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COURTS METRAGES - Page 4

  • L'INSOUTENABLE de Stéphane Barbato

    auras tu le courage de regarder lInsoutenable As tu le courage de regarder lInsoutenable ?

    Je vous ai déjà dit que je recevais énormément de "choses" dans ma boîte à mails... Aujourd'hui, ce n'est pas drôle du tout, mais néanmoins, j'ai envie de partager avec vous ce court métrage qui m'a été adressé par Julien Delubac, Chef de Projet Digital Junior chez Lowe Stratéus. 

    "En exclusivité découvrez le destin tragique de cette bande de potes et de leurs proches. Le film est dur. La réalité l’est encore plus : chaque semaine, 8 jeunes âgés de 18 à 24 ans perdent la vie sur les routes de France dans un accident lié à un abus d’alcool et autant resteront lourdement handicapés.
    Pour la première fois de son histoire la Sécurité routière se lance exclusivement sur le web, via un film réaliste. 
    En espérant que ce film saura susciter une véritable prise de conscience"
     
     
    ATTENTION, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
     
    Direction du projet : Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières.

    Synopsis : Laura, Elodie, Claire, Fred, Yannis et Julien font la fête dans le nouvel appartement de Laura. Ils décident de continuer la soirée ailleurs. Elodie emmène Yannis dans sa voiture et Fred le joyeux fêtard conduira le reste de la bande. Sa mère est réveillée à l'aube par un homme en uniforme.

  • LES NUITS EN OR DU COURT MÉTRAGE

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    Comme chaque année depuis 2007, je me suis rendue à cette nuit en or qui en fait ne dure que 2 h 30 environ (rassurez-vous, pas la peine d'emporter votre duvet et votre thermos). Lors de cette soirée nous sont présentés les meilleurs courts métrages mondiaux de l'année. Au terme de sélections parmi les diverses académies de cinéma de la planète, le Comité Court Métrage des César a la responsabilité d'établir sa propre sélection qui est présentée de Paris à Montréal en passant par Madrid, Rome, Genève et Berlin, mais aussi pas mal de villes françaises. Alors n'hésitez pas si cette "nuit" passe près de chez vous car c'est vraiment l'occasion de découvrir de véritables pépites qui offrent une vision universelle de la production cinématographique contemporaine. Le site des Nuits en or se trouve ICI.

    Voici les dates et les villes à venir :

    25 mai : GENEVE - LES SCALAS
    27 mai : LYON - UGC CINE CITE
    28 mai : AIX EN PROVENCE - LE RENOIR
    31 mai : TOULOUSE - UTOPIA
    2 juin : BIARRITZ - LE ROYAL
    4 juin : BORDEAUX - UTOPIA
    7 juin : ANGERS - LES 400 COUPS
    8 juin : ROUEN - UGC CINE CITE
    9 juin : BERLIN - BABYLON
    15 juin : MONTREAL - LE BEAUBIEN
    18 juin : MADRID - ACADEMIA DE LAS ARTES
    23 juin : ROME - PALAZZO DELLE ESPOSIZIONE
    30 juin : PARIS - ELYSEES BIARRITZ

     

    LOGORAMA*****

    FRANCE - réalisé par HD (François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain)

    OSCAR DU MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION 2010

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    Ce court est une pure "tuerie" comme dirait les djeuns ! Dans un Los Angelès exclusivement constitué de logos de 3 000 entreprises, marques ou produits mondialement connus, deux flics (bibendums michelin) sillonnent la ville. Un trafiquant d'armes bien barré est repéré et pris en chasse par les deux collègues. Il s'agit de Ronald McDonald, le fameux clown, terrifiante mascotte du "restaurant" vampire. Un enfant est pris en ôtage puis un tremblement de terre anéanti la ville. Une charmante jeune fille (la pin Up Esso) tente de protéger le gamin. ça va à 100 à l'heure, ça ne faiblit jamais, c'est inventif, original, audacieux, formidable. Le final, époustouflant est sublime et vous ne devriez plus jamais emmener vos rejetons chez ce psychopathe de Ronny ! Normalement...

