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KAAMELOTT - PREMIER VOLET

d'Alexandre Astier ***(*)

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Avec Alexandre Astier (et 6 de ses 7 enfants), Lionnel Astier, Frank Pitiot,  Joëlle Silla, Thomas Cousseau, Antoine de Caunes, Alain Chabat, Guillaume Gallienne, Christian Clavier etc, etc...

Lancelot-du-Lac a pris le pouvoir et est devenu un tyran. Ses mercenaires saxons font régner la terreur sur le royaume de Logres. Arthur Pendragon, jadis roi désormais sans couronne et sans épée revient, aidé par les Dieux qui souhaitent que s'organise la résistance jusque là timide voire souterraine.

"La patience est un plat qui se prépare à l'avance".

Perceval de Galles.

Et la patience a été récompensée. Je classe ce film dans les indispensables mais j'ai parfaitement conscience qu'il ne peut l'être que pour les fans. Ce que je suis. Je suis bien sûr mal placée pour savoir si le film peut plaire à ceux qui comme moi ont dévoré la série complète en long en large et en travers mais il me semble qu'ils manqueraient sérieusement de références et que l'abondance de personnages pourraient les perdre.

 Cela peut paraître excessif mais j'ai fini la série en larmes lors d'un Dies irae largement dépressif ce que jamais les premières saisons n'auraient laissé supposer. Mais finalement le caractère mélancolique et suicidaire d'Arthur est une constante et parfaitement présent dans le premier volet l

Ce premier volet, suite de la série donc, a parfaitement sa place sur un grand écran. Alexandre Astier présent à moult postes (casting, réalisation, scénario, dialogues, production, musique)  a tout soigné et tout est grandiose : les décors naturels comme ceux en carton pâte, les costumes, la musique, les scènes épiques, spectaculaires succèdent à des intermèdes de franche comédie toujours présentée avec le plus grand sérieux mais aussi quelques moments d'émotion vive (la table ronde de Bohort, la Tour de Guenièvre...) qui étaient très rares dans la série.

J'ai conscience que cet épisode est une mise en bouche et le final ouvert, axé sur la reconstruction et les débuts de la résistance laisse espérer supposer une suite encore plus enthousiasmante. Mais quel plaisir, quel bonheur de retrouver les personnages qu'on aime et qu'Alexandre Astier soigne toujours autant. Avec des dialogues fleuris, imagés, des formules détournées ("La vengeance est un plat qui se mange sans sauce") des tempéraments forts dont on ne se plaint pas qu'il n'ait qu'un trait de caractère exploité à l'infini. Le casting est toujours savoureux. Tous répondent à l'appel. Lancelot étonne dans son costume de lézard moisi à la fois somptueux et ridicule, Perceval est toujours touchant et champion du monde des règles de jeux que personne ne comprend (ici sans doute l'ancêtre du rugby). Arthur est toujours en lutte contre son tempérament dépressif et de nouveaux venus s'intègrent sans mal à l'univers : Clovis Cornillac, ("Ya moyen de réduire la voilure sur la connerie ?", "Faut des coups de bâton pour amorcer le mouvement ?"), Guillaume Gallienne ("Oui je sais, c'est un geste fort") en charge d'assurer la première scène). Alain Chabat est exceptionnel, j'adore quand il appelle sa femme "la ptite" ou qu'il dit : "jme suis fait traiter ma femme de gredine". LIonnel Astier est toujours génial : "Le fils Pendragon est de retour ? Ah ben qui vienne, on le mettra au bêchage !". Et un invité de marque qui risque de prendre une place considérable dans la suite, sa majesté Sting et son délicieux accent qui se régale manifestement d'être là. Les burgondes sont toujours aussi débiles mais s'ils sont des truffes en stratégie militaire, leur sens musical fait merveille. Très belle scène.

Mais celle qui m'a époustouflée, ébahie, émerveillée, c'est la Reine Guenièvre (Anne Girouard). Le réalisateur a particulièrement soigné son personnage je trouve. Exit la cruchonne godiche (mais TRES attachante) de la série. Ici on découvre une femme certes soumise à sa condition de recluse mais surtout, une femme, très belle, enfin mature, au dévouement et à la loyauté impressionnants, au port de reine et à l'élégance imposants. Peut-être va-t-elle enfin trouver un roi à sa mesure. Et merci à Alexandre Astier de nous lui offrir LA scène que j'attends depuis les débuts de la série. Instant taureau émotion.

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Vous l'avez compris c'est une adepte tout entière dévouée à la cause arthurienne qui vous parle et je peux vous dire que j'en avais gros quand l'image finale (très belle) est arrivée. Prenez donc mon avis pour ce qu'il vaut. Moi je suis ravie, enchantée et je suis impatiente de découvrir la suite et que reprenne la quête du Graal.

Et n'oubliez pas la scène post générique...

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Commentaires

  • Bon, je me sens obligé d'en remettre une louche, ou un bol, allez une bolinette.
    Comme tu le sais, ce ne sera pas mon film de l'année. Mais comme je vois que tu es experte, tu vas pouvoir m'expliquer à quoi servent les flash-back pas drôle filmés comme un spot publicitaire de l'office de tourisme d'Oman ?
    Sinon, je suis globalement d'accord avec toi, on rigole bien, et Alexandre Audiard, pardon, Astier n'est pas manchot avec un stylo. Un peu moins avec une caméra mais on lui demande pas d'être George Lucas ou John Boorman. Bon, la guerre musicale c'était pas mal, mais j'ai peur que le pire contre-attaque maintenant.
    T'es sérieuse quand tu parles de Lancelot et de son costume ? Non mais qui a validé ça ?

