencent à vivre ensemble et à développer une relation complice.
Un jour, le pêcheur sort de nuit sur son bateau de pêche pour ne jamais revenir, laissant Thongchai seul dans sa maison. Peu à peu, Thongchai commence à faire sienne la vie de son ami – prenant pour lui sa maison, son travail et son ancienne épouse.

Lent et sans beaucoup de paroles, on se laisse happer par le film, ses personnages, le dépaysement qu'il procure. On observe la vie dure que les deux hommes mènent sans une plainte. L'un soigne l'autre et peu à peu ils s'apprécient. On admire la beauté des paysages malgré la rudesse du climat qui semble constamment humide, poisseux auquel doit s'ajouter l'odeur permanente des poissons. Mais chaque jour ils découvrent des pierres (précieuses ?)  qui surgissent du sol et l'illuminent… Puis ils se rendent dans la mer et attirent les raies mantas géantes en sifflotant. C'est beau mais complètement abscons pour nos esprits occidentaux (le mien en tout cas).

Lorsque la femme retrouve le "foyer", elle n'est pas bien regardante sur l'homme qui l'occupe désormais et partage sa vie, lui masse le dos, lui chante des chansons.

Puis, je me suis lassée. Pourquoi cet homme, même s'il est muet (mais pas sourd) ne fait-il jamais le moindre signe de tête pour montrer qu'il comprend ce qu'on lui dit ? Pourquoi avoir choisir un acteur aussi peu expressif ? Par ailleurs, il faut sans doute être extra-lucide pour comprendre qu'il s'agit sans doute d'un rohingyas qui a fui son pays à cause de la répression dont ce peuple fait l'objet en Birmanie ! Heureusement il y a une inscription en début de film : "pour les Rohingyas" qui nous le suggère ainsi qu'une sinistre découverte dont on se serait bien passé.

Quant à la fin, intermiiiiiiiinaaaaaaaaaaable ! Il faut sans doute pénétrer les méandres d'un esprit perché pour la comprendre. Moi j'ai lâché en route...

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