     

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    MIRACLE FISH ****

    AUSTRALIE - réalisé par Luke Doolan

    AFI AWARD DU MEILLEUR COURT METRAGE 2010

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    Joe, petit garçon de 8 ans est le souffre douleur des "grands" de son école. Après avoir été une nouvelle fois frappé et moqué, il se réfugie à l'infirmerie avec son poisson magique, s'endort et se réveille quelques heures plus tard complètement seul dans l'école. Au court de cette journée différente, il découvrira deux mots et leur signification : compassion et mort ! Superbe mise en scène, un choc en 18 minutes.

     

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    C'EST GRATUIT POUR LES FILLES ****

    FRANCE - réalisé par Marie Amachoukeli et Claire Burger

    CESAR DU MEILLEUR COURT METRAGE 2010

    Laetitia et Yeliz sont les meilleures amies du monde. La première doit passer son brevet professionnel de coiffure tandis que la seconde travaille dans un bar de restauration rapide. Elles ont le projet d’ouvrir un salon ensemble. Lors d’une soirée Laetitia et son petit ami sont filmés à leur insu et la vidéo compromettante qui circule ensuite sur You Tube fait de Laetitia une pestiférée.

    La difficulté d’être une fille même de nos jours, la jalousie des unes par rapport aux autres, le mépris et la lâcheté des garçons, les dangers et dérives des images filmées et diffusées sans discernement, la violence verbale… tout le petit monde des ados porté par deux jeunes actrices épatantes.

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    THE SIX DOLLAR FIFTY MAN ***

    NOUVELLE ZELANDE - réalisé par Mark Albiston et Louis Sutherland

    QUANTAS FILM AWARD DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    Andy a 8 ans et vit dans un monde imaginaire avec sa figurine de l'homme qui valait 3 milliards auquel il s'identifie. Sujet de railleries et tyrannisé par des "grands" de son école, il va se confronter à leur bêtise et leur méchanceté et devenir une sorte de super héros aux yeux de la belle de l'école.

    Oui les enfants ne sont pas souvent à la fête dans les courts métrages... 

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    CAFE PARAISO ***

    MEXIQUE - réalisé par Alonso Ruizpalacios

    ARIEL DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    Deux immigrés mexicains travaillent au restaurant PARAISO. Le plus jeune des deux joue au plus âgé la comédie d'un départ fracassant où il donnerait sa démission tout en dénonçant dans un discours explosif l'exploitation dont ils sont victimes. Drôle, instructif et admirablement bien interprété.
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    PLEASE SAY SOMETHING **(*)

    ALLEMAGNE - réalisé par David O'Reilly

    LOLA DU MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION 2009

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    Un gros chat et une petite souris s'aiment d'amour dans une ville futuriste, post apocalyptique peut-être. Mais la petite souris, écrivain de son état délaisse et se montre souvent odieuse avec le chat. Sorte de métaphore pas toujours très compréhensible sur le couple et la différence (j'imagine), ce court vaut pour son ambiance, son graphisme épuré et séduisant, son humour, son côté intrigant et pas réjouissant sur l'avenir du couple.

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    L'ARBITRO **

    ITALIE - réalisé par Paolo Zucca

    DAVID DI DONATELLO DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    En Sardaigne un match de football de dernière division sur un terrain minable tourne au pugilat. Tout le monde intervient, les spectateurs, les entraîneurs. C'est drôle. La chorégraphie de l'arbitre est hilarante même par moments. Mais cela confirme tout le bien que je pense du football et des supporters...

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    LA DAMA Y LA MUERTE **

    ESPAGNE - réalisé par Javier Recio Gracia

    GOYA DU MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION 2009

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    Une vieille dame seule vit dans sa grande maison en espérant la mort pour rejoindre son défunt mari bienaimé. Lorsque ce jour arrive enfin et que la faucheuse vient la chercher, médecin et infirmières tentent tout pour la réanimer. Le combat entre la mort et les soignants donne lieu à une course effrenée où chacun essaie de s'accaparer la vielle dame. Dommage qu'avec une aussi jolie idée et malgré sa durée de 8 minutes, ce court réussise à être répétitif !

