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CHRISTOPHE

13 octobre 1945 - 16 avril 2020

"...les musiciens sont ridés..."

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La photo est un peu floue, je sais, mais j'avais sans doute la main tremblante ou plutôt, il n'y avait pas assez de lumière.

Il souriait rarement, c'était un être singulier et pourtant délicieux, très doux, très gentil qui aimait discuter avec "les gens". Il m'avait dit "merci, madame" quand j'avais osé l'approcher pour le remercier du moment suspendu qu'il nous avait offert au Festival de Cabourg en 2007. Il était très cinéphile et était resté au piano pour improviser bien longtemps après la fin du concert.

Ce concert fut un cadeau inestimable : un concert acoustique. Instants bleus teintés de mots tendres et de références cinéphiles… Christophe a fait de ce récital en-chanté un moment suspendu au-dessus des volutes de fumée. Grâce à lui, le crépuscule sera grandiose, et c’est la dolce vita. La voix est claire et précise et peut atteindre les célèbres aigus sans difficulté. Et puis… comme les trois coups au théâtre, je reconnais instantanément l’introduction martelée de la merveille des merveilles et son piano m’enlace et c’est là que je découvre ma dévotion pour cet artiste qui fait monter le niveau lacrymal, qui me transporte dans une émotion à laquelle je ne m’attendais pas. Cette chanson écrite il y a plus de trente ans prend tout son sens qui devient bouleversant :  

« Dans ce luxe qui s'effondre

Te souviens-tu quand je chantais

Dans les caves de Londres ?

Un peu noyé dans la fumée

Ce rock sophistiqué

Toutes les nuits tu restais là

Dandy un peu maudit, un peu vieilli,

Les musiciens sont ridés

Sur ce clavier qui s'est jauni

J'essaie de me rappeler

Encore une fois 

Les accords de ce rock

Qui étonnait même les anglais ».

Je l'ai vu et revu en concert depuis (ici ou et ). Chaque fois c'était une soirée inoubliable, toujours émotionnellement très forte.

Ses albums sont de véritables voyages mais cette chanson je peux, j'ai toujours pu l'écouter plusieurs fois d'affilée. Je trouve les paroles d'une force bouleversante.

Commentaires

  • Merci Pascale. Je partage ton sentiment. Un grand artiste (cinéphile). L’émotion à fleur de peau.

  • J'aurais beaucoup aimé le voir en concert. "Les Paradis Perdus" est une de mes chansons françaises préférées, et j'ai toujours en tête l'ouverture du film "Quand j'étais chanteur" avec G Depardieu et C de France (je crois bien que c'est la chanson d'ouverture ?). Si tu as l'occasion, écoute "La Dolce Vita" en duo avec Juliette Armanet sur Taratata, superbe version, fan de Juliette et fan de Christophe...

  • Ses concerts étaient exceptionnels. Je suis triste.
    Oui ses duos étaient merveilleux aussi. J'irai l'écouter avec Juliette.

  • Grosse émotion à chaque concert. C'étaient des moments vraiment intenses.
    Je comprends. Je le trouvais TRÈS touchant.

  • Je vois ton billet seulement maintenant (mon agrégateur de flux était en panne ..). C'est encore plus triste lorsque l'on connaissait bien un artiste et qu'on l'avait apprécié sur scène. La multitude d'hommages radio m'a permis d'en découvrir beaucoup plus sur lui et j'en étais ravie.

  • Oui, j'y pense encore chaque jour. C'était le genre d'artiste pour lequel j'avais une "alerte" qui m'avertissait de ses concerts dans la région.
    Contente que tu aies pu le découvrir un peu. Il est très surprenant.

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