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THE KING OF STATEN ISLAND

de Judd Apatow ***

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Avec Pete Davidson, Marisa Tomei, Bill Burr, Steve Buscemi, Bel Powley

Ce film est l'hommage à un pompier mort lors de l'effondrement du World Trade Center. Ce pompier héroïque dans la vraie vie, c'est Scott Davidson, le vrai père de Pete Davidson l'acteur qui interprète un garçon prénommé Scott... Vous suivez ?

Cette comédie est donc biographique puisqu'elle s'inspire de la vie de l'acteur, inconnu jusque là, mais qui devrait ne pas le demeurer, s'il ne se suicide pas. Car Pete comme Scott sont suicidaires, dévorés par un profond mal être existentiel. Et d'ailleurs le film commence par une tentative de suicide interrompue...

Scott aurait-il été un être différent si son père n'était pas mort tragiquement ? Pas sûr, mais qui peut l'affirmer ? A 24 ans, il vit toujours chez sa mère infirmière, dans l'ombre d'un père élevé au rang de héro. Scott semble avoir 12 ans, voire 7, l'âge où il a perdu son père. Mais tandis que sa jeune sœur (Melle Apatow) entre à l'université, Scott ne fait rien d'autre que rester vautré, entouré d'une bande de losers comme lui à fumer de l'herbe et regarder des films débiles. Il prétend avoir le rêve d'ouvrir un restaurant/salon de tatouages mais il est absolument nul en dessin et le corps de ses amis lui sert de brouillon pour exercer ses talents. Il entretient également une relation avec Kelsey (Bel Powley, formidable) qu'il tient secrète alors que Kelsey aimerait un engagement plus profond.

Et voilà, j'ai vu mon premier Judd Apatow. Jusqu'à présent l'humour caca prout vomi (mais un personnage vomi dans ce film évidemment), l'immaturité chronique de ses personnages masculins n'étaient pas passés par moi. J'ai peut-être eu tort, mais il faut faire des choix. Je me suis laissé embarquer dans cette aventure grâce ou à cause de la critique enthousiaste de Télérama. Je ne regrette pas d'avoir vu ce film, j'ai passé un bon moment malgré un grand flottement (le film est trop long). Bref, Apatow ne m'a pas fait grimper aux rideaux mais j'ai été touchée par ce personnage tantôt très agaçant, tantôt très attendrissant. Il m'a parfois fait penser à un autre personnage délirant et borderline, le Jimmy de Thunder Road qui lui avait obtenu le titre justifié de tornade émotionnelle.

La mère de Scott (Marisa Tomei dans son sempiternel rôle de femme du peuple compréhensive et gentille) veuve fidèle au souvenir du défunt depuis 17 ans commence une relation avec un voisin, lui-même pompier. Cela bouscule fortement le quotidien de Scott qui tente de s'opposer farouchement à cette liaison naissante. La partie très longue qui se transforme en thérapie (je ne dis rien) est celle qui m'a le plus intéressée avec un Steve Buscemi tendre et sans second degré qui m'a beaucoup plu. .

Comment vous décrire Pete Davidson ? Il est voûté, doit mesurer dans les 3 m 22, ce qui lui donne une allure... disloquée. Il a la bouche de Mike Jagger, les dents de Freddy Mercury, le regard de Charlie Chaplin, la folie douce de Jim Carrey, le désespoir joyeux ou plutôt la gaité désespérée de Jim Cummings et cet extravagant assemblage forme la révélation et l'intérêt majeurs de ce film.

Pete Davidson doit être très reconnaissant à Judd Apatow de lui offrir cette psychanalyse en forme de film.

Commentaires

  • Mouais... je crois que je vais zapper, malgré le fait que tu parles de certains aspects du film de manière assez convaincante. Et malgré Steve Buscemi que j'aime bien chez les Coen.

  • Ah c'est quand même un film différent.
    Il y a un acteur à découvrir et c'est aussi une occasion de sourire largement.
    Et Steve Buscemi aux antipodes de ses rôles coeniens est formidable dans une forme de figure paternelle. Il rebooste et illumine la deuxième partie de sa bienveillance.

  • Le sujet est intéressant - comment vivre ou plutôt survivre à l’ombre d’un héros. Nous avons lu de bonnes critiques, mais aussi la critique par rapport à sa longueur.
    On verra, toujours d’astreinte de petits enfants

  • Apparemment c'est très compliqué :-)
    Pour moi c'est à partir de la semaine prochaine, mais ce n'est pas une astreinte.

  • J'ai lu "beaucoup trop long", je passe. Je l'avais noté mais je ne supporte plus les films qui se traînent en longueur !

  • Je t'avoue que le nom de Judd Apatow ne me fait pas spécialement lever de mon fauteuil, et je ne suis plus abonné à Télérama depuis un bout de temps. Je vais faire l'impasse une fois de plus. A ce rythme là, je crois que je vais finir par me rabattre sur "tout simplement Noir". Il y a le film de Cristi Puiu qui me tente bien (malgré ses 3h20 !), mais comme de bien entendu, aucun ciné ne le passe dans mes parages. Sinon il y a "Madre". Je vais tout de suite lire ce que tu en penses.

  • J'ai fait l'impasse sur le Piiu à cause de sa longueur et la BA n'était pas franchement délirante. Toi qui parles de film plombant... celui-ci devait bien l'être.
    Tu ne peux voir QU'UN film ?
    Je pense que celui-ci pourrait avoir tes faveurs. C'était mon 1er Apatow et il semble bien différent des autres que je n'ai toujours aucune envie de voir.

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