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    NEXT FLOOR *

    CANADA - réalisé par Denis Villeneuve

    JUTRA DU MEILLEUR COURT METRAGE 2009

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    Au cours d'un opulent et luxueux banquet, onze convives, servis sans retenue par une horde de valets et de serviteurs attentionnés, participent à un étrange rituel aux allures de carnage gastronomique. Dans cet univers absurde et grotesque, une succession d'événements viendra secouer la procession de cette symphonie d'abondance. A chaque plat, le sol s'effondre et la table des convives se retrouve un étage plus bas.
    Le sens et l'intérêt de ces ripailles filmées en gros plan et son direct dans la bouche des ripailleurs m'ont totalement échappés. Passée la surprise des premières minutes et de la première chute, ce film dégringole jusqu'à la cave.
    Végétariens s'abstenir.
  • LES NUITS EN OR DU COURT METRAGE

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    Comme chaque année depuis 4 ans, je vous encourage, recommande et ordonne de réserver votre soirée si LA NUIT EN OR DES COURTS METRAGES organisée par l'ACADEMIE DES CESAR passe près de chez vous.
    Si comme moi, vous couinez régulièrement de ne pouvoir voir EN SALLE les courts métrages qui sont souvent de réelles pépites, c'est le moment ou jamais. D'autant que les films projetés sont ceux qui ont obtenu des récompenses à travers le monde.
    Ce sera évidemment l'occasion, entre autre de découvrir cocorico le Court Métrage qui a obtenu l'Oscar cette année, le génial "Logorama" des réalisateurs français, excusez du peu, François Alaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain.

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    Vous pouvez retrouver mon avis sur les précédentes éditions ici et ici.

    Et pour tout savoir sur les films, les dates, rendez-vous directement sur le site des Nuits en Or ICI.

    • 18 mai : LILLE - UGC CINE CITE
    • 20 mai : NANCY- CAMEO ST SEBASTIEN
    • 22 mai : STRASBOURG - UGC ETOILE
    • 25 mai : GENEVE - LES SCALAS
    • 27 mai : LYON - UGC CINE CITE
    • 28 mai : AIX EN PROVENCE - LE RENOIR
    • 31 mai : TOULOUSE - UTOPIA
    • 2 juin : BIARRITZ - LE ROYAL
    • 4 juin : BORDEAUX - UTOPIA
    • 7 juin : ANGERS - LES 400 COUPS
    • 8 juin : ROUEN - UGC CINE CITE
    • 9 juin : BERLIN - BABYLON
    • 15 juin : MONTREAL - LE BEAUBIEN
    • 18 juin : MADRID - ACADEMIA DE LAS ARTES
    • 23 juin : ROME - PALAZZO DELLE ESPOSIZIONE
    • 30 juin : PARIS - ELYSEES BIARRITZ

  • LES NUITS EN OR DU COURT METRAGE

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    « Sans courts métrages vous n’auriez eu ni Chaplin, ni Keaton, ni Fellini, ni René Clément, personne, je vous le dis, personne ». Jacques Tati, lors de la cérémonie des César 1977.

    Et cette année encore, les 8 films présentés qui tous ont reçu des prix à travers le monde sont absolument grandioses, sublimes, inoubliables… de ceux qui donnent envie de taper dans les mains, de sauter de joie ou de s’effondrer de tristesse… Et justement, comme lors de tout festival quel qu’il soit, après la projection le public s’en donne à cœur joie et peut manifester son bonheur en applaudissant. Et à l’applaudimètre on sent nettement les préférences.

    Quel plaisir, pour moi qui entre toujours dans « mes » cinémas comme si c’était la première fois, de constater que la salle est comble ! Quel bonheur d’observer, à vue d’œil, qu’elle est aux trois quarts remplie de jeunes ou d’étudiants empressés et impatients de découvrir. Car évidemment, il n’y a ni star, ni noms connus (ou si peu) et c’est un vrai pari de se laisser porter par ce format du court métrage si peu visible en salle et qui recèle pourtant de vrais joyaux, des prodiges miraculeux !

