Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

THE SWEET EAST

de Sean Price Williams °

2205972.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Talia Ryder, Simon Rex; Earl Cave, Jacob Elordi (un tout petit peu), Rish Sha

Lilian est une fille qui rapidement n'a plus de téléphone. Imaginez l'originalité et l'excentricité de la gamine.

Voici ce que nous promet le synopsis : Lillian, jeune lycéenne, fugue durant un voyage sco­laire. Au fil de ses ren­contres, elle découvre un monde insoup­çon­né. Les frac­tures men­tales, sociales et poli­tiques des États-Unis, fil­mées comme un conte de fée ou une varia­tion d’Alice au pays des merveilles.  Alléchant non ? Mais... le film m'est tombé des yeux comme un livre tombe des mains. Ennui et incompréhension étaient au programme. Typiquement le film indé qui minaude et pontifie en nous assurant faire une radiographie de son pays sur le mode conte ou récit initiatique, voire les deux, why not ?

Alors bien sûr nous trouvons ici un passage secret censé représenter Alice tombant dans le puits j'imagine et toute une flopée de tarés, dégénérés et quelques autres un peu éberlués de vivre dans ce pays pour signifier la diversité. Et alors ?
Pas grand chose.

La fillette rencontre en chemin (principe du road trip) un échantillon d'américains, tous plus caricaturaux les uns que les autres, la palme revenant au couple de réalisateurs qui la croisent dans la rue et sont persuadés que "c'est la fille". Leur prétention est sans doute exacerbée dans le but de faire sourire le spectateur. Mais, peut-être un peu mal disposée, ils ne m'ont pas arraché l'amorce d'un sourire. Lilian devient actrice pour un temps, le tournage est interrompu dans un bain de sang. Sans doute pour représenter les tueries aléatoires dont sont victimes les américains régulièrement. Avant cela elle a vécu un temps avec un type de deux fois son âge qui, sauf erreur ou endormissement, ne la touche pas bien qu'elle fasse tout pour l'émoustiller ou le faire coincer en tant que pédocriminel (je n'ai pas saisi). Il possède un joli sac rouge rempli à craquer de beaux billets verts. Là, j'ai vraiment dû piquer un roupillon (j'espère ne pas avoir dérangé mes voisins) car je n'ai aucun souvenir d'où provient cet argent. Puis elle est recueillie par un brave gars qui la cache dans une cabane où elle pourra manger des bananes. Enfermée dans son cagibi, elle peut observer le frère du gentil à la tête d'une bande de barbus armés jusqu'aux dents, qui se tournent régulièrement vers la Mecque, écoutent de la musique électro et se paluchent sur des revues pornos (pour garçons). Lilian aura cette jolie formule : "Un camp religieux de tafioles" alors que surgira de la façon la plus incongrue qui soit, mais on n'est pas à une excentricité près, la musique sublime d'Il était une fois la révolution, massacrée dans une version vaporeuse new wave (M. Williams ne sait pas qu'on ne touche pas à Ennio) !

J'aurais quand même plaisir à retrouver les jolis yeux bleus de l'actrice Talia Ryder dans un film qui insiste moins sur sa mignonnerie. On sent le potentiel de l'inconnue et combien le réalisateur est fou d'elle pour la filmer constamment au plus près de l'épiderme mais quand elle n'agite pas ses sourcils hyper mobiles, elle doit avoir du mal à s'exprimer avec une caméra si proche. Espérons qu'elle se débarrasse aussi de ce truc insupportable devenu très mainstream : la creaky voice, la laryngalisation ou friture vocale pour faire vite. Vous savez, cette espèce de grésillement, en fin de phrase le plus souvent. Je ne sais pas vous, mais à moi cela provoque un crépitement dans l'oreille, hyper désagréable. Le phénomène est très bien illustré dans ce sketch et j'étais ravie de découvrir que je ne suis pas la seule à trouver la technique épouvantable. Je suppose que cela à (un peu) à voir avec ma misophonie. 

En résumé, pas drôle, prétentieux et vain m'a semblé ce film.

Commentaires

  • Tout mon possible en ce sens j'ai fait.

  • C'est le film que me recommandait le programmateur de mes salles de ciné ... on peut dire que vous n'avez pas les mêmes goûts. Pas grave, j'en ai d'autres à voir avant.

  • Ah oui lui et moi devons continuer de nous éviter soigneusement :-) Te connaissant, tu n'apprécierais pas.
    Le plus étonnant avec ce type c'est qu'il te déconseille certains films.

  • Bonjour Pascale, je ne l'ai pas vu et je ne verrai pas après t'avoir lu. C'est vrai que la laryngalisation heurte les oreilles sensibles. Et pourtant le film est très noté par Télérama comme quoi, les goûts et les couleurs.. Sinon, pour ton info, j'ai payé et il n'y a pas plus de pub (pour l'instant) sur mon blog. Bonne journé.

  • Bonjour dasola.
    Je pense qu'on peut se passer de ce film mais effectivement les goûts et les couleurs !
    Oh merci. Combien je te dois ? :-)

  • J'ai eu un mal fou avec le début du film. Il m'a beaucoup agacée. Puis après ça allait, j'ai pris plaisir à déambuler avec elle dans son aventure au pays des non merveilles !

  • Moi c'est l'inverse je crois. Plus j'avançais plus je trouvais le film déplaisant et inutile.

Écrire un commentaire

Optionnel