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  • JULIA de Fred Zinnemann***** - FESTIVAL PARIS CINEMA

    Julia et Lilian sont complices et amies depuis l'enfance. A l'âge adulte leur destinée va les éloigner l'une de l'autre. Lilian fait des études et devient une auteur de théâtre réputée et partage houleusement la vie de Dashiell Hammett. Tandis que Julia, bien qu'issue d'une famille aristocratique, devient une militante et résistante antifasciste à Vienne dans les années 30. Elles se reverront, feront des choses insensées l'une pour l'autre (Lilian est juive et traversera néanmoins l'allemagne nazie pour aider son amie qui finira par disparaître mystérieusement)...

    Dans ce film d'une beauté et d'une force incomparables tout est parfait. Je crois qu'il fera désormais partie de mes films cultes et je vous invite à le découvrir en DVD parce qu'il me semble absolument indispensable à tout cinéphile. J'en suis sortie en larmes. Je l'avais vu à sa sortie mais j'étais jeune et belle bête et il ne m'avait pas autant bouleversée. Cette amitié indéfectible qui ne faiblira jamais malgré la distance et le temps qui passe est tout simplement impressionnante et pourtant évidente. La force et la beauté des idéaux moraux de ces deux femmes, l'excellence de l'interprétation des deux actrices au diapason l'une de l'autre, l'intelligence extrême des dialogues, la puissance des sentiments auxquels s'ajoutent la perfection de certaines scènes (celle du train est un sommet de tension oppressante, celle des retrouvailles atteint le paroxysme de l'émotion (qui ne m'a plus quitté jusqu'à la fin du film) à cause/grâce à Jane Fonda en plein bonheur mêlé de désarroi... rien qu'en l'évoquant les larmes me montent aux yeux et je frissonne...) font de ce film un chef d'oeuvre inoubliable que je ne me lasserai plus de faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas.

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    L'état de fatigue bienfaisante mais réelle dans lequel je me trouve m'empêche de vous en dire plus... sachez simplement que j'ai vu les trois films prévus aujourd'hui et que c'était une journée bien riche cinéphilement et vraiment formidable par d'autres côtés... Les rencontres, les retrouvailles, les découvertes, les films merveilleux font de ce Festival une réelle parenthèse enchantée !

    Il faut que je vous parle encore de La rivière Tumen (fort et désespérant), Sawako decides (une comédie japonaise déjantée avec de la profondeur dedans), Lluvia (une rencontre inattendue dans Buenos Aires), Les Félins (avec un Delon drôle et magnifique). Quand vais-je pouvoir ? Et demain, de nouveau trois films au programme...

  • ONDINE de Neil Jordan ***(*) - FESTIVAL PARIS CINEMA -

    Film en avant première. Sortie le 25 août

    Ondine

    Syracuse est pêcheur sur les côtes sauvages d'Irlande. Séparé de sa femme, il s'occupe néanmoins de sa fille Annie, une gamine surdouée et très mature en fauteuil roulant qu'il emmène régulièrement pour sa dialyse en attendant un donneur de rein compatible. Un jour de pêche pas comme les autres, il remonte dans ses filets une fille qu'il parvient à réanimer à la manière d'un Prince Charmant... Dès qu'elle fait la connaissance de l'étrange fille qui ne veut être vue de personne, Annie est persuadée qu'il s'agit d'une sirène avec toute la mythologie et la magie que cela suppose. La fille ne dément pas et se fait appeler Ondine. Annie, tout comme son père vont rapidement s'attacher à cette créature belle, troublante et fascinante. La pêche devient miraculeuse, les filets se remplissent de poissons, Syracuse est persuadé que le chant d'Ondine en est reponsable, l'amour peu à peu s'empare d'Ondine et de Syracuse...

    Il s'agit d'un film comme un rêve, comme un conte, donc comme on en fait plus. Que c'est beau mais que c'est beau !!! Et que ça fait du bien de se laisser emporter par le courant d'un amour aux portes du réel. De laisser voguer son imagination au gré des flots. Il suffit d'y croire et tout peut devenir magique. Il suffit d'une petite fille qui vous en persuade et avec qui on a envie d'y croire. Et aussi d'une fille belle comme on en fait plus qui ne vous permet plus de douter. Et d'un garçon aussi qui n'a pas envie que ça s'arrête parce qu'il découvre l'amour.