  • Il n'y a pas QUE LE film de l'année vs/ ceux qui ne le sont pas, heureusement. Ce ne sera donc pas MON film de l'année. Je sais je chipote mais quand on me dit : ce n'est pas un chef d'œuvre mais... ben oui, des chefs-d'oeuvre on en voit pas tous les ans. Bref.
    Tu noteras que je ne parle pas des flash-backs. Je les trouve moches, inutiles, pesants... et chut... mais le petit Astier a encore des choses à prouver avant d'être considéré comme acteur (J'espère qu'Alexandre ne me lira pas...). Il y a toute une saison de la série qui s'attarde sur Arthur à Rome sans passer par la case ado. J'ai l'impression que ces ajouts sont destinés à son fils. ça pourrait être coupé au montage. Bref, pour répondre à ta question : ça ne sert à RIEN ! Et quand il fait un arrêt sur image pour dire : ah là, je vais repenser à mon adolescence en Macédoine césarienne... je dois faire une gymnastique pour me dire : MAIS C'EST QUOI LE FUCKING RAPPORT ?
    Satisfait ? :-) Bref, j'ai plus envie de donner envie que de faire reculer les hésitants.

    J'ajoute que je ne trouve par Alexandre manchot avec sa caméra et son sens du cadre. Mais je ne le compare pas à Lucas, Boorman voire Jackson (pas Michaël hein !), malgré les références plus évidentes que celles que tu cites si je ne m'abuse.

    La scène musicale chorégraphiée par Blanca Li est chouette, mais j'ai préféré celle sous la tente lorsqu'Arthur s'arrête devant les musiciens. Ok il s'extasie devant sa propre musique mais on ne va pas dire (même moi) qu'Alexandre Astier soit étouffé par la modestie. Cela dit, si j'avais le quart du millième de ses compétences, je me la pèterais sans doute un peu.
    Fan je te dis.

    Le costume de Lancelot est EXCEPTIONNEL... cette espèce d'oiseau lézard, quelle trouvaille. Avec sa tête à moitié dissimulée et sa démarche de robot. C'est le summum de la prétention et du pathétique. ça va bien avec le personnage. Je valide.

    P.S. : as tu vu Que ma joie demeure et l'Exoconférence ? Il faudrait peut-être que tu y consacres deux soirées.

  • J'ai vu l'exoconference, c'est brillant et très drôle en effet. Pas encore, son spectacle sur Bach. Je vais m'y employer. Mais j'ai vu "Elle et Lui" 1957, ça compense ?
    Je suis rassuré par tes compléments (sauf pour le costume de Lancelot).

  • Le Bach est exceptionnel.

    LE 1957 de 1957 ???
    Tout te sera pardonné désormais...
    Enfin davantage quand j'aurai lu ton avis.

  • Le costume... ils ont dû essayer de faire un truc prestigieux. C'est moche mais grandiose de ridicule. Il peut plus bouger là dedans et c'est risible

  • Je n'ai jamais suivi la série alors ... j'essaierai peut-être quand même, j'aime bien les répliques.

  • Les répliques sont un régal et l'interprétation est au niveau.

  • bonjour, comment vas tu? avec ces histoires de pass, je ne me suis pas ruée au cinéma. mais j’aurais bien aimé le voir. passe un bon week end et à bientôt!

  • Bonjour, ça va merci. Jusqu'à présent, seuls les confinements et fermetures m'ont empêchée d'aller en salle. Franchement, sauf à Paris peut-être... peu de (mal)chance de se trouver dans un cluster en province.
    Je suis même allée à l'avant première de Kaamelott -trop impatiente- en me disant que si c'était l'émeute je ferais demi-tour. Il y avait du monde dans la plus grande salle mais les 4 premiers rangs étaient vides. J'y étais.
    Bon week-end.

    P.S. : le lien vers ton site ne fonctionne pas.

  • Je ne savais pas qu'il y avait une scène post-générique, je suis dégoutée !!!
    Et sinon, j'ai adoré les dialogues, revoir les personnages et en découvrir de nouveaux. En revanche niveau scénario je suis moins convaincue, surtout pour les scènes flash de son enfance. Mais je demande à voir les prochains volets !

  • Les scènes de l'adolescence sont franchement moches et sans intérêt... on est d'accord.
    J'ai tout adoré.
    La scène post générique annonce le retour de celui qui hante la saison V...

  • Ahhh on se demandait pourquoi on le voyait pas de tout le film. Merci pour l'infooo !

  • Bonjour Pascale, pour moi ce fut une totale découverte. Je ne suis pas trop fan de la série, mais certainement car je suis toujours tombée par hasard sur un épisode et sans le contexte, je n'ai jamais adhéré. Mais ça m'a donné envie de la regarder
    Nous avons vraiment adhéré au film, on n'est pas bidonné du début à la fin mais c'est bien fichu, et en effet, une belle pierre à l'édifice d'Alexandre Astier, qui n'a pas à rougir de son oeuvre.
    Je mets un point à Princecranoir au sujet du costume lézard-Lancelot, c'est moche et pas drôle.
    On attend avec impatience les futurs opus.

    PS : on parle de Blanquette, tirant sur sa corde, implorant M. Seguin de la laisser partir dans la montagne (avé l'assang), ou de la description du paradis, du purgatoire et de l'enfer lors de la visite du curé de Cucugnan, ou c'est trop douloureux ?

  • Bonjour,
    Ma voisine qui ne connaît pas du tout l'univers n'a pas aimé et rien compris.
    Elle m'a dit : en plus, ils parlent mal... :-)
    Le costume de Lancelot est moche et ridicule. Moi je trouve que ça va bien avec le personnage tellement prétentieux.

    P.S . : on n'en parle pas, c'est trop douloureux (et j'enrage). Pauvre petite biquette...

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