    La projection commence par la diffusion d’un petit film réalisé par le partenaire officiel de la Nuit des César : Renault… et je n’en parlerais pas si ce court métrage, complètement débile, volontairement ringard et raté n’était pas un petit phénomène surprenant qui se termine à peu près par cette phrase (lucide) : « plutôt que faire du cinéma on préfère le soutenir ». Tordant ! Mais évidemment c’est pour la suite qu’il FAUT vous rendre au plus vite à cette soirée si elle est prévue dans votre ville (voir les villes et les dates en bas de cette note).

    L’ « étoilage » est comme vous vous en doutez mon goût personnel…

    LE MOZART DES PICKPOCKETS de Philippe Pollet- Villard *****

    France - César du meilleur Court Métrage – Oscar du Meilleur Court Métrage en fiction – Grand Prix du Festival du Court Métrage de Clermont Ferrand.

    Et on comprend pourquoi tous ces prix ! Philippe et Richard sont deux voleurs à la tire dans les rues de Barbès qui se font arnaquer par leur chef. Lorsque ce dernier se fait arrêter ils n’ont d’autre choix que de se creuser la cervelle (qu’ils ont vraiment très très creuse) pour survivre. Mais les deux lascars ne sont pas bien malins. Un petit roumain sourd et muet s’impose au duo et ne les lâchera plus. Les deux compères l’utiliseront car l’enfant se révèle un génie de la rapine au sol… dans les cinémas !

    Planquez vos sacs et vous verrez c’est difficile de résister à l’humour dévastateur de ces deux losers bas de plafond mais terriblement drôles et attachants.

    BOY MEETS GIRL de Soren Frellesen ****

    Danemark - Robert (et oui !) du Meilleur Court Métrage.

    Kasper, scénariste se rend chez Katrine, productrice qui lui demande de lui présenter son dernier projet. Il s’agit d’un « road movie esthétique ! », un voyage en cinéphilie à travers différents « genres » cinématographiques. Et voilà que Kasper et Katrine deviennent les protagonistes de leur propre film qui re-visite l’amour au travers de Godard (nouvelle vague intello), du cinéma érotique allemand façon fin des années 70, de Bergman où des bourgeois en robe de chambre se torturent les méninges, de la comédie sentimentale américaine façon « Bridget Jones… »… Tout est filmé « à la manière de », les deux acteurs font des prouesses, lumière, décors, costumes, les dialogues sont savoureux. C’est beau, c’est drôle. Un film de cinéphile pour cinéphiles. Un régal.

    AUF DER RECKE de Reto Caffi ****

    Allemagne et Suisse - Swiss Film Prize du Meilleur Court Métrage – Grand Pris de la Compétition Internationale du Festival de Clermont Ferrand.

    Rolf est agent de sécurité dans un grand magasin. Devant ses multiples écrans de contrôle il observe surtout Sarah, sa jolie collègue du rayon librairie, sans qu’elle le sache. Il prend le même métro qu’elle pour l’observer encore. Un soir, Sarah est accompagnée et se dispute avec son ami. Rolf est dépité mais Sarah quitte le wagon à l’arrêt suivant. Persuadé de pouvoir se débarrasser d’un rival, Rolf laisse le jeune homme se faire agresser par trois garçons sans intervenir. Il apprend qu’il s’agissait en fait du frère de Sarah. Un sujet très fort qui parle des conneries qu’on fait, du poids de la culpabilité, des regrets, des mensonges mais aussi de cette société nouvelle qui est la nôtre où chacun de nos gestes peut être observé par des caméras… Un des films les plus sombres, les plus dérangeants de la soirée.

    ISABELLE AU BOIS DORMANT de Claude Cloutier ****

    Canada - Jutra du meilleur film d’animation

    Les parents de la belle, désespérés par son sommeil prolongé que rien ne vient troubler, pas plus le barouf de toute la famille réunie, que la sorcière ou différentes bestioles et même un extra terrestre… font appel à SOS Prince Inc. pour venir la réveiller. Le prince, (moche comme une armée de poux) doit affronter mille dangers pour rejoindre la belle.

    A l’applaudimètre, aucun doute, c’est ce film de 9 minutes qui remportent tous les suffrages. Il faut dire qu’un éclat de rire toutes les 3 secondes, une idée nouvelle par plan, c’est rare ! Ce film est complètement… dément. Et reprend de façon loufoque et granguignolesque le conte de Perrault en y ajoutant une pincée de Monty Python ou de Plympton avec des couleurs rappelant les illustrations « à l’ancienne ».

