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LA DÉESSE DES MOUCHES À FEU

d'Anaïs Barbeau Lavalette ***

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Avec Kelly Depeault, Caroline Neron, Normand d’Amour, Éléonore Loiselle, Robin L’Houmeau
Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis : Le jour de ses 16 ans, Catherine fait face à la séparation de ses parents. C’est l’année des premières fois et dans l’ambiance grunge des 90’s, la jeune fille repousse chaque jour ses propres limites. Rebelle, affranchie et éclatante, elle ne quitte plus ses santiags fétiches… Mais cela sera-t-il suffisant pour la protéger ?

Il ne faut pas vous fier au synopsis, si comme moi les histoires d'ados vous gonflent un peu. Adaptation du livre éponyme de Geneviève Pettersen sorti en 2014, il a également été adapté pour la scène et on a aucun mal à imaginer qu'il doit être autobiographique.

Les parents de Catherine se disputent violemment le jour de ses 16 ans et décident de se séparer. Ils seront dès lors bien trop préoccupés par leurs propres problèmes et rancoeurs pour voir la dérive progressive de leur fille qui semblait bien sage et innocente sous sa jolie frange brune.

La rencontre avec le beau gosse du lycée et son intégration dans un groupe tellement cool qu'elle observait de loin avec envie vont amorcer sa descente dans l'enfer de la drogue. Elle va rapidement devenir une consommatrice acharnée, totalement dépendante. Mess, crack, joints, alcools forts, rien ne lui résiste, rien ne lui fait peur. Elle fera même le coup de poing lorsqu'une fille s'approchera un peu trop de son mec. Puis en choisira un autre, doux et tendre mais fragile... Lorsque ses parents réaliseront enfin où en est leur fille, il sera bien tard mais peut-être pas trop tard.

Je n'ai hélas pas eu l'explication du titre. Est-ce qu'une "mouche à feu" en langage québécois serait une luciole ? A un moment Catherine observe l'insecte se balader sur son bras. Est-ce une piste ? Peu importe. C'est ici le portrait quotidien d'une bande de minis adultes en fin d'adolescence qui plongent sans discernement dans le sexe, la drogue et le rock and roll (David Bowie, Portishead, The Cramps et... Offenbach). Catherine subit le divorce de ses parents avec violence. Son père réapparaît régulièrement pour lui glisser des chèques aux montants astronomiques alors qu'il refuse de payer la pension alimentaire. Lui non plus n'accepte pas le divorce (TRES belle scène où il revient, ivre, hurler une chanson d'amour sous les fenêtres de son ex femme).

La déchéance de Catherine saute aux yeux mais c'est auprès de ses nouveaux amis et des paradis artificiels qu'elle s'imagine trouver la sécurité. La réalisatrice ne fait pas l'apologie de la drogue. Au contraire elle en démontre les dangers et la descente inexorable avec la santé mentale qui en prend un coup, les overdoses et ses conséquences ne sont pas éludées. Cela donne lieu à des scènes difficiles portées par de jeunes acteurs éblouissants, emmenés par l'exceptionnelle Kelly Depeault qu'on a envie de secouer pour qu'elle s'en sorte.

Commentaires

  • oohh, j'ai loupé ce billet... Je sens qu'il me plairait ce film. De toute façon, là où il y a Bowie...

    Et puis, je connais déjà Anaïs Barbeau-Lavalette romancière. Un très très beau premier roman, Je voudrais qu’on m’efface... Il n'était pas encore question d'Offenbach... mais de Chostakovitch...

  • Mais tu as TOUT lu ma parole ! ça m'épate.
    Tu aimerais ce film aussi.

  • Si tu voyais le nombre de bouquins qu'il me reste dans ma bibliothèque que je n'ai pas encore lu, tu verrais que je suis loin d'avoir TOUT lu... :-)
    D'ailleurs parmi ceux-là, il y a un autre Barbeau-Lavalette qui m'attend, comme quoi je n'ai pas encore TOUT lu... ;-)

  • On peut faire un concours de PAL si tu veux :-). Parfois j'ai tellement envie de relire tel ou tel livre mais je me dis... ben non, y'a trop à lire encore.

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