    Et puis il y a l'Irlande si sauvagement ardente et qui se prête si joliment aux légendes et aux chants d'une sirène, l'actrice Alicja Bachleda, sublime, faite pour le rôle. Entrecoupé de scènes hilarantes où Syracuse (Colin Farrel en mode charme intégral avec accent irish à couper au couteau) commence chacune de ses confessions au curé (Stephen Rea, super !) par "Je m'appelle Syracuse, je suis alcoolique et je suis abstinent depuis...", de quelques drames, d'un peu de magie, d'infiniment de romantisme pour détourner le quotidien, ce film est un beau film, avec de beaux acteurs et une belle histoire.

    Le cinéma est parfois merveilleux. J'en redemande !

  • FESTIVAL PARIS CINEMA - Quelques photos du jour

    Une membre du jury des blogueurs qui cache sa figure (Sandra M.) et une qui pas... SoizAnne !
     
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    Vincent qui nous appelle "les filles", non mais je vous demande... Joachim qui a envie de rigoler, et Edouard qui attend.
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    Vous avez une idée de pourquoi Rob Gordon s'est jeté sur moi ainsi ? L. si tu me lis, je n'y suis pour rien !
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    Isabelle Huppert, floute parce qu'elle bouge tout le temps et sa fille Lolita.
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  • MUNDANE HISTORY de Anocha Suwichakornpong*

    Film en compétition - Thaïlande

    Ake est un jeune homme qui vit cloué dans un lit médicalisé, paralysé suite à un accident de circulation. Il vit seul chez son père très riche avec qui il n'échange absolument rien et est entouré de pas mal d'employés qui s'occupent de lui. D'abord hostile au nouvel infirmier qui l'aide dans le moindre geste du quotidien il va peu à peu parvenir à lui parler et à l'écouter ce qui améliorera un peu ses conditions de vie.

    Je suis totalement restée en dehors de ce film hermétique qui pourtant commençait bien avec une musique (seul élément irréprochable du film selon moi !) qui s'amplifie et installe un climat à la fois angoissant et mystérieux qui hélas disparaît comme il a commencé. C'est d'ailleurs à trois reprises, grâce à cette musique enivrante que mon intérêt a été ravivé mais pas durablement.

    Ce film a été desservi par plusieurs raisons. D'abord et étonnamment par sa réalisatrice qui avant la projection nous signale que le film n'est pas linéaire et que peut-être on aura du mal à le comprendre... Merci, le montage est limpide ! Et puis par son acteur principal qui évidemment est cloué dans un lit mais est particulièrement inexpressif sauf dans son bain...

    Pour le reste, des images volatiles du cosmos, des explications scientifiques sur le pourquoi du comment de la disparition des étoiles et des super nova et un accouchement par césarienne en temps réel et plein écran... Bon, soit ! Désolée.

  • IF I WANT TO WHISTLE, I WHISTLE de Florin Serban *** - Festival Paris Cinéma

    Film en compétition - Roumanie - Suède

    Il ne reste que quinze jours à Silviu, jeune délinquant, avant d'être libéré de la maison de redressement où il purge une peine de 4 ans. Son petit frère qu'il a élevé, lui rend visite et lui annonce que leur mère qui les a abandonnés il y a plusieurs années est revenue et compte emmener le plus jeune vivre avec elle en Italie. La tenant pour responsable de sa situation, Silviu craint pour son frère et dès lors tente de tout faire pour empêcher son départ. Les choses sont évidemment compliquées puisqu'il est enfermé pour quelques jours encore et malgré la compréhension du directeur du centre, il ne parvient pas à obtenir de permission de sortie pour résoudre ses problèmes. Il entreprend d'abord calmement de trouver des solutions, puis progressivement acculé, en arrive à agresser un gardien puis à prendre en otage une jeune assistance sociale (qui lui plaît).

    Il semble qu'une certaine partie de la jeunesse à travers le monde passe par cette case prison/maison de redressement et c'est une nouvelle plongée dans le monde carcéral qui prend aux tripes ici. Les codes sont les mêmes que pour leurs aînés : les clans, les menaces, les humiliations, la promiscuité... l'enfer.

    Silviu résiste au maximum mais finit par véritablement "péter les plombs" et se révolter par ce qu'il considère comme des injustices. Après une première partie marquée par le réalisme des lieux et des situations renforcé par le fait que certains acteurs non professionnels soient de véritables détenus, on entre progressivement dans la vie et l'histoire personnelles de Silviu, même si on ne saura jamais pourquoi il est là. Une première scène de parloir avec la mère qu'il n'a pas revue depuis de longues années s'impose par la tension qui finit par exploser. En quelques mots le jeune homme expose à sa mère la manière dont elle lui a gâché la vie, ce qui l'a conduit là où il est. Il veut l'empêcher de faire vivre la même chose à son petit frère. Le malaise qui s'installe est percutant. Silviu n'est plus ce jeune homme plutôt calme qui cherche à se faire oublier mais une boule d'angoisse, de violence et de haine.

