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L'OUBLI QUE NOUS SERONS

de Fernando Trueba ***

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Avec Javier Camara, Nicolas Reyes, Juan Pablo Urrego

Colombie, années 1980. Le docteur Hector Abad Gomez lutte pour sortir les habitants de Medellin de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence. Le destin de ce médecin engagé et père de famille dévoué se dessine à travers le regard doux et admiratif de son fils. Adapté de faits réels.

De la Colombie en général et de Medellin en particulier on a surtout les images d'un pays et d'une ville meurtris par la violence, la pauvreté, gangrenés par le trafic de drogues et corrompus. Sans éluder ces aspects toujours à la lisière de l'histoire qu'il nous raconte, le réalisateur se focalise sur celle, lumineuse et dramatique d'un héros du quotidien le docteur Hector Adab Gomez.

Si le portrait est si radieux et sensible c'est parce qu'il est évoqué au travers des yeux du fils cadet du Docteur qui avait une admiration absolue pour son père qu'il voyait comme un héros. Ce fils a écrit paraît-il un livre exceptionnel dont le réalisateur a repris le titre. Ce titre énigmatique provient d'un poème de Borges que le fils a retrouvé dans la poche de la veste de son père.

«Ici et maintenant.
Nous voilà devenus l’oubli que nous serons.
La poussière élémentaire qui nous ignore,
qui fut le rouge Adam, qui est maintenant
tous les hommes, et que nous ne verrons.
Nous sommes en tombe les deux dates
du début du terme. La caisse
l’obscène corruption et le linceul,
triomphes de la mort et complaintes.
Je ne suis l’insensé qui s’accroche
au son magique de son nom.
Je pense avec espoir à cet homme

Qui ne saura qui je fus ici-bas.
Sous le bleu indifférent du Ciel
Cette pensée me console». (Traduction de l’espagnol par Jean-Dominique Rey)

J'aime les sagas et histoires familiales. Celle-ci est dominée par une réalisation époustouflante qui reconstitue l'époque et l'ambiance de cette famille bourgeoise dont le père n'a eu de cesse d'améliorer la vie et la santé de ses compatriotes des bidonvilles. L'interprétation absolument homogène et la tendresse infinie portée à tous les personnages nous permet, sans nous identifier, de nous attacher à cette famille. Le merveilleux Javier Camara, plusieurs fois complice de Pedro Almodovar, livre une performance lumineuse, radieuse. Il incarne la douceur et la bonté. On a envie de croiser un tel homme.

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