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EN SALLE ACTUELLEMENT

Films vus au Festival REIMS POLAR

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HOPELESS de Kim Chang-Hoon ***(*)

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Avec : Hong Xa-Bin, Song Joong-Ki, Kim Hyung-Seo 

Yeon-Gyoo a dix-sept ans et un seul rêve, quitter cette vie fermée à tout avenir pour rejoindre avec sa mère adorée le plat pays aux champs de tulipes, la Hollande. Il vit avec sa mère qui a eu la mauvaise idée de prendre pour nouveau compagnon un type au vin mauvais qui le bat dès qu'il est ivre, c'est-à-dire très souvent. De son côté, le jeune homme corrige violemment un lycéen qui s'est mal comporté avec Ha-Yan la fille de l'ivrogne qui vit avec eux. Désertant le lycée après cet acte de bravoure répréhensible il croise la route du très charismatique et énigmatique Chi-Geon, chef d'une organisation criminelle qui le prend sous son aile et le mène droit dans une spirale de violence extrême et incontrôlable.

Le jeune homme se montre rapidement très compétent dans son apprentissage des ficelles du métier et accomplit sans joie mais avec beaucoup d'application les petits larcins et autres trafics surtout basés sur le vol et la revente de motos, orchestrés par un "patron" beaucoup plus âgé qui exploite cette bande de jeunes cas soc' sans le moindre état d'âme. Aucune flamboyance donc chez ces petits mafieux en herbe zélés et prêts à briller auprès de leur chef. La démonstration est presque banale et les rapports qui s'établissent peu à peu entre le chef de la bande et le novice sont assez classiques mais intéressants et pourtant vraiment touchants tant le parcours des deux garçons trouvent de similarités dans le déterminisme. Par ailleurs, la relation entre Yeon-Gyoo et sa demi-soeur Ha-Yan profondément humaine et originale, même s'ils passent une bonne partie du temps à s'insulter, offre un contrepoint plutôt rare dans ce genre de films grâce au personnage féminin terriblement fort, rassurant, protecteur et essentiel de Ha-Yan. La présence d'un personnage féminin intéressant est d'ailleurs exceptionnel dans les films de ce genre chargés en testostérone. Les interactions entre les différents personnages sont d'ailleurs également très intéressantes, Yeon-Gyoo et Ha-Yan donc mais Yeon-Gyoo et sa mère, Yeon-Gyoo et Chi-Geon, Yeon-Gyoo et son épouvantable beau-père cogneur.

Malgré la noirceur et la violence, les personnages m'ont profondément touchée et le final lumineux inattendu (ou très attendu...) réconforte.

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LAROY de Shane Atkinson ***(*)

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avec John Magaro, Steve Zahn, Dylan Baker

Synopsis : Quand Ray découvre que sa femme le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d’un motel. Mais au moment de passer à l’acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé...

Démarrage sur les chapeaux de roues avec ce polar immobile dans Laroy et ses environs, une ville poussiéreuse du Nouveau Mexique oubliée des dieux où l'on n'a pas envie de passer ses vacances. Avec beaucoup de bagnoles, un bateau, un détective déguisé comme pour "le bal des cow-boys", un mari trompé et frère humilié (double peine), un tueur imperturbable prêt à défendre les serveuses importunées par des clients aux mains baladeuses, des flics bas de plafond, une Stacy-Lynn ancienne reine de beauté, des bars tristes, des personnages qui répondent aux doux noms de Adam Ledoux, Skip, James Barlow ou Junior...

Mais aussi du sang, des coups de feu parfois involontaires, un motel minable, deux coups de marteau T.E.R.R.I.F.I.A.N.T.S et une réplique qui tourne en boucle :

où est le p..... de fric ?

Et encore des images somptueuses, une musique exceptionnelle et des acteurs impeccables qui jouent les baltringues avec le plus grand sérieux. Jonh Magaro et Steve Zahn sont nonchalants, hilarants, attachants.

Du prologue à l'épilogue, le film, une pure dinguerie, nous balade, nous surprend et nous ravit.

Le film a reçu le Grand prix, Prix de la critique et Prix du public au dernier Festival du Film américain de Deauville.

Commentaires

  • Laroy est un pur régal, même si nous devons avouer que nous étions un perdues en sortant du cinéma, tellement l'intrigue est compliquée ! C'est une Amérique qui ne fait vraiment pas rêver dans ce coin perdu et ses quelques losers. L'humour est cynique et les acteurs formidables...

  • Je n'ai pas toujours bien compris non plus le cheminement de l'argent (il faut s'accrocher) mais le film est très réjouissant.
    L'Amérique profonde est un peu flippante.

  • Oh tu donnes envie de voir les deux ! J'avais un peu écarté Hopeless de ma liste mais si j'ai le temps, j'irai le voir. Quand à Laroy, c'est au menu de demain !

  • Hopeless est parfois TRÈS violent mais je le trouve extraordinaire. À Laroy... il faut se méfier du marteau.

  • Ce LaRoy est bien parti pour figurer dans mon palmarès 2024. C'est à la fois drôle, mélancolique (avec des vies gâchées, des ambitions déçues) et assez passionnant à suivre. Les acteurs sont très bons.

  • Oui une formidable et bonne surprise. Cela change vraiment du tout venant.

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