    Un ovni salutaire !

    RUN de Mark Albiston ***

    Nouvelle-Zélande - New Zealand Screen Award du Meilleur Court Métrage

    Depuis la mort de leur mère, Tom et Georgie vivent avec leur père, autoritaire, exigeant et inconsolable de la mort de sa femme. Il exige de Georgie, douée pour le piano qu’elle répète inlassablement « La lettre à Elise » pour participer à un concours, alors que la petite fille compose des œuvres très personnelles en cachette. Il oblige également ses enfants à courir chaque jour des kilomètres. Si Tom, docile et sportif s’en sort bien, Georgie, plutôt boulotte, est toujours au comble de l’effort et l’objet de la moquerie d’un jeune livreur de lait. Comment ces enfants vont-ils réussir à montrer leurs aptitudes et se venger ?

    Encore une fois c’est de l’enfance confisquée par l’aveuglement d’un adulte buté dont il est question.

    SALVADOR de Abdelatif Hwidar ***

    Espagne - Goya du Meilleur Court Métrage de fiction

    Comme chaque matin à travers le monde, des millions de citoyens se rendent au travail en métro. Le wagon est plein. Un petit garçon « Salvador » joue à cache cache avec son père. Petit à petit les voyageurs deviennent acteurs du jeu en le cachant « vous n’avez pas vu Salvador ? » répète le père. Et tout le monde s’amuse complice.

    C’est un matin comme un autre en Espagne… on s’en souvient… et la magie du cinéma peut faire ou défaire le destin de Salvador. Sera-t-il une nouvelle victime de l’aveuglement des hommes ? Cela dépend si le film avance ou s’il revient en arrière !

    Simple et glaçant. En plein dans le mille.

    DOG ALTOGETHER de Paddy Considine **

    Grande Bretagne - Bafta du Meilleur Court Métrage de fiction

    Joseph est violent et raciste. Il frappe son chien au point de devoir l’achever, il agresse verbalement le guichetier de la poste d’origine pakistanaise et cherche querelle à tout être humain qu’il rencontre ! Il rend visite à un ami grabataire, parle à une tombe « tout le monde meurt autour de moi », se réfugie pour pleurer !

    On voit bien que tout va mal pour Joseph (le grand Peter Mullan) mais on a du mal à s’apitoyer…

    BAEDRABYLTA de Grimur Hakonarson *

    Islande - Edda Award du Meilleur Court Métrage

    La lutte islandaise traditionnelle est un rituel étrange où les hommes commencent par s’enlacer comme pour une danse langoureuse. Einar et Denni sont lutteurs mais aussi amants… mais Einar est marié et Denni s’occupe de sa vieille mère grabataire. Vont-ils oser révéler leur amour et pouvoir vivre ensemble ?

    Est-ce le fait que l’Islande soit un pays si énigmatique, que la lutte islandaise soit aussi ridicule qu’étrange à regarder qui font que je n’ai pas réussi à «entrer » dans ce film triste et glacial ?

    Mercredi 4 :                  STRASBOURG –          UGC Ciné Cité Etoile

    Vendredi 6 :                 GENÈVE -                      Cinéma Titanium

    Lundi 9 :                       LYON -                            UGC Ciné Cité

    mercredi 11 :               CLERMONT FERRAND  Ciné Capitole

    Vendredi 13 :               GRENOBLE –               Pathé Chavant

    Dimanche 15 :            NICE –                            Pathé Paris

    Mardi 17 :                     AIX EN PROVENCE –   Le Renoir

    Jeudi 19 :                     MONTPELLIER –          Gaumont Multiplexe

    Lundi 23 :                    TOULOUSE –                Gaumont Wilson

    Mercredi 25 :                BIARRITZ –                    Le Royal

    Vendredi 27 :               BORDEAUX –                UGC Ciné Cité

    JUILLET

    Mercredi 2 :                  NANTES –                      Gaumont

    Vendredi 4 :                 RENNES –                     Gaumont

    Dimanche 6 :              BREST –                         Multiplexe Liberté

    Mardi 8 :                       ROUEN –                        UGC Ciné Cité

    Vendredi :                    PARIS –                          MK2 Bibliothèque 

  • Les Nuits en Or du Court Métrage 2007

    Les Nuits en Or du Court Métrage termineront leur tour de France demain, jeudi 12 juillet à 20 heures au MK2 Quai de Loire à Paris.