    Plus tard lors de la très longue scène vraiment oppressante de prise d'otage, on s'accroche souvent au fauteuil ne sachant à quel moment la violence va finir par se déchaîner. Le jeune acteur Pistireanu George plein de rage contenue, de soumission, parfois inquiétant, parfois désarmant est de pratiquement tous les plans et il est absolument extraordinaire.

  • ALAMAR de Pedro Gonzalez-Rubio *** - FESTIVAL PARIS CINEMA

    FILM EN COMPETITION - MEXIQUE

    Sortie Décembre 2010

    Avant toute chose, laissez moi vous présenter le réalisateur. Oui je sais, on souffre. Dailleurs Miss In the mood dira : "chouette youpi yeah, le critère de sélection des films est que tous les réalisateurs soient charmants"... Charmant !!! Elle est gentille. Ce garçon est TORRIDE !!!

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    Jorge et Roberta se sont aimés intensément. Au point qu'ils sont persuadés qu'ils ne se sont rencontrés que pour permettre à Natan de naître. Hélas, comme parfois, les histoires d'amour s'achèvent. L'incompatibilité des aspirations de l'un et de l'autre ayant finalement raison des sentiments. Jorge, d'origine Maya, retourne seul vivre au Mexique sur la barrière de corail de Chinchorro (site protégé) tandis que Roberta s'installe à Rome avec Natan. Lorsqu'il a cinq ans, le petit garçon part vivre quelque temps avec son père. D'abord triste d'avoir quitté sa mère, il va peu à peu s'ouvrir à un monde qui lui est totalement étranger et à un père qu'il connaît mal.

    Il est quasiment impossible je crois de ne pas aimer ce film tant il est dépaysant et surprenant. On est d'abord embarrassés de voir cet enfant passer sans transition de la vie urbaine à cette vie sauvage dans une maison sur pilotis où l'on vit pieds nus, torse nu et où l'on se nourrit exclusivement du fruit de sa pêche. Puis, peu à peu comme Natan, on est conquis, envoûté par l'environnement paradisiaque qui côtoie parfois le danger (un crocodile rôde autour de la maison).

    J'ai eu l'impression qu'en même temps qu'il "apprivoise" son fils, tout en douceur, en patience, en tendresse, en compréhension, l'acteur et le réalisateur en faisaient de même avec le spectateur confortablement installé dans son fauteuil. La vie est rythmée par la pêche qui permet de vivre. Ce que l'enfant découvre est totalement inédit et au travers du regard émerveillé de Natan, de sa fraîcheur, de son innocence, de son enthousiasme et de sa confiance absolue en ce père doux, tendre, patient et protecteur on se laisse porter par le charme et l'enchantement de toutes ces révélations.

    L'aspect documentaire du film est indéniable puisque le réalisateur a laissé vivre sans intervenir le père et le fils qui vivent un peu la même situation mais c'est aussi une fiction puisque dans la réalité ils se voient davantage que dans le film. Le réalisateur nous dira de son film que «c’est une histoire inventée dans le cadre d’une situation réelle, une invention ancrée dans la réalité». Mais il y a aussi une part autobiographique d'une relation fantasmée entre un père et son enfant.

    La beauté magique indéniable des images est pour beaucoup dans le bonheur du voyage fascinant qui nous est proposé là mais c'est aussi un film écologique sur une intitiation, la rencontre captivante entre un père et son fils, l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre qui ne cesse de grandir et de les rapprocher qui fait que le coeur palpite souvent. Et puis, l'homme et l'enfant acteurs sont extraordinaires de beauté, de naturel de connivence... Beau et enivrant.

  • COCKTAIL EN L'HONNEUR DE JANE FONDA (Festival Paris Cinéma 3)

    Oui, je sais... no comment, vous penchez la tête ou l'ordinateur et le tour est joué !

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    Rosanna pour Hervé
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    Daniel Brühl pour celles qui n'en veulent !
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    Deux jury blogueuses : une qui se mord la joue, une qui pasP7040006.JPG
    Un jury concentré
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    Deux membres du jury blogueurs cherchent une place pour s'asseoir
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    Les trois filles du jury blogueurs (Sandra M., moi-même, Anne-Soizic) en mode "ouistiti"
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    Les mêmes + Vincent membre du jury des étudiants
    Scusez les chéris, pas le temps de vous en dire plus j'suis trop mainstream overbooked et la Miss M. a faim.
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