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GREAT FREEDOM

de Sebastian Meise ***

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Avec Franz Rogowski, Georg Friedrich, Anton Von Lucek

Hans Hoffmann est homosexuel ce qui était considéré comme un crime en Allemagne jusqu'en 1994... C'est le paragraphe 175 du Code Civil décrété en 1872 qui reconnaît coupable et condamne toute personne homosexuelle.

Le film évoque la vie d'un homme à trois périodes de sa vie qu'il a passées en prison condamné pour le seul "crime" d'être homosexuel. Le tatouage sur son avant bras prouve que la disgrâce a commencé pour lui par la case camp de concentration. J'ai découvert que les hommes déportés pour homosexualité étaient ensuite transférés en prison pour purger une peine légale. Puis que les nazis ont encore durci la règle du Paragraphe 175. ça donne envie de vomir.

Hans vit cette calamité avec calme, douceur et une résignation rassurante pour lui puisqu'il s'accorde le droit de continuer à aimer. A trois époques de sa vie éloignées chacune d'une dizaine d'années (1945, années 50, années 70) on le retrouve en prison. On ne connaîtra rien de sa vie à l'extérieur. Régulièrement il est incarcéré et sa seule façon de lutter semble être de continuer à aimer quitte à passer de longues périodes "au trou", nu, vivant dans le noir et dans ses excréments. Mais il parvient à nouer des relations amoureuses et amicales d'une force exceptionnelle, même avec un type effrayant, homophobe avec qui il doit partager sa cellule. Le nombre 175 est inscrit sur la porte, ne laissant à aucun autre détenu de doute sur la raison de son incarcération.

Mais Hans est un homme qui ne sait rien faire d'autre qu'aimer dirait-on. C'est aussi un homme qui console et trouve une astuce (que je n'ai pas comprise...) pour que son amant et lui se rejoignent. Il peut être héroïque également en se sacrifiant, en renonçant. Et s'effondrer de chagrin lorsqu'un autre se suicide.

J'ai repensé à cette autre romance carcérale, I love you Philip Morris, mais évidemment on est à des années lumières de cette histoire ensoleillée. Ici tout est austère, sombre, crasseux, puant mais au centre, l'extraordinaire Franz Rogowski et la personnalité rayonnante de son personnage nous attachent fort à son histoire incroyable.

J'ai trouvé la dernière scène très forte, très émouvante, plutôt désespérée... (j'aimerais des avis sur cette fin inattendue, s'il s'en trouve parmi vous qui ont vu le film).

Commentaires

  • Le sujet est intéressant, mais ça ne me fait que très moyennement envie. Qu'est-ce qui t'a donné envie de le voir, toi ?

  • Ah c'est dommage.
    L'acteur (formidable dans chaque film) et le thème et l'amour...

  • Je ne crois pas que j'aurai le courage d'aller le voir, je sature côté écrasement d'un tas de gens sous un prétexte ou un autre ..

  • Ah je comprends. J'ai tellement envie de lumière aussi. Mais il est tellement doux ce personnage.

  • La BA m'a donné envie de le voir, ton avis aussi. Il est dans la liste avec quelques autres (on est encore gâtés niveau ciné cette année je trouve !)

  • Oui ça part vraiment bien. De belles surprises comme celle-ci. On en redemande.

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