    J’y étais hier et j’ai pu faire un nouveau petit tour du monde, un nouveau voyage en cinéphilie. Ce programme exceptionnel permet de découvrir les courts métrages qui ont reçu les plus prestigieuses récompenses à travers le monde et ainsi partir à la découverte de futurs grands noms du septième art...

    C’est de façon (évidemment) subjective que je vous présente cette sélection.

    DO NOT ERASE – Ne pas effacer - de Asitha Ameresekere * * * * (Royaume Uni)

    « Batta » du meilleur court métrage de fiction 2007.

    Le journal intime d’une mère de la classe ouvrière anglaise à l’attention de son fils, soldat en Irak.

    Coup de cœur indiscutable ! Une tragi-comédie à la Ken Loach. Un choc. L’EVIDENCE.

    Dans cette famille où chacun vit sa vie sans se préoccuper de l’autre… où les sentiments ne s’expriment pas… où l’égoïsme règne… la mère rongée de chagrin par le départ de son fils lui parle devant cette caméra qu’elle utilise maladroitement, et c’est très drôle. Elle plante sa caméra dans les endroits les plus improbables, pour ne pas déranger, pour ne pas qu’on l’entende, pour ne pas perdre un instant le contact. Avec Jeannette Rourke, Actrice époustouflante à transformations, ce film se révèle finalement… évidemment bouleversant !

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    LE POÈTE DANOIS (animation) de Torill Kove * * * * Norvège

    « Oscar » du meilleur court métrage d’animation 2007

    « Génie » du meilleur court métrage d’animation 2007 (Canada)

    Délaissé par sa muse, le poète Kasper profite de ses vacances pour rencontrer l’écrivain Sigrid Undset. Pendant sa quête, il est amené à affronter toutes sortes d’ostacles…

    Film en tous points magique, au mille et une trouvailles et références. Un véritable bijou sur les hasards, contre temps, empêchements et autres coïncidences qui font que la vie, notre vie est ce qu’elle est et pas une autre : une planche glissante, un facteur négligeant, une chèvre gourmande, un train bondé… Une pure merveille, un enchantement… avec la voix Off de Liv Ullman !

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    ALENE MENN SAMMEN (Tout seuls ensemble) de Trond Fausa Aurvag * * * (Norvège)

     

     « Amanda » du meilleur court métrage.

    Plaqué par sa petite amie, Thomas passe son temps à s’apitoyer sur son sort. Lorsque l’amour refait surface dans sa vie, il comprend ce qui lui manque vraiment.

    Avant d’en arriver à la « morale » du film qui est « Arrête de t’apitoyer sur toi-même, arrête de te regarder le nombril, et danse »… le héros (bel et bon acteur Christian Skolmen) déversera sa logorrhée larmoyante sur tout bipède qui croisera sa route. Il tapissera son appartement des photos de sa belle disparue (la lettre de rupture de ladite est un modèle de cruauté hilarante !!!), les arrachera puis les recollera une à une. Il jettera le moindre souvenir à la poubelle puis poursuivra le camion des éboueurs… J’en passe, c’est tordant et émouvant à la fois, un exploit ! Il intégrera un groupe de paroles de mecs plaqués qui, entre rire et désespoir raconteront leur détresse. A la place de son cœur, battra une vidéo de sa blonde, cheveux au vent… Jusqu’au dénouement, surprenant, déroutant, impitoyable !

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    FAIRE TRADE (Commerce équitable) de Michael Dreher * * * (Allemagne)

     « Deutscher Kurtzfilmpreis » du meilleur court métrage de fiction 2007.

    Une histoire de Gibraltar… la plus petite distance entre les pays dits du Tiers Monde et l’Europe.

    Une femme allemande se rend au Maroc pour « acheter » un bébé. Sec et impitoyable, c’est un regard féroce et implacable sur un trafic immonde que nous propose le réalisateur qui nous laisse nous débrouiller avec un bruit terrible qui résonne dans la tête bien après que le film s’achève : plouf !

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    BEFORE DAWN (Avant l’aurore) de Balint Kenyeres * * *(Hongrie)

      « European Film Award » du meilleur court métrage 2007.

    Avant la naissance de l’aube, le blé ondule silencieusement sur les collines…

    La caméra comme le vent balayent le blé… un camion bâché arrive… un coup de klaxon… des clandestins surgissent, grimpent dans le véhicule… les gyrophares, les sirènes, un hélicoptère…, une course-poursuite, tout le monde est arrêté. Pas un mot… des bruits, une lumière… puis de nouveau le silence.

    Ça commence sur un plan large de la nature apaisante se termine sur un visage inquiet… le tout en un plan séquence. Dense, brutal, définitif.

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    ALDRIG SOM FORSTA GANGEN (Jamais comme la première fois) (animation) de Jonas Odell * * (Suède)

     

     « Guldbagge » du meilleur court métrage 2007.

    Quatre personnes racontent leur « première fois ». Une expérience que l’on ne vit qu’une fois.

    Quatre graphismes différents et plutôt inspirés pour quatre expériences, la plupart ratées et décevantes (sauf une !). Original, trash, drôle, sordide ou romantique… chacun retrouvera « sa » première fois.

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    FAIS DE BEAUX RÊVES de Marilyne Canto * * (France)

     

    « César » du meilleur court métrage 2007

    La nuit elle en rêve, le jour elle croit rêver, mais Elise avance, agit et malgré son chagrin, choisit la vie.

    Lorsqu’Elle rencontre une amie qui lui demande comment elle va, Elle répond : « pas bien, Bertrand est mort ». L’amie ne sachant que dire, ne cesse de dire « c’est pas vrai », et Elle répond : « si c’est vrai… si c’est vrai ». Elle ajoute « il est mort pendant mon sommeil. J’ai rien senti ». C’est très beau et ça vous bousille le cœur.

    Elle continue de mettre machinalement deux bols au petit déjeuner. Elle discute avec un employé des pompes funèbres. Elle tente de s’occuper de l’enfant. Elle réclame une cure de sommeil à son médecin qui le lui refuse. Elle pense que c’est la vie mais trouve que c’est la survie…

    Alors pourquoi malgré toutes les trouvailles, les intentions, les idées, le choix du noir et blanc, la pudeur (« Elle » ne nous crache pas son chagrin au visage)… et bien que la fin soit de façon assez inattendue, lumineuse et que la réalisatrice/actrice choisisse l’optimisme… reste t’on sur sa fin ?

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    NATURE’S WAY (La voie de la nature) de Jane Shearer * (Nouvelle Zélande)

    Fotograma de Nature’s Way

     « New Zealand Screen Award » du meilleur court métrage 2007.

    Au cœur de la forêt, la nature fait ressurgir ce que l’on croyait disparu…

    Un homme ordinaire à la vie ordinaire enlève une petite fille à la sortie de l’école. Il l’emporte dans la forêt, la massacre et rentre chez lui. La forêt se déchaîne. On sursaute.

    La métaphore ou l’allégorie n’est pas claire mais la forêt est sublime et sublimement filmée.

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    HORN OK PLEASE (Klaxonnez) (animation) de Joël Simon * (Irlande)

    « IFTA » Award du meilleur court métrage d’animation.

    Une journée capitale dans la vie d’un malheureux chauffeur de taxi à Bombay. Son rêve et celui de son fils est de gagner assez de roupies pour s’offrir le taxi de ses rêves.

    C’est rigolo, plein de couleur et de vie. C’est mignon.

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    MEANDER (Méandre) de Joke Liberge * (Belgique)

    « Gouden Beer » du meilleur court métrage 2007 au Pays-Bas.

    Par un bel après-midi d’été, cinq adolescents cherchent la fraîcheur de la rivière.

    Oui, bon, il fait beau, la lumière est splendide. Les enfants, muets, mangent des fricandelles, se baignent, jouent à la game-boy… tentent un jeu dangereux. On imagine le pire. Il n’arrive pas. Ouf, les enfants rentrent chez eux. Et alors ?